Patrimoine & Histoire — Doyenné 13 / Luxeuil

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Le patrimoine de la paroisse Sainte Thérèse de Fouferolles

 

Lorsqu’on traverse notre paroisse Sainte Thérèse nous observons deux types de villages. Fougerolles et Aillevillers ont un habitat dispersé dont les constructions, à proximité d’une deuille (source), engendrent une multitude de hameaux qui sont classés par sections. Par ailleurs, nous avons des clairières au milieu des forêts, sans doute défrichées par les Moines, où l’habitat est groupé comme à Corbenay, à Fontaine Les Luxeuil, à la Vaivre et à Saint Valbert. Toutes les constructions sont blotties autour de l’église et de la mairie et, par la suite, on y ajouté les écoles.

Fougerolles avec ses treize sections présente une disposition très différente, dans 7 d’entre-elles on y retrouve une école, souvent un café et une petite épicerie, quelquefois une chapelle et plus tard un groupe de pompiers. Les gens de la campagne souhaitaient se rencontrer. 

Le cœur de nos villages s’est structuré avec des constructions en grès durant les XIX et XXème siècles. Les églises bâties sur une butte, pour qu’on les aperçoive de loin, étaient le principal lieu de rassemblement. Toutefois il ne faut pas oublier les marchés autour desquels de nombreux cafés ont vu le jour. Malgré cette organisation les enfants parcouraient un long trajet pour se rendre à l’école ou au catéchisme et le midi un repas frugal était tiré des « pots de camp »

La vie artisanale, industrielle plus tard, de nos villages s’est installée au bord des ruisseaux et des rivières afin de bénéficier de l’énergie hydraulique. Si au départ nous avions que des moulins à farine ou à chanvre très vite on y adjoint, puisque la forêt était proche, une scierie, une saboterie, une papeterie, des fours, une usine électrique, une féculerie…Sur de nombreux sites on érigea d’imposantes maisons d’habitations comme au centre d’Aillevillers, à la Chaudeau, rue de la Gare à Fougerolles…

Fougerolles l’Eglise qui au départ était constitué de deux groupes de maisons, l’un au Charton et l’autre au Pont a vu se développer un centre commercial entre les deux. On peut signaler que la construction de la ligne de chemin de fer vers 1870/1880 a favorisé le développement de nouveaux centres d’activités autour des gares de Corbenay, d’Aillevillers, de Fougerolles et de Pont Les Port ; Beaucoup de distilleries installées en pleine campagne au milieu des cerisiers ont migré à proximité des voies ferrées et des gares.

La plupart des constructions que nous avons évoquées ont été façonnées avec des matériaux de proximité, de nombreuses carrières ont été ouvertes pour extraire et tailler les pierres de taille, pour préparer les laves des toitures, pour avoir un liant (four à chaux de Fontaine) et les charpente ont été taillées dans les chênes de nos forêts. La main d’œuvre très qualifiée formait d’autres compagnons pour satisfaire les besoins. Quelquefois on se pose des questions comment ont-ils extrait et charroyé les immenses blocs de grès, pour assembler les piliers et les voûtes de nos églises, pour édifier nos clochers… ?

Dans la présentation de notre patrimoine je ne voudrais pas passer sous silence les nombreuses croix et chapelles érigées suit à un vœu exaucé ou à une épidémie surmontée. Chaque année au mois de mai, des rencontres permettent de prier et d’évoquer l’origine des nombreuses chapelles ; 7 à Fougerolles, 1 à Corbenay, 3 à Aillevillers et 2 à Fontaines. Ces chapelles et ces croix appartenaient à des familles mais dans beaucoup de cas, faute d’entretien, elles deviennent un bien commun que les riverains ou les bonnes volontés gardent en état.

                                                                     Claude Roussey