LE TEMPS DU CARÊME (Qu'est-ce que le Carême, prières pour le Carême, etc.) — Paroisse de Gray

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LE TEMPS DU CARÊME (Qu'est-ce que le Carême, prières pour le Carême, etc.)

Le Carême est un temps de préparation de quarante jours à la fête de Pâques, cœur de la foi chrétienne, qui célèbre la résurrection du Christ.
Ces quarante jours nous permettent de revivre avec le Christ au désert les quarante années de la marche des Hébreux vers la terre promise. C’est la même expérience d’intimité avec Dieu que souhaite revivre toute la communauté des croyants, baptisés ou candidats au baptême, alors qu’elle se met en route vers Pâques

Le Carême commence le Mercredi des Cendres, mercredi 14 février 2024, et s’achève le Jeudi Saint, le jeudi 28 mars 2024, avant la célébration de la Cène du Seigneur. La Semaine Sainte, qui commence avec le dimanche des Rameaux le 24 mars 2024, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi Saint au soir et le dimanche de Pâques, le 31 mars 2024, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ

.La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.

  • Un temps de conversion

Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.
Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu

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COMMENT VIVRE LE CARÊME CONCRÈTEMENT ?

Durant le temps du Carême, pour nous préparer à la fête de Pâques, nous sommes invités à entrer dans le combat spirituel à la suite de Jésus : prier avec lui, jeûner avec lui, partager avec nos frères comme lui.
Engageons-nous sur la longue route du Carême, résolument et avec foi. Après avoir accompagné Jésus dans son entrée à Jérusalem aux Rameaux, participé à la Cène le Jeudi Saint, monté avec Lui au Golgotha le Vendredi Saint, dans la nuit de Pâques, avec tous les nouveaux baptisés, nous renouvellerons les engagements de notre baptême et nous chanterons l’Alléluia Pascal, en tenant nos cierges allumés par lesquels Jésus ressuscité illuminera nos visages.

  • La prière

Nous devons prendre le temps, dans une vie agitée, de nous recueillir. Prier à l’image de Jésus qui savait prendre du temps, échappant à la foule pour la mieux retrouver après son dialogue avec le Père. En méditant la Parole dans le silence, en éteignant la télévision ou la radio, en évitant d’être trop dépendant des smartphones, nous acceptons chaque jour de nous mettre quelques minutes devant le Seigneur pour nous laisser saisir par Lui. Essayons donc de faire silence en nos vies, de sortir de la superficialité de certains emplois du temps pour donner priorité à l’Essentiel.

Comme Jésus au désert a résisté à Satan par trois fois, nous aussi nous pouvons être vainqueurs des trois tentations de l’oralité, du pouvoir et de nier nos limites humaines, en écoutant et méditant la Parole de Dieu de chaque jour, qui est très riche en ce temps liturgique du Carême.

  • Le jeûne

L’ascèse est une réalité qui nous fait peur. Nous n’avons pas l’habitude de nous priver même si, aujourd’hui chez nous, beaucoup de nos concitoyens vivent dans des conditions précaires et connaissent l’inquiétude du lendemain. Certes, l’Eglise nous rappelle certains actes pénitentiels significatifs : manger moins chaque vendredi ; jeûner (au moins pour un repas) le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint ; maîtriser nos instincts.
Mais surtout, elle attire notre attention sur l’importance de notre style de vie. S’inspire-t-il du Christ et des encouragements de l’Eglise ou bien, sous prétexte de modernité, s’inspire-t-il des complicités subtiles avec la mode, les mondanités et le péché ? Avec tous nos frères chrétiens, mais aussi avec tous ceux qui souffrent de la faim, d’un manque de liberté ou de dignité, avec tous ceux pour qui la vie quotidienne est une ascèse imposée, entrons dans ce jeûne du Carême comme dans le bain d’une nouvelle naissance.

  • Le partage

Le but du jeûne n’est pas seulement la privation, mais le partage, l’aumône : ce que nous avons économisé, nous sommes invités à le donner à ceux qui jeûnent tous les jours, car ils n’ont pas de quoi s’acheter à manger. Ils sont des millions dans le monde et des milliers en France !
Arrachons de nos vies l’individualisme et l’inertie pour nous engager au service des plus déshérités que soi. Développons la solidarité à l’intérieur de nos communautés ou à travers des associations ou des mouvements qui s’emploient à rejoindre et à servir les personnes diversement fragilisées. N’oublions pas tous ceux et celles qui, dans le Tiers-monde, vivent dans des situations encore plus tragiques que chez nous, marqués par la malnutrition, le manque de soins médicaux, l’extrême pauvreté, quand ce n’est pas la violence aveugle ou le regroupement dans des camps de réfugiés où règnent misère et promiscuité.

  • La pénitence et la réconciliation

Ce temps du Carême ne sera véritablement conversion que si nous allons jusqu’à l’accueil du pardon du Seigneur dans le Sacrement de réconciliation. Ce sacrement reçu personnellement témoigne, pour la communauté chrétienne et pour tous les hommes marqués par l’échec et le péché, que le Dieu de Jésus-Christ ouvre largement Son pardon à tout homme de bonne volonté, qu’il n’y a pas d’échec définitif et que Dieu est plus grand que notre cœur.

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PRIÈRES POUR LE CARÊME
(Source : Église catholique en France)

Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la Grâce de Dieu ; 
c’est là qu’on se vide, qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu
et qu’on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul.
C’est indispensable…
C’est un temps de grâce, c’est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer.
Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé, au milieu desquels Dieu établit son règne et forme en elle l’esprit intérieur.
Si cette vie intérieure est nulle, il y aura beau avoir du zèle, de bonnes intentions, beaucoup de travail, les fruits sont nuls:
c’est une source qui voudrait donner de la sainteté aux autres, mais qui ne peut, ne l’ayant pas :
on ne donne que ce qu’on a et c’est dans la solitude, dans cette vie, seul avec Dieu seul,
dans ce recueillement profond de l’âme qui oublie tout le créé pour vivre seule en union avec Dieu,
que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à Lui.
Notre Seigneur n’en n’avait pas besoin mais il a voulu nous donner l’exemple.
Rendez à Dieu ce qui est à Dieu.
Méditation du Bienheureux Charles de Foucauld

Seigneur, aide-nous à entrer dans la pureté du jeûne, qui est le salut des âmes,
à te servir dans la crainte, à verser sur nos têtes l’huile de ta bonté,
et à laver nos visages à l’eau de la chasteté.
Nous qui jeûnons dans le corps, apprends-nous à jeûner aussi dans l’esprit,
à délier tout lien d’injustice, à briser les violences.
Permets que nous donnions du pain à ceux qui ont faim,
que nous ouvrions nos maisons aux pauvres, qui n’ont pas de toit, 
afin de recevoir du Christ le grand amour.

Seigneur, comme la Samaritaine, je me tiens au bord du puits tout près des eaux profondes,
là où Tu demeures sans que j’en aie toujours conscience.
Je puise, je veille, j’espère et j’attends Ta venue dans l’ordinaire des jours.
Alors, des profondeurs où j’ai puisé, crié vers Toi, tant désiré,
j’ai vu la source devenir un fleuve d’eau vive.
Ce filet d’eau plein d’espérance, entretenu jour après jour dans l’ordinaire du temps,
s’est révélé Promesse de vie éternelle : et voici qu’au pays de la soif, l’eau a jailli et se répand.
Oui, Seigneur, tout en moi exulte et renaît à ta venue, si imprévue qu’elle me surprend.
Veille mon âme, au bord du puits, le Seigneur t’attend et te dit ’’Donne-moi à boire’’.

Je vous salue Marie, Pleine de grâce, Le Seigneur est avec vous,
Vous êtes bénie entre toutes les femmes Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, Priez pour nous, Pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

Psaume 50

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.
Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.
Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.
Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.
Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.
Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.
Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.
Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un coeur brisé et broyé.
Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.
Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

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« À TRAVERS LE DÉSERT DIEU NOUS GUIDE VERS LA LIBERTÉ » :
Message du Pape François pour le Carême 2024

Chers frères et sœurs !

Lorsque notre Dieu se révèle, il communique la liberté : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est ainsi que s’ouvre le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï. Le peuple sait bien de quel exode Dieu parle : l’expérience de l’esclavage est encore gravée dans sa chair. Il reçoit les dix consignes dans le désert comme un chemin vers la liberté. Nous les appelons « commandements », pour souligner la force de l’amour avec lequel Dieu éduque son peuple. Il s’agit en effet d’un appel vigoureux à la liberté. Il ne se réduit pas à un seul événement, car il mûrit au cours d’un cheminement. De même qu’Israël dans le désert conserve encore en lui l’Égypte – en fait, il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et contre Moïse – de la même façon, aujourd’hui, le peuple de Dieu garde en lui des liens contraignants qu’il doit choisir d’abandonner. Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d’espérance et que nous errons dans la vie comme sur une lande désolée, sans terre promise vers laquelle tendre ensemble. Le Carême est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient – comme l’annonce le prophète Osée – le lieu du premier amour (cf. Os 2, 16-17). Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie. Comme un époux, il nous ramène à lui et murmure à notre cœur des paroles d’amour.

Lire ici l'intégralité du message du pape François pou le Carême 2024

Carême 2024, François invite à prendre le chemin de la liberté

(Source : Vatican News)

Le message du Pape François pour le Carême 2024 invite à la réflexion, la solidarité et la liberté. S’appuyant sur le livre de l’Exode, le Souverain pontife présente le Carême comme un temps de conversion et de liberté, au cours duquel il faut lutter contre les tentations pour trouver le chemin vers le Dieu libérateur.
« Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage ». C’est cet extrait du livre de l’Exode, lorsque que s’ouvre l'épisode du Décalogue donné à Moïse sur le Mont Sinaï, que François a commenté dans son message de Carême 2024, intitulé «A travers le désert, Dieu nous guide vers la liberté ». 
Le contenu du Décalogue est un «appel vigoureux à la liberté», explique d’abord le message. « Le Carême est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient –comme l’annonce le prophète Osée– le lieu du premier amour».  

  • L’exode de l’esclavage vers la liberté

L’exode de l’esclavage vers la liberté est une démarche qu’il faut rendre concrète. Pour cela, le Souverain pontife explique la nécessité de «voir la réalité», tel le Seigneur qui a su voir les misères du peuple en Egypte. Un chemin vers la réalité qui passe par des interrogations :

“ Aujourd’hui encore, le cri de tant de frères et sœurs opprimés parvient au ciel.
Posons-nous la question: est-ce qu’il nous parvient à nous aussi? Nous ébranle-t-il ? Nous émeut-il ?
De nombreux facteurs nous éloignent les uns des autres, en bafouant la fraternité qui, à l’origine, nous liait les uns aux autres.”

Ainsi, le parcours du Carême sera complet, détaille le message du Saint-Père, si «nous reconnaissons que nous sommes encore sous la domination du pharaon», «une domination qui nous épuise et nous rend insensibles. C’est un modèle de croissance qui nous divise et nous vole l’avenir. La terre, l’air et l’eau en sont pollués, mais les âmes sont elles aussi contaminées.»

  • Un défaut d’espérance

François s’arrête ensuite sur un détail dans le récit de l’Exode qui a selon lui une grande importance: c’est Dieu qui voit et décide de libérer, ce n’est pas Israël qui le demande. «Le Pharaon, en effet, anéantit même les rêves, vole le ciel, fait apparaître comme immuable un monde où la dignité est bafouée et où les relations authentiques sont déniées.»
Poursuivant, le Saint-Père partager son inquiétude quant au «défaut d’espérance» qu’il constate: «il s’agit d’un obstacle au rêve, d’un cri muet qui monte jusqu’au ciel et touche le cœur de Dieu et ressemble à ce regret de l’esclavage qui paralyse Israël dans le désert, en l’empêchant d’avancer.»  
Mais «l ’exode peut prendre fin », encourage-t-il.

  • Accueillir le Carême

Le Carême est un temps de conversion et un temps de liberté, poursuit l’évêque de Rome, «Jésus lui-même, comme nous le rappelons chaque année à l’occasion du premier dimanche de Carême, a été conduit par l’Esprit au désert pour être éprouvé dans sa liberté.»
Ainsi, pendant 40 jours, «il sera devant nous et avec nous: il est le Fils incarné. Contrairement au Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils». Utilisons le désert comme un espace dans lequel «notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l’esclavage», exhorte le message, invitant également à trouver «de nouveaux critères de jugement et une communauté» pour s’engager sur une route inédite.

  • La lutte contre les idoles

Ce nouveau chemin implique une lutte, celle contre les idoles.
«Chaque être humain ressent en lui la séduction de ce mensonge. C’est une vieille habitude.», concède le Pape. Chacun peut s’accrocher à l’argent, à une position, des objectifs, une tradition… Qui «Au lieu de nous faire avancer», nous paralysent.
Pour le Carême de cette année, une autre invitation lancée par François est celle d’agir dans la prière : “C’est pourquoi la prière, l’aumône et le jeûne ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d’ouverture, de libération: finies les idoles qui nous alourdissent, finis les attachements qui nous emprisonnent.”

De cette manière, le cœur « atrophié et isolé » s’éveillera et l’individu pourra s’arrêter et ralentir.

  • L’Église en Synode          

Enfin, détaille le Saint-Père dans l’avant dernier paragraphe de son message, le Carême est aussi un temps synodal et doit être un temps de «décisions communautaires». François invite par conséquent chaque communauté chrétienne à «offrir à ses fidèles des moments pour repenser leur style de vie ; se donner du temps pour vérifier leur présence dans le quartier et leur contribution à le rendre meilleur.» 

La conclusion de ce message est destinée aux jeunes, le Souverain pontife reprend ses propos lors de sa rencontre avec les jeunes universitaires lors des JMJ de Lisbonne en 2023, «Cherchez et risquez. À ce tournant de l’histoire, les défis sont énormes, les gémissements douloureux. Nous assistons à une troisième guerre mondiale par morceaux. Prenons le risque de penser que nous ne sommes pas dans une agonie, mais au contraire dans un enfantement; non pas à la fin, mais au début d’un grand spectacle. Il faut du courage pour penser cela».

C’est bien là, estime François, que se trouve le courage de la conversion.

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VIVRE LE CARÊME SUR INTERNET

De plus en plus nombreuses,  chaque année, les retraites en ligne permettent à ceux qui n’ont pas la possibilité d’effectuer une retraite classique de bénéficier d’un accompagnement spirituel durant ce temps de conversion, de pénitence et de préparation à la fête de Pâques, qu’est le Carême.


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