30 AVRIL - DIMANCHE DU BON PASTEUR - 4ème DIMANCHE DE PÂQUES — Paroisse de Gray

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Accéder au site diocésain

Paroisse de Gray Paroisse de Gray

30 AVRIL - DIMANCHE DU BON PASTEUR - 4ème DIMANCHE DE PÂQUES

"JE SUIS LA PORTE DES BREBIS"
Ce dimanche est celui du Bon Pasteur. Le berger veille sur ses brebis, leur assure de verts pâturages, les mène vers les eaux tranquilles. Pour chacun de nous, le Christ est ce bon berger. Il nous montre le chemin de la vie, de l'espérance, il prévient nos errances. Et si nous nous blessons, il panse nos plaies et nous redonne le goût de l'audace et de la joie. (Prions en Eglise)

 

30 AVRIL - 4ème DIMANCHE DE PÂQUES - 10h00 - MESSE - BASILIQUE
Journée mondiale de prière pour les vocations
Journée nationale du souvenir des victimes de la Déportation - 78ème anniversaire de la libération des camps de concentration

CLÉS DE LECTURE DIMANCHE 30 AVRIL 2023

LE VRAI BERGER
L’image d’un Dieu berger atteint des sommets inégalés avec le psaume 22,
qui décrit l’immense bonheur de qui se sait guidé par Dieu. Pierre et Jean utilisent la même image
et lui assignent une portée collective en l’appliquant au Christ, pour son rôle de rassembleur.
(Prions en Église)

 

PREMIÈRE LECTURE | Actes 2, 14a. 36-41
Le discours de Pierre a profondément touché le cœur de ses auditeurs juifs venus de contrées diverses. Contrairement à ce qu’on a pu voir dans les récits de la Passion, ces Juifs font preuve d’ouverture : ils considèrent Pierre et les Apôtres comme des « frères » et comprennent que leur message entraînera des changements importants dans leur vie. Plusieurs parmi eux se font baptiser et, donc, reçoivent « le don du Saint-Esprit ». Quant à Pierre, il entrevoit déjà des horizons nouveaux pour l’annonce et la réception de l’Évangile, car, dit-il, « la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin »

Lecture du livre des Actes des Apôtres (2, 14a. 36-41)
Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et fit cette déclaration : « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. » Les auditeurs furent touchés au cœur ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? » Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés ; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera. » Par bien d’autres paroles encore, Pierre les adjurait et les exhortait en disant : « Détournez-vous de cette génération tortueuse, et vous serez sauvés. » Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre furent baptisés. Ce jour-là, environ trois mille personnes se joignirent à eux.
_________________________

PSAUME | Psaume 22
Le psaume 22 (23) est l’un des plus appréciés et des plus réconfortants. Le Dieu berger sait procurer tous les biens nécessaires à ses brebis: il les conduit paisiblement « par le juste chemin » et il les rassure lorsqu’elles ont à traverser « les ravins de la mort » (strophes 1-3). La dernière strophe ajoute une image complémentaire et tout aussi rassurante. Dieu se révèle, en effet, un hôte généreux et gracieux : dans « la maison du Seigneur », on trouve « grâce et bonheur » en permanence.

Psaume 22
Refrain: Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer. 
Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. 
Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. 
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. 
Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. 
Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. 
________________________________

DEUXIÈME LECTURE | 1 Pierre 2, 20b-25
Dans cette lettre qu’on lui attribue, Pierre reprend certains thèmes des discours qu’il prononce dans les Actes: figure du Serviteur souffrant, importance de la conversion et du baptême. Il s’adresse toutefois à un auditoire très différent: celui des communautés chrétiennes de la diaspora d’Asie Mineure (1 P 1, 1). Ce sont des communautés déjà établies mais qui éprouvent certaines difficultés. D’où l’exhortation à se tourner vers le « modèle » qu’est le Christ, qui « a porté nos péchés » et assumé pleinement les souffrances injustes qu’on lui a infligées. Le Christ n’est pas seulement un modèle à imiter, il est aussi « votre berger, le gardien de vos âmes », qui procure, comme le Dieu berger du psaume, repos, grâce et bonheur.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre (2, 20b-25)
Bien-aimés, si vous supportez la souffrance pour avoir fait le bien, c’est une grâce aux yeux de Dieu. C’est bien à cela que vous avez été appelés, car c’est pour vous que le Christ, lui aussi, a souffert ; il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces. Lui n’a pas commis de péché ; dans sa bouche, on n’a pas trouvé de mensonge. Insulté, il ne rendait pas l’insulte, dans la souffrance, il ne menaçait pas, mais il s’abandonnait à Celui qui juge avec justice. Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. Car vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes retournés vers votre berger, le gardien de vos âmes.
_________________________


ÉVANGILE | Jean 10, 1-10
Tout comme le psaume 22, ce passage de Jean est universellement apprécié et les bienfaits que procure la présence du vrai berger sont tout aussi réconfortants. Mais on n’oubliera pas l’occasion et le contexte immédiat qui ont amené les déclarations de Jésus: des controverses avec les pharisiens, dont certains seraient de faux bergers. Jésus invite donc ses disciples à un sérieux exercice de discernement. Les faux bergers ne connaissent que des sentiers qui mènent à la mort, tandis que Jésus, le vrai berger, est « venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance ». Qui oserait choisir la mort contre la vie ?

Évangile de Jésus Christ selon saint jean (10, 1-10)
En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
____________________________________

CHOISIR LA VIE EN ABONDANCE !
Commentaire du dimanche, Benoît Gschwind, prêtre assomptionniste, Prions en Église

Le défi et l’appel de la Bonne Nouvelle sont grands ! « Que devons-nous faire ? » Pierre et les autres Apôtres sont ­interpellés par celles et ceux qui les écoutent. L’Évangile est un appel ! Un appel à la conversion. Un appel à grandir dans la confiance. Un appel aussi, et surtout, à laisser le Christ rejoindre notre vie à tel point, comme le dira l’apôtre Paul, que ce n’est plus nous qui vivons, mais bien lui qui vit en nous. Le Christ n’est pas venu pour freiner le dynamisme de vie de ses disciples, mais pour les encourager à faire plus et mieux, pour que par lui le monde soit sauvé. « Le Christ n’enlève rien, il donne tout ! » C’est par ces mots que le pape Benoît XVI commençait son pontificat, nous encourageant à entrer toujours plus dans l’amitié avec le Christ. L’évangile de ce jour nous livre un message extraordinaire. « Je suis venu, dit Jésus, pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. » Voilà le projet du Pasteur pour ses brebis. Voilà le projet du Père pour ses enfants. Il nous faut comprendre à quel point le Ressuscité nous veut du bien, à quel point il nous veut bien vivants ! Entendre son appel, vivre de l’Évangile, c’est choisir la vie en abondance et, avec elle, le bonheur. C’est décider de fuir délibérément les chemins de mort et de malheur. Suivre les pas du Ressuscité c’est entrer de plain-pied dans l’amitié avec le Christ. C’est laisser l’Esprit faire son travail en nos vies. Choisir la vie est un appel de Dieu à son peuple.
_________________________

“QUE DEVONS-NOUS FAIRE ?”
Méditation biblique - Actes des Apôtres 2, 14a. 36-41
Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Église

Le temps de l’observation
Le discours de Pierre prononcé à Jérusalem le jour de la Pentecôte est un fruit du don de l’Esprit, lui-même fruit de la Pâque du Christ. La liturgie ne nous en propose que des extraits en focalisant sur l’aspect « contagieux » d’une foi brûlante. Car ce discours est de l’ordre du témoi­gnage. Pierre parle d’expérience de l’événement pascal, vécu dans sa chair d’homme : la trahison, les pleurs quand Jésus posa son regard sur lui et la repentance (Lc 22, 61-62) ; la douleur de la perte, la joie des ­retrouvailles et de la confiance renouvelée ; la force de l’Esprit et l’urgence de partager le trésor reçu (Lc 24, 31-50 ;
Ac 2, 1-4). Peut-être est-ce pour cela que « les auditeurs » de son discours « furent touchés au cœur » et qu’ils l’interrogèrent sur la réponse à ­apporter à ce qui relève d’une offre de pardon, eux qui avaient « crucifié » ce Jésus que Dieu « a fait Seigneur et Christ » ?

Le temps de la méditation
Le témoignage n’est pas la simple exposition d’une donnée de foi, aussi juste soit-elle au regard de la théologie et de son expression. Le renouvellement initié par Dieu dans la résurrection du Christ et expérimenté par Pierre dans le don de ­l’Esprit nous incite à demander ce même don pour remplir notre mission de porteurd de la Bonne Nouvelle du pardon – autrement dit, de cette annonce qui ouvre un avenir. Pierre ne cherche pas à plaire en évitant le « sujet qui fâche ». Il part de ce vécu commun­, de références scripturaires connues (voir Ac 2, 14-41 en son entier) pour entrer en relation avec ses interlocuteurs qui, eux aussi, sont manifestement travaillés par l’Esprit, lequel leur permet de comprendre les enjeux de ce témoignage. « Que devons-nous faire ? », non pas abstraitement mais concrètement. Une question que nous retrouvons dans les sentences des Pères du désert de la part de disciples désireux de vivre pleinement leur vie chrétienne. Une question à susciter chez ceux qui nous entourent.