Témoignage — Doyenné 13 / Luxeuil

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Témoignage

Nous vous livrons un beau témoignage de Charlotte lors d'une messe en juin 2021

 

C’est avec joie que je suis dans cette église de St Sauveur pour vous parler de ma vocation de baptisée. En effet, c’est le 17 juillet 1993 que j’ai reçu le sacrement du baptême ici même, un dimanche matin. Qu’en est-il 28 ans plus tard ? Une immense joie de faire partie de cette famille des enfants de Dieu. Quelques mois après ma naissance, je ne saisissais pas l’importance de ce que j’avais vécu en présence de ma famille en cette église. Par chance, le vétuste camescope familial avait immortalisé ce moment et mes parents décidaient de m’offrir la vidéo restaurée il y a quelques années. J’ai alors pris pleinement conscience des paroles prononcées ce jour-là : “ […,] tu es membre du corps du Christ, et tu participes à sa dignité de prêtre, de prophète et de roi.”

Il s’agissait alors de mettre en pratique ces quelques mots chargés de sens. Membre du corps du Christ, mon cœur tout brûlant du fils de Dieu, il me fallait transmettre cette grande joie. C’est comme si un immense cadeau m’était offert, que je ne le déballais que tardivement car il était si gros et si beau que je ne voulais pas déchirer son papier. Mais une fois ouvert, imaginez un grand bonheur, il me fallait le partager car il m’avait transformée ! Si tôt dit, si tôt fait, me voici montée dans le TGV pour Paris. Quelle drôle d’idée me direz-vous peut-être. Sur les conseils du Père Christophe, pour un week-end, je partais, accompagnée de personnes d’un diocèse voisin, rejoindre le Congrès Mission, un grand festival national où il s’agit de trouver des solutions, des idées pour annoncer le Christ dans notre société moderne. Et ce fut un souffle nouveau. L’Esprit saint en action. Dans cette société, où l’on peine parfois à témoigner de notre foi, là-bas pas de tabou, seulement beaucoup d’audace, de respect et d’envie. Le samedi soir, je me lançais dans l’évangélisation de rue, portée par l’Esprit saint. J’avoue avoir hésité mais si je ne le faisais pas là-bas avec un certain anonymat, je ne le ferais jamais. Je partais donc avec Antoine qui venait de Belfort. Je fus admirablement surprise du dialogue qui a pu s’instaurer avec les gens et pour beaucoup, révélant une foi enfouie, que nous réveillions ce soir-là. Avec du recul, j’ai eu l’impression de porter le Christ dans mon sac à dos et, à la manière du Petit Poucet, de laisser quelques miettes sur la route des personnes rencontrées. En d’autres termes, une graine semée. Je me souviens très précisément de cet homme SDF, arrivé d’un pays étranger où il avait dû laisser sa famille pour essayer de trouver du travail en France. Nous débutons une conversation en anglais. Il nous confie être dans la rue depuis six mois, nous raconte son histoire, nous dit être de confession musulmane. Le sourire qu’il arbore sur son visage est beau à voir. Ce sera lui qui conclura notre échange : “Quelle que soit notre religion, Dieu est amour”. Quel message d’espérance pour notre monde dans la nuit et dans la frénésie parisienne ce soir-là !

Cet état d’esprit, que j’appelle humblement “missionnaire” s’est installé de manière très solide depuis ce week-end-là. Il était là mais a été renforcé à la vue de cette Eglise qui vit ! Cette joie et cet amour du Christ, comment les transmettre ? Par un sourire, par un service rendu, par une attention, par un geste d’affection, par le chant, par la préparation aux baptêmes d’adultes, par la préparation à la confirmation des jeunes. Dans le cadre de mon travail d’enseignante, je trouve ma force en Christ pour aider des élèves en difficulté, qui rencontrent des problèmes sociaux, familiaux parfois très lourds à porter.

Nous formons une Eglise vivante au cœur de ce monde et nous devons en être les témoins. Méditons et mettons en pratique le psaume 106 entendu tout à l’heure : “Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour, / de ses merveilles pour les hommes”. Notre foi est soumise à des épreuves dans le monde actuel, comme pour les disciples de l’Evangile de ce dimanche. Toutefois, la beauté de la Création qui nous entoure me donne force, conviction et confiance. Je pense que nous devons rayonner de l’amour que Dieu et son Fils témoignent à notre égard. A notre tour, témoignons donc de cette Eglise dynamique qui loue Dieu et lui rend grâce autour de nous. En participant à l’organisation du rassemblement diocésain des jeunes qui aura lieu les 3 et 4 juillet, je me rends compte à quel point notre Eglise est bien vivante. Une trentaine de personnes se mobilise depuis presque un an, des jeunes comme des personnes plus âgées, pour célébrer Dieu et réfléchir à l’Eglise d’aujourd’hui et de demain.

Alors : osons ! Osons annoncer le Christ autour de nous ; chacun à notre manière ! Semons son message d’amour ! Osons rejoindre les missions village proposées par un groupe de notre doyenné. Soyons des “petits Christ” en action dans notre monde, comme l’avait dit le Père Eric Poinsot à nos confirmands il y a quelques temps. Il vit, le Christ, il nous veut vivants ; donc ouvrons-lui votre cœur, accueillons-le et témoignons de son amour autour de nous !