26 MAI - LA SAINTE TRINITE — Paroisse de Gray

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26 MAI - LA SAINTE TRINITE

Le dimanche après la Pentecôte, l’Église catholique fête la Sainte Trinité.
On fête la réalité mystérieuse d’un seul Dieu dans l’unité d’amour de trois personnes distinctes, égales et indivisibles, le Père, le Fils, l’Esprit.

DIMANCHE 26 MAI - 10h00 - MESSE - BASILIQUE 
(Messe à 10h30 à Autrey-lè-Gray -1ère communion et profession de foi et à Pesmes)

« Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Dieu est Trinité, il est Père, Fils et Esprit Saint. Dieu n’est pas un bloc de marbre, il est amour. Un amour qui circule entre le Père, le Fils venu sur terre et leur Esprit de force et de consolation. Cet amour déborde et s’adresse à la Création entière. Aujourd’hui, laissons-nous aimer par la Trinité et rayonnons de son amour; (Prions en Église)

QU'EST CE QUE LA TRINITÉ ?

Les chrétiens sont baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Quand ils commencent leur prière, ils se marquent du signe de la croix sur le front, le cœur et les épaules en invoquant Dieu : Au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit : c’est la Trinité.

L’homme n’est pas capable d’imaginer un Dieu unique qui existe en trois personnes. C’est Dieu qui nous a révélé ce mystère de son amour par l’envoi de son Fils et du Saint-Esprit. Jésus nous a révélé que Dieu est « Père », en nous montrant d’une façon unique et originale, que Lui-même n’existe que par son Père. Jésus est un seul Dieu avec le Père. Jésus a promis à ses apôtres – les douze hommes qu’Il a choisis et envoyés – le don de l’Esprit Saint. Il sera avec eux et en eux pour les instruire et les conduire « vers la vérité tout entière » (Jean 16, 13). Ainsi, Jésus nous le fait connaître comme une autre personne divine.

La Trinité est Une : nous ne croyons pas en trois dieux, mais en un seul Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Chacune des trois personnes est Dieu tout entier. Chacune des trois personnes n’existe qu’en union avec les deux autres dans une parfaite relation d’amour. Ainsi toute l’œuvre de Dieu est l’œuvre commune des trois personnes et toute notre vie de chrétiens est une communion avec chacune des trois personnes.

(Source : Petit guide de la foi, Mgr Vingt-Trois, éd. le Sénevé).

 

 

CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

Pour nous présenter la Trinité, les lectures de ce jour montrent que Dieu se révèle non pas de manière abstraite avec des définitions théologiques, mais à travers ses actions en faveur des hommes. On découvre ainsi qu’il n’est pas un Dieu caché mais plutôt quelqu’un qui se communique à ceux qu’il a choisis. Par son Esprit, il demeure au plus profond de l’homme pour agir avec lui. En s’incarnant, Dieu s’est fait le plus proche de nous, cela même après l’Ascension qui marque l’entrée du Christ dans la gloire du Père. C'est lui qui nous rassemble aujourd'hui : louons-le d'une seule voix !

PREMIERE LECTURE | Deutéronome 4, 32-34.39-40
« Médite cela en ton cœur : c’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre. » 
Pour montrer la grandeur de Dieu et qu’il est digne de recevoir la confiance du peuple hébreu, Moïse rappelle deux de ses manifestations les plus significatives : du haut des cieux, il parle à son peuple de sa propre voix ; et, par ailleurs, il agit sur terre en le libérant de l’Égypte. Ainsi, il est à la fois celui qui domine la terre et aussi celui qui intervient sur celle-ci, parce qu’il n’est pas étranger à la vie des hommes.

Moïse fait confiance à l’intelligence de son auditoire et propose une série de questions essentielles. Ces questions portent sur la singularité et la grandeur exceptionnelles des actions posées par Dieu en faveur de son peuple. Dieu a parlé au peuple « du milieu du feu », il en fait son peuple de choix et il a multiplié les exploits pour le délivrer de la servitude en Égypte. Toutes ces questions aboutissent à une certitude : « Sache donc aujourd’hui, et médite cela en ton cœur : c’est le Seigneur qui est Dieu […] il n’y en a pas d’autre. » Et de ce credo fondamental découlent les exigences des « décrets » et des « commandements » du Seigneur, qui procureront au peuple « bonheur et longue vie ».

Lecture du livre du Deutéronome (4, 32-34.39-40)
« C’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre » Moïse disait au peuple : « Interroge donc les temps anciens qui t’ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l’homme sur la terre : d’un bout du monde à l’autre, est-il arrivé quelque chose d’aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil ? Est-il un peuple qui ait entendu comme toi la voix de Dieu parlant du milieu du feu, et qui soit resté en vie ? Est-il un dieu qui ait entrepris de se choisir une nation, de venir la prendre au milieu d’une autre, à travers des épreuves, des signes, des prodiges et des combats, à main forte et à bras étendu, et par des exploits terrifiants – comme tu as vu le Seigneur ton Dieu le faire pour toi en Égypte? Sache donc aujourd’hui, et médite cela en ton cœur : c’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre; il n’y en a pas d’autre. Tu garderas les décrets et les commandements du Seigneur que je te donne aujourd’hui, afin d’avoir, toi et tes fils, bonheur et longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu, tous les jours. » – Parole du Seigneur. Psaume 32 (33) ℞ Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu. 
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PSAUME | 32
« Nous attendons notre vie du Seigneur. » 

Le psaume reprend les mêmes idées que la première lecture : la parole du Seigneur est un guide pour les hommes parce qu’il se montre fidèle. Par son amour pour son peuple, il veille sur les hommes qui l’honorent.

Le psaume est parfaitement accordé au discours de Moïse. Il énonce d’emblée, et décline avec brio et conviction, en quoi consiste ce bonheur pour « le peuple dont le Seigneur est le Dieu ». On notera l’insistance sur l’expérience d’un Dieu dont l’amour remplit la terre et nourrit l’espoir des croyants. Le choix de ce psaume pour la fête de la Sainte Trinité est tout ce qu’il y a de plus justifié. Ce qui est dit du Seigneur, tout au long du poème, s’applique parfaitement au Dieu Père. D’autre part, la deuxième strophe, riche en références au premier récit de la Création (Gn 1), souligne le rôle à la fois de la Parole et du Souffle divins dans la Création.

Psaume 32 
Rerain : Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu. 
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur; il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice; la terre est remplie de son amour.
Le Seigneur a fait les cieux par sa parole, l’univers, par le souffle de sa bouche. Il parla, et ce qu’il dit exista ;
il commanda, et ce qu’il dit survint. 
Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi ! 
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DEUXIÈME LECTURE | Romains 8, 14-17
« C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » 

Pour saint Paul, ceux qui ont accueilli le salut apporté par le Christ ont reçu la liberté des enfants de Dieu. Pour garder cet esprit de liberté, il faut laisser agir l’Esprit Saint en nous comme au jour de notre baptême. Alors, nous pourrons vivre en enfants de Dieu et lui parler comme à un Père.

Paul a une manière originale de parler de la ­Trinité. Alors que le discours chrétien suit habituellement le schéma « Père – Fils – Esprit », Paul décrit un processus qui part de l’Esprit et touche immédiatement les croyants : « Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils. » Le rôle, souvent sous-estimé, de l’Esprit, est pourtant majeur dans l’expérience chrétienne : c’est l’Esprit qui nous permet de connaître et de nommer le Père. L’Esprit confirme que « nous sommes enfants de Dieu » et, par le fait même, « héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ ».

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (8, 14-17)
 Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; en lui nous crions ”Abba !”, Père ! »
Frères, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils; et c’est en lui que nous crions « Abba! », c’est-à-dire : Père! C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire. disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

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ÉVANGILE | Matthieu 28, 16-20
« Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » 

Les derniers mots de l’Évangile de saint Matthieu disent à la fois une absence et une présence du Christ à son Église : « Allez ! » suppose une séparation ; les Apôtres sont par essence missionnaires. « Je suis avec vous tous les jours » affirme la présence du Christ auprès de ses disciples que nous sommes.

Dans ce récit du dernier rendez-vous des Onze avec le Ressuscité, l’important demeure le discours de Jésus à ses disciples. Celui-ci invoque l’étendue du pouvoir qui lui a été donné par sa résurrection et se prolonge par un triple ordre de mission : « Allez ! […]faites des disciples : baptisez-les […] apprenez-leur […] » Le baptême s’inscrit au cœur d’une pédagogie, voire d’un enseignement – « faites des disciples » et « apprenez-leur » – et d’une mise en pratique des paroles de Jésus. Le baptême n’est pas seulement un rite : il est incorporation à la vie trinitaire. Enfin, les derniers mots de Jésus n’ont rien d’un adieu : ils sont plutôt promesse d’une présence quotidienne « jusqu’à la fin du monde » !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (28, 16-20)
« Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit »
En ce temps-là, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » 

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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Vincent Leclercq, prêtre assomptionniste, Prions en Église

LA TRINITÉ DANS NOS VIES 

La Trinité nous oblige à lever les yeux. Sans que nos pieds ne quittent la terre, portons notre regard vers l’horizon de nos vies. Un jour, un père du désert montre une fleur à ses disciples et demande à chacun de réagir. Le premier prononce un discours sur la fleur. Le deuxième lui dédie un poème. Le troisième définit sa nature et son espèce. Le dernier se contenta de l’admirer en gardant le silence. La Trinité ne s’arrête pas à ce que l’on peut dire ou penser d’elle. Elle nous offre de recevoir le Père et ses commandements comme un guide, de marcher avec le Fils qui nous accompagne comme un frère et d’être les témoins de son amour dans la force que donne l’Esprit Saint. La Trinité nous révèle qui est Dieu. Mais elle façonne aussi notre vie chrétienne. Depuis que le Fils a rejoint le Père, l’absence ou le manque sont parfois notre manière d’expérimenter sa présence. Pourtant, notre Dieu n’est pas un Dieu distant. « C’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre » (Dt 4, 39). Il se donne à nous par sa parole, dans les sacrements, les rencontres ou les événements de nos journées. Notre place est dans le cœur de Dieu et nous pouvons y chercher le sens de notre existence à chaque instant. Nous sommes le cadeau que le Père a confié au Fils et ce que le Fils offre de plus précieux au Père. La Trinité nous permet de nous émerveiller de Dieu.

 

UNE PRIÈRE de Lise-Hudon-Bonin
QU'EN NOUS TU DEMEURES, SEIGNEUR

Dieu Amour, toi la source de toute vie, tu nous donnes de t'appeler Père et tu fais de ton Fils notre frère.
Tu es patience et tendresse.
Tu es miséricorde.
Qu'en nous demeure ton amour.
Dieu Amour, tu es le Fils de Doei, reflet du Père.
Tu es Évangile. Tu es le sens de nos jours et l'espérance du monde.
Qu'en nous demeure ta grâce.
Dieu Amour, tu es l'Esprit qui ouvre nos coeurs.
Tu es notre force.
Tu es notre souffle.
Tu suscites en nous l'unité et la compassion.
Qu'en nous demeure ta communion.

Lire encore ...

C'EST QUOI DIEU ?
«C’est quoi, Dieu ? », se demande Chloé, 5 ans, à l’issue des obsèques de sa mamie Alice. Comment lui dire que Dieu, c’est d’abord quelqu’un ? Quelqu’un de vivant, qui aime les gens, qui fait des choses, qui reste là tout près de nous. Dieu parle et écoute, il regarde et se laisse voir, il se tait parfois mais il est toujours là. Parce que Dieu existe avant tout, même avant l’apparition de la terre, comme le rappelle l’auteur du livre des Proverbes. Que de ses doigts, il a fait le ciel, la lune, les étoiles et tous les animaux. Qu’il nous a donné une place privilégiée dans sa création. Que tout cela était bon, comme le chante le psaume. Dieu est grand mais pas écrasant. Fort, mais pas violent. À un moment de l’histoire, il a dit : « Voici mon Fils », et nous en avons conclu qu’il était Père. Son Fils, Jésus, nous a appris à l’aimer comme notre Père en nous faisant cadeau de l’Esprit Saint. Et ainsi, nous nous sommes tous et toutes reconnus frères et sœurs. Mais au fond, Dieu, personne ne l’a jamais vu. Il reste un grand mystère. Pour le connaître, notre cerveau, nos concepts et nos discours ne suffisent pas. Car sans l’Esprit de vérité, comme le qualifie Jésus lors de son adieu aux disciples, toute spéculation intellectuelle serait vaine. Il n’y a que la foi qui peut nous ouvrir à la connaissance de Dieu. La foi. Elle est un don. Elle est aussi une volonté.
(Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église)

DIEU EN APPROCHE
Qui donc est Dieu ? Certainement pas une idée ni une théorie, pas un concept ni un principe mais quelqu’un qui vient à nous. À la lumière de Pâques et avec le dynamisme de la Pentecôte, Dieu apparaît Père, Fils et Esprit. En cette fête, nous contemplons ce mystère : Dieu se révèle. Tout l’Ancien ­Testament témoigne d’un dévoilement progressif de Dieu. Son peuple ne cesse de raconter ses exploits depuis le temps de la Création. Dieu est l’unique, il se découvre dans l’histoire. Dieu parle, donne la vie, souffle, veille, sauve. Avec le Christ, la révélation arrive à son apogée. Il est le Fils unique du Père qui répand l’Esprit sur l’univers. Depuis, chacune et chacun de nous est reconnu fille et fils de Dieu.
Toutes ces considérations sont imparfaites tellement nous avons besoin d’images pour parler de Dieu. D’où l’intérêt de nous approprier pour nous-mêmes le mystère de ce Dieu qui s’approche. La première source reste l’Écriture, lue, priée et approfondie avec d’autres. Elle nous donne les mots « des ­anciens » pour rendre compte d’une expérience spirituelle et pascale. Nous comptons aussi sur la pensée des théologiens d’hier et d’aujourd’hui pour nourrir et éclairer notre intelligence. Notons que sans la pratique de la prière, des sacrements, de la charité, du service des autres, notre relation à Dieu risque de rester « lettre morte ». Or c’est pour nous donner la vie que Dieu ne cesse de nous approcher.
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AU NOM DU PÈRE, DU FILS ET DU SAINT ESPRIT
En envoyant les Onze baptiser « au nom » (un singulier) « du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (trois personnes), Jésus leur révèle qui est Dieu : une unité d’essence et une trinité de personnes. Autant dire qu’ils auront à transmettre que le Dieu Un est une communion d’amour. Le Ressuscité signifie aussi à ses disciples que le salut de l’humanité est l’œuvre conjointe de la Trinité. Nicolas Cabasilas, un théologien orthodoxe du XIVe siècle, précise : « Chacune des personnes divines y apporte sa contribution particulière. Le Père se réconcilia avec nous, le Fils opéra la réconciliation, et le Saint-Esprit fut le don accordé à ceux qui étaient devenus les amis de Dieu. » Et cette révélation, le Christ l’a faite à des hommes simples dont il connaissait les limites mais qui l’ont vu prier le Père et ont fait l’expérience de ­l’Esprit en cheminant à ses côtés.

S’ouvrir à ce mystère de Dieu communion d’amour suppose donc de passer du temps avec Jésus, de le regarder prier et agir. Cela suppose également de descendre au plus intime de notre être pour y faire l’expérience de l’Esprit qui nous donne de pouvoir confesser que Jésus est Seigneur (1 Co 12, 3), nous rend libres et nous pousse à crier vers le Père en l’appelant : « Abba ! » (Rm 8, 15). Ne nous étonnons pas toutefois si nous nous heurtons à une réalité qui nous échappe sans cesse, mais dont nous pouvons pressentir la présence offerte (Ps 45 [46), l’amour donné. Saint Augustin lui-même (IVe siècle) n’a-t-il pas écrit : « Quand on cherche ce que sont les Trois, la parole humaine souffre de l’indigence la plus totale. On a dit cependant : trois personnes, non pour exprimer cette réalité, mais pour ne pas garder le silence » (De la Trinité V) ? Oui, Dieu n’est pas à notre mesure, mais n’est-ce pas cela qui fait notre joie ?
Le temps de la prière
« Ô Trinité sans division, ô Unité sans confusion, ô Lumière en trois Personnes : Père, Fils, et Saint-Esprit », nous t’adorons. (Syméon le Nouveau Théologien) 

Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite (Prions en Eglise)