DIMANCHE 5 JUIN - PENTECÔTE — Paroisse de Gray

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Accéder au site diocésain

Paroisse de Gray Paroisse de Gray

DIMANCHE 5 JUIN - PENTECÔTE

Aucune alerte météo n'avait prévu le "violent coup de vent" qui, ce jour-là, allait s'abattre sur Jérusalem. Et e souffle n'a fait ni victimes, ni dégâts. Ce fut, au contraire, la manifestation de la toute-puissance de l'amour. L'Esprit de communion, l'Esprit du Père, transforme à jamais l'humanité : en Christ ressuscité, tous les hommes sont frères. (Prions en Eglise)

DIMANCHE 5 JUIN - PENTECÔTE - 10h00 - MESSE À LA BASILIQUE NOTRE-DAME DE GRAY

L’événement de la Pentecôte ne peut être compris qu’en lien avec Pâques et l’Ascension.
Jésus est mort pour le salut du monde (le Vendredi Saint), ressuscité (le jour de Pâques) et parti rejoindre le Père (à l’Ascension). À la Pentecôte, Dieu le Père envoie aux hommes l’Esprit de son Fils. Cette fête clôt le temps pascal, qui dure sept semaines, et dont elle est le couronnement.

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT JEAN (14, 15-16. 23b-26)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

  • JAMAIS SEULS EN ÉGLISE

Nous avons encore en tête les mots de Jésus, cette promesse à ses disciples : « Je ne vous laisserai pas seuls… Je vous enverrai un Défenseur » (cf. Jn 14, 18). Encore et encore la parole s’accomplit. Souffle et feu, l’Esprit s’empare de vies d’hommes pour en faire des passionnés de l’Évangile. D’une poignée d’hommes emmurés dans leur peur et cloîtrés dans leur cénacle fermé, l’Esprit fait d’infatigables témoins, des prédicateurs enthousiastes, des ambassadeurs du Christ jusque dans le don d’eux-mêmes et parfois au risque de leurs vies. Avec eux, l’Église naît au souffle de l’Esprit et prend la mer, entraî­nant dans son sillage toute l’humanité sauvée par la mort et la résurrection du Christ. C’est ce même Esprit qui construit ­aujourd’hui encore nos communautés, nos paroisses, nos diocèses… L’Esprit de Pentecôte nous anime. Il fait de chacun de nous des fils et des filles de Dieu. Il nous donne les mots pour parler au Père. « Tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. » Nous parlons la langue de Dieu et nous nous comprenons. L’Évangile­ que nous vivons est à la portée de tous les hommes. L’Esprit rassemble les foules. Il bouscule et renverse les frontières et ouvre sans cesse un avenir. Comme aux premiers jours de l’Église, aujourd’hui encore le feu de Dieu embrase le cœur de l’homme. L’Église prépare le synode 2023 sur la synodalité. Quelle belle expérience d’accueil et d’écoute de l’Esprit qui fait toutes choses nouvelles et nous invite à envisager l’avenir avec confiance !
Benoît Gschwind, prêtre assomptionniste, Prions en Église

  • LIBÉRER LA PAROLE

Le temps de l’observation
C’est d’un grand souffle qu’il est question à la Pentecôte. Les disciples sont rassemblés pour Shavouot, la fête où les Juifs commémorent le don de la Torah donnée par Dieu au Sinaï. Cinquante jours après la fête de Pâque, ils rendent grâce à Dieu pour ces paroles reçues, en plein cœur de la fragilité du désert. Ce Dieu qui crée en parlant, ce Dieu qui fait alliance en adressant sa parole et en engageant la conversation, c’est le Dieu d’Israël. Les disciples de Jésus sont réunis pour célébrer ce don de la Torah et se retrouver entre frères. C’est alors que l’Esprit de Dieu remplit la maison. En hébreu, le terme est féminin et signifie le « souffle ». C’est ce souffle qui préside à la Création et qui donne corps à la Parole. Dieu souffle sur les disciples de Jésus qui naissent dès lors à un autre état. Une parole nouvelle sort d’eux, une parole qui ne les trahit pas et qui rejoint l’autre dans ce qu’il est.

Le temps de la méditation
Quelle chose étonnante que ce Dieu qui crée par la Parole et fait exister en donnant son propre souffle ! Depuis le récit de la Genèse, la poésie biblique raconte comment l’humain vit du souffle de Dieu. Or, c’est ce Dieu qui utilise son souffle pour créer et parler qui, à la fête juive de Shavouot, souffle une fois encore sur l’humanité. Comme Jésus l’avait annoncé, les disciples reçoivent le Souffle créateur de Dieu. C’est le même que celui qui, depuis le commen­cement, fait exister toute chose. À ce moment, ils trouvent un nouveau souffle, une nouvelle respiration. Ils ont accès à une parole qui rejoint chacune des personnes autour d’eux. C’est un signe. Le souffle de Dieu, loin de diviser et de faire taire, donne la parole aux personnes. Elles peuvent alors s’exprimer et dire ce qu’est le monde de leurs places. Sous l’impulsion de l’Esprit, s’engage une grande conversation qui fait vivre.
Marie-Laure Durand, bibliste, Prions en Église

LE VENT ET LE FEU

Le 50ème jour après Pâques, alors qu’une foule s’est rassemblée pour Chavouot (fête juive commémorant le don de la Loi à Moïse), les Apôtres, Marie et quelques proches entendent un bruit « pareil à celui d’un violent coup de vent » qui remplit la maison ; c’est un premier signe. Le deuxième signe ne se fait pas attendre : « une sorte de feu qui se partageait en langues et se posa sur chacun d’entre eux ». Et voici le troisième prodige : remplis de l’Esprit Saint, signifié par le vent et le feu, « ils se mirent à parler en d’autres langues ». La foule qui festoie est stupéfaite « parce que chacun d’eux les entendait parler sa propre langue ». À tel point que certains les croient « pleins de vin doux » (Ac 2, 1-14) !

Ainsi se réalise la promesse faite par le Christ aux apôtres au moment de son Ascension, une dizaine de jours plus tôt : « vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).

En effet, les apôtres, ayant reçu la force de l’Esprit, ont alors le courage de sortir de la salle du Cénacle où ils étaient craintivement enfermés. Ils commencent aussitôt à témoigner de la résurrection du Christ, à faire connaître son enseignement et à baptiser. Lors de la Pentecôte, l’Eglise est constituée non par une volonté humaine, mais par la force de l’Esprit de Dieu. À la suite de cet événement, naissent les premières communautés chrétiennes qui se sont ensuite organisées, développées et propagées.

QUEL ESPRIT REÇOIT-ON À LA PENTECÔTE ?

L’action de l’Esprit est toujours la même aujourd’hui qu’au jour de la Pentecôte : inscrire la parole du Christ, l’Évangile, dans le cœur des chrétiens pour qu’ils en vivent, qu’ils en découvrent la force et l’actualité, sa capacité à transformer nos vies d’hommes.

Dieu répand l’Esprit en abondance sur tout son peuple.
Le visage de l’Eglise qui se dessine alors est celui d’une Eglise vivante, active, missionnaire où chaque membre du peuple de Dieu, suivant son charisme, le don qu’il a reçu, contribue à l’annonce de la Bonne Nouvelle. Il déploie la dimension prophétique de sa vie de baptisé. Si tous sont animés du même Esprit, tous ne le sont pas de la même manière. L’unité n’est pas l’uniformité et l’Esprit suscite au coeur de l’Eglise des ministères divers, des vocations diverses et des charismes divers. Selon le concile Vatican II, les charismes sont distribués largement parmi les membres du peuple de Dieu, et ceux-ci ont « le droit et le devoir d’exercer ces dons dans l’Eglise et dans le monde pour le bien des hommes et l’édification de l’Eglise » (Décret sur l’apostolat des laïcs).

L’Esprit Saint est à l’oeuvre partout dans le monde. Il souffle où Il veut ; dans le coeur des pauvres, des petits, à qui Jésus s’est adressé de manière privilégiée. Le souffle de l’Esprit-Saint conduira toujours l’Eglise à annoncer l’Evangile à toutes les nations : « Vous serez mes témoins à Jérusalem, en Judée, en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). L’Eglise, par nature, est missionnaire. Elle envoie les catholiques porter l’unique Bonne Nouvelle dans toutes les langues, et chaque nation la reçoit dans sa propre culture. Chaque personne la reçoit dans sa propre langue, son propre milieu de vie.

QUELS SONT LES SEPT DONS DE L'ESPRIT SAINT ?

Mais recevoir l’Esprit Saint, qu’est-ce que cela change ? Que recevons-nous en recevant l’Esprit ? Déjà l’hymne très ancienne Veni Creator Spiritus demandait à l’Esprit de donner « les sept dons de son amour ». Mais c’est surtout Thomas d’Aquin qui, par sa réflexion théologique, a formalisé une liste de sept dons de l’Esprit :

La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. C’est le don contemplatif par excellence.
L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures, à distinguer l’erreur de la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique théologien.
La science : elle permet de reconnaître Dieu à l’oeuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle donne le sens de la précarité de l’univers.
La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. C’est l’héroïsme de la petitesse.
Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres.
La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres.
La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.

(Source : Eglise catholique en France)

LA FORCE DE DIEU
Père Vincent Leclercq, assomptionniste (Prions en Eglise)

Avant de partir, un chef désigne souvent son successeur. Le Seigneur, lui, préfère nous laisser un héritage. Ni une personne ni quelques biens mais le trésor d’une relation. Le Père aime le Fils : il s’est reconnu dans tout ce qu’il a pu dire ou faire en son nom. Le Fils aime le Père : il n’a jamais cessé de se nourrir de sa présence et d’accomplir sa volonté. L’Esprit Saint vient de cette communion d’amour entre le Père et le Fils. Il nous est donné pour poursuivre l’aventure de la foi. Avec la Pentecôte, vient le temps de l’Église. Sa mission est d’annoncer à tous le salut, le salut de Dieu.
Depuis de nombreux mois, nous expérimentons la fragilité de nos vies. Mais puissions-nous ressentir aussi la force de Dieu. Son salut est plus solide que nos santés éprouvées et nos cœurs endeuillés. Il est un remède contre la solitude ou les distances qui nous découragent. Aujourd’hui, le Père vient refaire nos forces et nous partager sa vie.
Sur les chemins de Palestine, le Fils a manifesté la gloire de Dieu. Son Évangile a illuminé la vie de nos aînés dans la foi. Et depuis vingt siècles, l’Église célèbre la présence du Ressuscité. Nous aussi, nous avons écouté les paroles et observé les actes de Jésus. Avec l’Esprit Saint, nous accueillons la vérité du Fils. Au milieu de nous, se tient encore celui que nous ne cessons de découvrir.

_________________________________________________________

LAISSONS L'ESPRIT SOUFFLER
Une prière de Normand Provencher pour ce dimanche (Prions en Eglise)

Seigneur Dieu, répands ton Esprit sur notre monde.
Que ton souffle donne à notre terre malalde et menacée un regain de jeunesse, de vie et d'énergie.
Que ta force ranime la vie partout où elle décline.
Sois le Dieu des recommencements !
Seigneur Dieu, répands ton Esprit sur notre Église.
Sois l'inspirateur de toute communion et le promoteur de la liberté.
Sois le défenseur des témoins de l'Évangile.
Sois le soutien de ceux et celles qui empruntent des chemins nouveaux vers demain.
Sois le Dieu de la nouveauté !
Seigneur Dieu, répands ton Esprit de vérité en chacun et chacune de nous.
Sois le Dieu de la liberté et d el'amour avec Jésus, dans la gloire du Père. Amen
_____________________________________________________________________________

ESPRIT SAINT, MON DÉFENSEUR !
Une prière de Pierre Charland, pour Prions en Église Canada

Esprit Saint, tu es une eau claire, qui désaltère et qui guérit.
Flot de lumière toujours nouvelle, tu me redonnes le goût de vivre.
Vent de tendresse et de fraîcheur, tu ouvres les voiles de mon âme.
Souffle de paix et de pardon, tu me consoles et me rends libre.
Le chant rythmé de ton amour fait taire la plainte de mes peurs.
Le doux battement de ta présence éveille sans bruit mon espérance.
Esprit Saint, tu me recrées. Tu gonfles la tente de mon désir et tu m’apprends l’éternité.
Entre chez moi, fais ta demeure. Sois ma boussole et mon Défenseur ! 

PRIÈRE À L'ESPRIT SAINT
Une prière de Lise-Hudon-Bnin, pour ce dimanche (Prions en Église)

ESPRIT SAINT,
tu habites en nous, comme un vent, comme un feu.
Apprends-nous la langue de l'amour.
Rends-nous sensibles aux autres, à leurs besoins et à leurs souffrances.
Inspire-nous les paroles de douceur, les gestes qui apaisent et réconfortent.
Enseigne-nous à pardonner et à faire la paix.
Quand nous perdons nos repères, quand la fatigue nous accable, qund la maladie nous affige, reste avec nous.
Souffle sur nos fragilités et nos peurs.
Donne-nous la force et le courage d'avancer dans la confiance et l'abandon. Ranime en nous l'espérance.
ESPRIT SAINT,
lumière en nos coeurs, ton souffle nous vivifie, ton feu nous embrase.
Tu nous donnes accès à l'intime du Père.
Creuse en nous le désir d'en témoigner dans nos familles et nos communautés.