Edito >17/05/2020 : « En ces jours de pandémie, proposer la Foi autrement ? » — Paroisse du Pays de Pontarlier

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Edito >17/05/2020 : « En ces jours de pandémie, proposer la Foi autrement ? »

Édito par le Père Pascal Perroux-Hummel

Edito

En ces jours de pandemie, proposer la foi autrement ?

En cette période de pandémie beaucoup de voix se font entendre pour dire que demain ne sera pas comme hier. Ces paroles sont sans doute justes, si nous regardons notre façon d’exister et le soin que nous prenons de la vie, de la création. Notre pape nous le redit en ces jours où nous allons fêter, le 24 mai, le cinquième anniversaire de l’encyclique « Laudato si », lettre où François nous appelle à sauvegarder « notre maison commune ».

Mais n’avons-nous pas en même temps à nous interroger, à reprendre à moindre frais, à prier, pour répondre à ces questions essentielles de la vie et de la mort : « Pourquoi vivre ? Où trouver des points d’appui qui permettent d’avancer dans la vie ? Et à qui faire confiance pour tenir bon face aux difficultés ? »

Pour nous chrétiens, depuis 15 ans, les évêques de France nous invitent à passer de l’héritage à la proposition de la foi. Croire ne va plus de soi.  Cette proposition de la foi n’est pas réservée à quelques spécialistes formés mais elle est confiée à l’Eglise tout entière, c’est-à-dire à nous tous, laïcs et prêtres.

« Soyez toujours en mesure de rendre compte de l’espérance qui est en vous » nous redit l’apôtre Pierre dans la lecture de la messe de ce dimanche, en ajoutant « faites-le avec douceur et respect ».

« Faites-le avec douceur et respect ». Qu’est-ce que cela veut dire ?

Sans doute qu’il ne faut pas « asséner » des vérités, ni imposer un chemin, mais proposer l’Evangile de Jésus.

L’Evangile s’offre, refusant toute croisade. L’humilité, la modestie ouvrent les cœurs, à la différence de l’arrogance.

Comment alors dire, et surtout témoigner que la vie vaut la peine d’être vécue, malgré sa part d’ombre, d’obscurité, de mort ? L’évangile ne va nullement de soi devant l’état de notre planète et le mal qui sévit sous toutes ses formes.

Proposer la foi, c’est révéler le Dieu de Jésus Christ qui a choisi de tout prendre sur Lui de notre condition humaine ; tout, et même le pire du mal. Par sa mort sur la croix et sa résurrection, Jésus, dans son amour, ouvre une issue de lumière. Oui, désormais un chemin de confiance est possible. Jésus nous sauve de la désespérance. C’est lui qui nous invite à croire en l’homme. Ne nous dit-il pas : « Je suis en mon Père, vous êtes en moi et moi en vous ».

Dieu nous invite encore plus aujourd’hui à entrer dans une merveilleuse aventure où le verbe « aimer » se conjugue sous toutes ses formes. Une véritable ronde d’amour : aimer, être aimé, s’aimer les uns les autres.

Jésus, quand on le connaît, comment ne pas l’aimer ?

Qui redira aux jeunes générations que la vie, c’est un peu de temps pour apprendre à aimer ?

Acceptez que je puisse émettre cet appel, à vous, les adultes. En septembre nous allons relancer la catéchèse de notre paroisse. Il nous manque des catéchistes. Laisserons-nous les jeunes sur la route alors que tant de questions pointent à l’horizon à la suite de la pandémie? Leur permettrons-nous d’entrer dans un chemin de sens et d’espérance alors qu’ils seront les adultes de demain?

Esprit-Saint, Souffle d’amour, inspire-nous les mots et les gestes qui ne font pas que répéter le passé mais qui ouvrent un avenir à notre humanité.

Père Pascal PERROUX HUMMEL