11 JUILLET - SAINT BENOÎT CO-PATRON DE L'EUROPE — Paroisse de Gray

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11 JUILLET - SAINT BENOÎT CO-PATRON DE L'EUROPE

L'Eglise célèbre le 11 juillet la solennité de Saint-Benoît, fondateur de l'ordre des Bénédictins et saint patron de l'Europe. Une figure toujours très actuelle.

Saint Benoît de Nursie, moine et patron de l'Europe

Nommé saint patron de l'Europe toute entière par le pape Paul VI dans les années 1960,
Saint Benoît est le protecteur des scouts, des ingénieurs, des fermiers, des écoliers et des chaudronniers.
Il est aussi le saint patron de l'Union internationale des guides et scouts d'Europe
Son nom Benoît, Benedictus en latin, signifie béni : il est béni de Dieu et il est aussi celui qui bénit Dieu et dit du bien en toute sa vie.
 

 

"L'Europe retrouve l’espérance lorsque l'homme est au centre de ses institutions. Saint Benoît, priez pour nous !"
C'est par ce tweet que le Pape François a salué la mémoire du saint-patron de l'Europe, que l'Eglise célèbre chaque année le 11 juillet. Né à Nursie en Ombrie vers la fin du Vème siècle, dans une famille noble. Envoyé à Rome pour y faire ses études, le jeune homme, peu convaincu des enseignements qu’il reçoit et aspirant à une vie plus sainte, rejoint une communauté monastique dans les Abbruzzes. Quelques années plus tard, il passera trois années dans une grotte pensant être appelé à une vocation d’ermite.

C'est en 529 à l'abbaye du Mont Cassin, située au sud-est de Rome qu'il fonde l'ordre bénédictin, qui essaimera sur tout le Vieux Continent et façonnera le visage culturel et spirituel de l'Europe. La célèbre règle monastique, qui discipline aussi bien le travail que la prière des moines inspire encore la vie de moines et moniales du monde entier. C'est le 24 octobre 1964 que le Pape Paul VI proclamera Benoît Saint patron de l'Europe.

  • Un maître de vie encore aujourd'hui

Nursie, la ville natale de Saint-Benoît a été fortement endommagée par les tremblements de terre des mois d'août et octobre 2016, la basilique en partie détruite et le moines ont du quitter provisoirement leur monastère. 

 En 2009, lors d'une catéchèse, le Pape Benoît XVI était revenu sur la figure de celui qu'il avait chois comme patron de son pontificat.
« La Règle de saint Benoît est comme une lumière pour notre chemin, expliquait le pape allemand. Le grand moine demeure un véritable maître à l'école de qui nous pouvons apprendre l'art de vivre le véritable humanisme.»

Lors de la messe célébrée à l'occasion du millième anniversaire du monastère San Miniato al Monte de Florence, le cardinal Gualtiero Bassetti, président de la Conférence des évêques d'Italie est revenu sur la mémoire du saint de l'Ombrie. « Comme Saint-Pierre qui choisit le Seigneur, il dut laisser beaucoup derrière lui, mais comme l'a dit Jésus, celui lu a été rendu au centuple». Le saint de Nusrie, en suivant le Christ a ainsi trouvé une nouvelle maison et famille, mais il est surtout devenu pour l'Italie et pour toute l'Europe, grâce à la fondation des monastères, le moteur de la culture chrétienne, a expliqué le président de la CEI. 
Saint-Benoît a t-il aussi souligné, ne voyait pas dans l'hôte un ennemi, mais bien un frère. Il insistait beaucoup sur l'hospitalité et l'accueil, à une époque où il y avait tant besoin d'accueil. Des mots qui sont étonamment contemporains. 

Source : Vatican News.
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Pourquoi porter la croix de Saint Benoît ?
Elle rappelle aux croyants qui la portent la présence constante de Dieu et sa protection.
Sur une face de la médaille de St. Benoît est représentée une croix sur laquelle est inscrite la devise de l'ordre bénédictin :
« Pax » (paix en latin).

 

  • L’analyse de la médaille

Avez-vous déjà observé cette médaille et vous êtes-vous demandé ce que signifiaient toutes ces inscriptions ou hiéroglyphes ? L’avers et le revers sont couverts de lettres qui n’ont apparemment aucun sens. En fait, la pleine signification de cette médaille est restée un mystère pendant de nombreuses années, jusqu’en 1647, où une importante découverte eut lieu dans l’abbaye de Metten en Bavière. On trouva un manuscrit de l’année 1415, expliquant les symboles inscrits sur la médaille.

  • Décoder la signification de la médaille

L’avers de la médaille : saint Benoît est représenté au centre de la médaille. Dans sa main droite, il tient une croix. La croix représente la puissance salvatrice du Christ et l’œuvre d’évangélisation accomplie par les bénédictins tout au long des siècles. Dans sa main gauche, un livre contenant la sainte Règle de son ordre. À sa droite il y a une coupe brisée. Cette coupe, dit-on, avait été empoisonnée par des moines rebelles qui ne s’entendaient pas avec saint Benoît. La coupe se brisa quand saint Benoît fit dessus un signe de croix, qui lui sauva la vie. À sa gauche, il y a un corbeau. Le corbeau porte une miche de pain empoisonnée que les moines essayèrent de donner à saint Benoît.

Au-dessus de la tête est écrit : Crux Sancti Patris Benedicti (La Croix du saint père Benoît). Autour de la bordure sont écrits les mots : « Que dans notre mort nous soyons fortifiés par sa présence ». Sous ses pieds, les lettres : EX SM CASINO MDCCCLXX (Depuis le sacré Mont Cassin, 1880).

Le revers : le revers de la médaille est dominé par une grande croix.

Dans chacun des quatre côtés de la croix, il est gravé:
C. S. P. B. (Crux Sancti Patris Benedicti) : « La Croix du saint père Benoît »
Sur la ligne verticale de la croix:
C. S. S. M. L. (Crux Sácra Sit Mihi Lux) : « Que la sainte Croix soit ma lumière »
Sur la ligne horizontale de la croix:
N. D. S. M. D. (Non Dráco Sit Mihi Dux) : « Que le dragon ne soit pas mon guide »

En commençant par la partie supérieure, dans le sens des aiguilles d’une montre, et tout autour du bord, apparaissent les initiales de la prière d’exorcisme :

V. R. S. (Vade Retro Satána) : « Arrière, Satan »
N. S. M. V. (Non Suáde Mihi Vána) : « Ne viens pas me conseiller tes vanités »
S. M. Q. L. (Sunt Mála Quae Libas) : « Le breuvage que tu verses est le mal »
I. V. B. (Ípse Venéna Bíbas) : « Bois toi-même tes poisons »
PAX : Paix

On lit alors : « Que la sainte Croix soit ma lumière et que le Démon ne soit pas mon chef. Retire-toi, Satan. Ne viens pas me conseiller tes vanités. Le breuvage que tu verses est le mal. Bois toi-même tes poisons. Paix ».

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POURQUOI L'ÉGLISE A-T-ELLE CHOISI DES SAINTS PATRONS POUR L'EUROPE ?
QUI SONT-ILS ET QU'ONT-ILS FAIT POUR L'EUROPE
 


 

Les Saints sont ceux qui ont, pendant leur vie terrestre, noué une telle amitié avec Dieu qu’ils ont réussi à donner à voir quelque chose de l’amour de Dieu autour d’eux.
En ce sens, ils sont un exemple et une source d’inspiration pour beaucoup d’autres personnes.
Il est dans la grande tradition de l’Eglise catholique de mettre certaines activités ou territoires sous la protection particulière d’un(e) Saint(e).
Cela permet aux chrétiens de s’appuyer sur son exemple concret et sa prière d’intercession dans leurs efforts pour construire un monde plus juste et plus digne.
C’est en ce sens que l’Eglise a choisi des saints patrons européens, dont la sainteté s’est exprimée dans des circonstances historiques
et dans un contexte géographique qui les rendent particulièrement significatifs pour le continent européen.

Les co-patrons de l’Europe sont aujourd’hui au nombre de six : Saint Benoît, proclamé patron de l’Europe par Paul VI en 1964, saint Cyrille et Méthode proclamés co-patrons en 1980 par Jean-Paul II et trois saintes proclamées co-patronnes de l’Europe en 1999 par Jean-Paul II : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein).

Paul VI présentera ainsi les raisons du choix de Benoît : « Messager de paix, fondateur de la vie monastique en Occident… Lui et ses fils avec la Croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès chrétien aux populations s’étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l’Irlande aux plaines de Pologne”. Soucieux de l’unification de ce qu’il appelait les deux poumons de l’Europe, Jean-Paul II proposa comme co-patrons de l’Europe, Cyrille et Méthode, pionniers de l’évangélisation de l’Orient. Inventeurs de l’alphabet cyrillique, ils traduiront la Bible en slavon et seront les acteurs de l’inculturation de l’Evangile au monde slave.

Jean-Paul II a aussi voulu que soit reconnue la contribution des femmes à l’Europe. Avec sainte Brigitte de Suède (1303-1373), cette femme du Nord qui fut mère de famille avant de fonder l’Ordre du Très Saint Sauveur, c’est l’importance du lien oecuménique qui est soulignée. En sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, c’est son engagement inlassable dans la résolution de multiples conflits qui déchiraient tant la société que l’Eglise de son temps qui est mis en valeur. Servir la communion fut l’idéal qui inspira sa vie.

Enfin, avec sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (1891-1942), carmélite d’origine juive qui mourut à Auschwitz, c’est « d’une part, la protestation élevée contre toutes les violations des droits fondamentaux de la personne ; d’autre part, le gage de la rencontre renouvelée entre juifs et chrétiens » qui sont ainsi mis en lumière. « Déclarer Edith Stein co-patronne de l’Europe signifie déployer sur l’horizon du vieux continent un étendard de respect, de tolérance, d’accueil, qui invite hommes et femmes à se comprendre et à s’accepter au-delà des diversités de race, de culture et de religion, afin de former une société vraiment fraternelle ». (Jean-Paul II).

Source : Eglise catholique en France

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Lire encore ...

Saint Benoît est le patriarche des moines d'Occident et le saint Patron de l'Europe.
Son nom signifie "celui qui est béni". Le géant spirituel qu'est saint Benoît a illustré son nom, au moins pour trois raisons majeures : comme Maître spirituel, comme père des moines d'Occident et comme Patron de l'Europe, solidairement avec les saints Slaves Cyrille et Méthode.

Maître spirituel, Benoît de Nursie est né dans l'Ombrie, en Italie, vers 480. Il fut envoyé à Rome faire ses études mais cette ville était alors terrible pour ses tentations aussi bien charnelles qu'intellectuelles et politiques. Benoît s'enfuit, désirant "plaire à Dieu seul". Il se retire en ermite dans une grotte près de la ville de Subiaco. Il fonde ensuite le monastère du Mont Cassin pour les nombreux disciples qui affluent autour de lui. Il les organise en prieurés de 12 moines chacun. La règle essentielle de son École du Christ, la voici : "Ne rien préférer à l'amour de Dieu, en marchant d'un coeur libéré sur la voie de ses commandements". Il poursuivait : "Cette règle s'adresse à toi, qui que tu sois, toi qui renonces à tes volontés propres et prends les armes très puissantes de l'obéissance afin de militer pour le Seigneur Christ, le vrai Roi".

Benoît est père des moines d'Occident et bien plus encore ! La Règle de saint Benoît a marqué tous les Ordres religieux, du VIe siècle à nos jours, mais aussi une multitude de chrétiens dans tous les états de la vie laïque en plein monde. Sa Règle est peu chargée (en tout 73 courts chapitres avec un prologue), souple et équilibrée. L'ambition du fondateur est de procurer la Gloire de Dieu sur terre par la sanctification des moines vivant en famille spirituelle : dans la louange, le travail et l'étude, dans l'abnégation et la paix, la concorde et la fraternité.

Benoît de Nursie a été proclamé Patron de l'Europe par le Pape Paul VI en 1964 "pour avoir apporté à notre continent le progrès humain et chrétien par la croix, le livre et la charrue". Le monachisme bénédictin a influencé l'Église d'Occident toute entière, tant par sa vie mystique et liturgique, que par son action de civilisation humaniste et son hospitalité à tous venants. Benoît est entré dans la paix de Dieu au Mont Cassin le 21 mars 547. Vingt années plus tard, ses restes ont été transférés à Fleury, aujourd'hui Saint-Benoît-sur-Loire, dans l'Orléanais.

Source : Le Jour du Seigneur