Edito >21/02/2021 : "Prenons le Carême au sérieux" — Paroisse du Pays de Pontarlier

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Edito >21/02/2021 : "Prenons le Carême au sérieux"

10 janvier 2020 : Illustration du Carême. Verre d'eau, pain et chapelet. France.

Édito du 14/02/2021

EDITO : "Prenons le carême au sérieux"

Mercredi 17 février, nous sommes entrés en Carême en recevant les cendres. On raconte qu'en 1525, le poète français Clément MAROT, connu pour ses mœurs très libres, fut emprisonné pour avoir mangé du lard en plein carême. Les historiens estiment que l'anecdote est fausse, toutefois si le poète a pu la raconter en la rendant crédible, c'est sans doute qu'à l'époque on prenait le Carême plus au sérieux qu’aujourd’hui. Mais prendre le Carême au sérieux, qu'est-ce que cela signifie ? Certainement pas, présenter au monde une "face de Carême" nous rappelait une fois le pape François. Le chrétien dans l'attente de la Résurrection de son Sauveur n'est pas obligé de se donner des airs de croque-mort, ce serait un contre – sens.

En revanche, nous sommes invités à nous retirer au désert, au moins intérieurement, pour y préparer notre cœur au don de la Vie éternelle que Jésus veut nous faire. Pour ce faire, la prière, l'aumône et le jeûne restent des moyens éprouvés. La prière est le moyen par excellence parce qu'il est le plus direct, celui qui nous unit à Dieu. Mais l'aumône et le jeûne, par leur matérialité et leur visibilité mêmes, nous évitent d'en rester à de pieuses allusions. Il n'est d'ailleurs pas interdit d'être ingénieux pour trouver la manière de décliner ces trois moyens à notre genre de vie, à notre tempérament. Nous savons tous, à force de confesser toujours les mêmes péchés, quelles sont les zones d'ombres de notre cœur qu'il nous faut convertir. Par ces petits efforts ciblés, adaptés à ce que nous sommes, ni trop durs ni trop indulgents, le carême est l'occasion d'un petit nettoyage de printemps dans notre cœur, pour le rendre tout pimpant et accueillant à son hôte divin : JÉSUS RESSUSCITÉ.

Alors oui, prenons le carême au sérieux, sans nous prendre nous-mêmes trop au tragique. Avoir de l'humour sur nous-mêmes et notre incapacité à tenir nos efforts ou à nous convertir est encore une manière de remettre notre impuissance aux pieds du ressuscité. C'est peut-être le début de la sainteté.

BON CAREME A TOUS ET A CHACUNE ET CHACUN

Abbé Joseph DEMEUSY