Dimanche 15 août 2021 - Assomption de la Vierge Marie — Paroisse de Gray

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Dimanche 15 août 2021 - Assomption de la Vierge Marie

L’Assomption est une des grandes fêtes de la vie chrétienne. Célébrée le 15 août, elle commémore la gloire de Marie avec Dieu au terme de sa vie terrestre. Marie a été enlevée de la vie terrestre pour entrer dans la vie en Dieu. Pour Marie, l’Assomption est la suite de sa participation à la vie de Jésus.

ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE - DIMANCHE 15 AOÛT DANS VOTRE PAROISSE  (Quête pour l’immobilier paroissial)

► Procession : départ à 9h20 depuis la statue de la Vierge située allée des Capucins (puis haut de la rue Moïse Lévy, rue des Champs, rue du Commandant Cécile, rue des Casernes, place de l'Hôtel de Ville
► Célébration à 10h00 à la basilique Notre Dame (Port du masque obligatoire)
 
Une vente de statuettes Notre-Dame de Gray aura lieu sur le parvis de la basilique. 2 modèles de reproduction vous seront proposés : 1 petit modèle à 15 € et un grand modèle à 50 €

QUE FÊTE-T-ON À L'ASSOMPTION ?

Vidéo L'Assomption de la Vierge Marie (Source : Diocèse de Moulins)

Vidéo  Quelle est l'origine et le sens de l'Assomption (Source KTO) - Cliquer sur "Ignorer l'annonce" au départ de la vidéo (Pub)

La fête de l’Assomption célèbre la mort, la résurrection, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie.

Malgré la discrétion des Évangiles, les premiers chrétiens n’ont pas mis longtemps à réfléchir à la place de Marie dans leur foi. Ils ont rapidement voulu célébrer ses derniers moments, comme ils le faisaient pour honorer leurs saints. À cause du caractère unique de sa coopération, une croyance se répand : son « endormissement » – sa Dormition – consiste en réalité en son élévation, corps et âme, au ciel par Dieu.
La fête exprime cette croyance : chaque 15 août, les chrétiens célèbrent à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au paradis et le couronnement de la Vierge Marie.
En 1950, le pape Pie XII estime utile de proposer une définition plus précise : « La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort ». La définition fait partie des dogmes de l’Église.

  • L’Assomption de Marie dans le sillage de l’Ascension du Christ

On associe souvent l’Assomption de Marie avec l’Ascension du Christ ; de fait, les mots se ressemblent et il y a dans les deux cas une montée mystérieuse au ciel dans la gloire de Dieu.
Pourtant, « assomption » ne vient pas du verbe latin « ascendere » (monter, s’élever), qui a donné « Ascension », mais d’« assumere » (assumer, enlever). L’étymologie souligne l’initiative divine : Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel, c’est Dieu qui fait le choix de l’« assumer », corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale, tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre.
Dans le sillage de l’Ascension, Marie inaugure le destin ouvert aux hommes par la résurrection de son Fils et anticipe ce qui deviendra la condition des sauvés à la fin des temps.

  • La fête de l’Assomption entretient l’espérance

La liturgie de l’Assomption célèbre Marie comme la « transfigurée » : elle est auprès de Lui avec son corps glorieux et pas seulement avec son âme ; en elle, le Christ confirme sa propre victoire sur la mort.
Marie réalise ainsi le but pour lequel Dieu a créé et sauvé les hommes. En la fêtant, les croyants contemplent le gage de leur propre destin, s’ils font le choix de s’unir à leur tour au Christ.
Cette contemplation renforce enfin la confiance dans l’intercession de Marie : la voilà toute disponible pour « guider et soutenir l’espérance de ton peuple qui est encore en chemin » (préface). Ils aiment alors demander à Dieu : « Fais que, nous demeurions attentifs aux choses d’en-haut pour obtenir de partager sa gloire

Source : Eglise catholique en France
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ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC (1, 39,56)
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.
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Homélie du père Pierre Bergier - Messe solennelle du 15 août 2021 - Basiique notre Dame de Gray

L' hospitalité ! L'hospitalité, les enfants, c'est accueillir l'autre avec bonté ! L'hospitalité a toujours été active dans l'Église.
Chez nous, à Gray, en 1234, l'hôpital du Saint-Esprit soigne les malades.
Connaissez-vous l'origine du mot "hôpital" ?
Il vient de...hospitalité ! L'hôpital est la maison de l'hospitalité !
Sous le roi Louis XIV, à Gray est construit l'hôtel-Dieu, il accueille les malades, qu'ils soient militaires ou civils.
Aujourd'hui, l'hospitalité est fortement impactée à cause du manque de baptisés se mettant au service de leurs frères et sœurs âgés et malades.
Ainsi, désormais, en raison des bénévoles trop réduits par leur nombre pour accompagner les personnes âgées de l'hôtel-Dieu de Gray, nous sommes contraints de réclamer le service des salariés, déjà surchargés de travail, ce qui explique que nous n'avons pas encore repris les célébrations à l'hôtel-Dieu depuis la fin de la deuxième pandémie, alors que les anciens attendent le secours de la religion.
Je crois et prie à cette intention pour que, parmi notre assemblée, des âmes généreuses se lèvent pour venir combler ce manque.
L'hospitalité dans l'Église évolue selon les circonstances et nous avons eu la joie de voir naître des réponses à des besoins nouveaux, ces dernières années, tél le réseau "Welcom" afin d'accueillir, de familles en familles, des personnes réfugiées pour un temps déterminé.
L'hospitalité, c'est également une attitude spirituelle pour nous baptisés:
Pensons aux images de Notre Dame, souvent les peintres ou les sculpteurs se sont plus au cours des âges à représenter la bienheureuse Mère de Jésus comme cela...les bras tendus vers nous et les mains ouvertes pour nous accueillir comme pour mieux nous saisir et nous porter, nous élever vers son divin Fils Jésus.
C'est ainsi que Notre Dame de Gray a été sculptée en 1613 en pleine période de pandémie, réconfort des humbles, secours des affligés.
Marie n'est pas un obstacle à la rencontre de son Fils, bien au contraire, elle nous y entraîne, elle, qui est la première en chemin comme nous l'avons chanté au cours de la procession qui nous a conduit du quartier des Capucins à la basilique ce matin. Nous espérons, l'an prochain, pour la fête qui lui est consacrée, pouvoir porter librement, après la Mère, son Fils Jésus, en son corps eucharistique, dans les rues de notre vieille cité comtoise.
Marie, Mère de Dieu est toute hospitalité, elle est prête à nous accueillir pour nous conduire vers son divin Fils.
Mais cela demande dans notre vie spirituelle, en retour, notre capacité à accueillir la Vierge Marie dans notre cœur et dans notre âme.
Comment pouvons-nous éteindre les écrans afin de laisser foisonner des groupes de prières mariales, des équipes du Rosaire dans nos villages afin que la solitude soit brisée, que le sur activisme soit rompu au bénéfice d'un soutien et réconfort mutuel auprès de Notre Dame de Gray ?
J'aurais envie de dire avec Notre Dame de Gray et les membres des équipes du Rosaire, nous vous attendons, nous sommes prêts à vous accueillir.
Ainsi nous pouvons dire comme saint Pierre Fourier : "Si, on aime bien parler à Dieu, c'est signe qu'on l'aime."
Nous épousons alors cette expérience du vieux curé de Mattaincourt qui a fini ses dernières années, ici, chez nous en 1640 et dont les Graylois ont toujours voulu conserver le cœur, exposé à notre dévotion, là, tout à côté, dans la chapelle qui lui est consacrée.
Cette expérience de Saint Pierre Fourier est la suivante, il l'a écrite dans une de ses abondantes correspondances:
Notre Dame se présente à moi, tenant son petit Fils, elle me le donne en disant, que je le nourrisse jusqu'à ce qu'il soit grand, c'est-à-dire que je répande sa gloire !"
C'est cette expérience qu'un des nôtres a vécu récemment avec ses confrères missionnaires de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.
C'est dans un désir d'hospitalité que le Père Olivier Maire, né à Besançon, il y a 60 ans, a accueilli Emmanuel, sacristain de la cathédrale de Nantes après qu'il ait probablement tenté de l'incendier. Ce même homme sera l'assassin, lundi, du Père Olivier Maire.
Nous prions pour sa famille, particulièrement pour ses ses parents, mais prions-nous aussi pour Emmanuel, son agresseur...
Son frère dira par voie de presse, combien la famille est choquée, c'est un sentiment que nous éprouvons également.
Mais au delà des sentiments, cultivons l'espérance, une des trois vertus théologales, c'est à dire, reconnaissons que l'Église a toujours grandi grâce au don de ses fidèles baptisés ; souvenons-nous du Père Jacques Hamel, il y a seulement 5 ans; nous répondons face à ces atrocités grâce à ce que nous savons le mieux faire, nous baptisés !
Et que savons-nous mieux faire ?... PRIER !
Alors, je vous propose, pour terminer, de commencer, dimanche prochain, une prière de 9 jours pour les vocations de prêtres et de missionnaires ; nous la mettrons sur la feuille de chant et le site de la paroisse et aussi chaque jeudi, à la basilique, nous célébrerons pour les vocations sacerdotales et missionnaires à 9h, pendant neuf semaines.
Ainsi nous répondrons à l'adage de Saint Pierre Fourier : "Ne nuire à personne, être utile à tous !"
                                                                                                                       
Abbé Pierre Bergier IHS

Lire ici l'article paru dans l'Est Républicain du 14 août 2021
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L’ARCHE NOUVELLE
L’évangile d’aujourd’hui illustre combien la venue de ­Jésus accomplit tout l’Ancien Testament. De nombreux biblistes identifient les similitudes du récit de la visitation de Marie avec le passage, plus ancien, de l’arrivée de l’arche d’Alliance à Jérusalem. À l’origine, l’arche est un coffret de bois rectangulaire contenant de la manne, le rameau du prêtre Aaron et les tables de l’Alliance, autrement dit, trois signes fondateurs de la présence mystérieuse de Dieu au milieu de son peuple. C’est pourquoi, dès que le roi David acquiert une stabilité suffisante à Jérusalem, il aspire à rapatrier cette arche, avec tous les égards qu’elle ­mérite. Mais son projet sera contrarié. L’histoire est racontée dans le second livre de Samuel, chapitre 6. Les deux récits, l’arrivée de l’arche à Jérusalem et la visitation de Marie à Élisabeth, se déroulent dans les collines de Judée. Comme David devant l’arche d’Alliance, Élisabeth se demande la raison de cet événement. L’arche restera chez un certain Obed Edom pendant trois mois, tout comme Marie chez sa cousine. De même que l’arche comble la maison d’Obed Edom, la maison de Zacharie est bénie par la visitation de Marie. Et alors que le roi David danse de joie devant l’arche, Jean Baptiste tressaille d’allégresse devant la Vierge. Avec tous ces détails et astuces narratives, l’évangéliste fait de Marie la nouvelle arche d’Alliance, celle qui porte en elle Jésus. Celle qui ouvre à Dieu les portes de l’humanité et à chacun de nous, les portes du paradis.
Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église

CONSENTIR AU BONHEUR
Le temps de l’observation
L’échange auquel l’Écriture donne accès n’est pas banal puisqu’il met en scène la rencontre entre deux cousines à un moment crucial de chacune de leur vie. En entendant Marie la saluer, Élisabeth comprend de l’intérieur, depuis ses entrailles, que Marie est porteuse de la promesse divine. Elle le lui exprime d’une façon éminemment biblique. « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Élisabeth sait bien qu’une telle proximité à Dieu ne peut passer que par la foi. Non pas la foi qui consiste à croire quelque chose à propos de Dieu, mais celle qui consiste à croire Dieu. Marie va enfanter le Sauveur car elle a pris au sérieux la parole de Dieu dans sa vie. C’est ce qu’Élisabeth remarque et lui dit : heureuse es-tu d’avoir cru que c’était possible, d’avoir accepté d’y croire, d’avoir mis ta confiance dans le Seigneur.

Le temps de la méditation

La réaction d’Élisabeth en dit long sur ce contexte biblique parfois si loin de nous. Dieu y semble naturel et évident. Il se présente comme un partenaire dans le quotidien des personnes. Il n’est pas une idée ou une conviction. Il n’est pas un espoir lointain ou compliqué. Il existe dans la relation entre les personnes, dans les choix de vie qu’elles posent, dans les paroles qui sont prononcées ou entendues. Le bonheur consiste alors à cette qualité de présence et de confiance que les personnes entretiennent avec lui. Élisabeth souligne combien Marie peut être heureuse de sa relation à Dieu, combien cette confiance doit lui apporter sécurité et stabilité. Marie le lui confirme et dit combien sa vie a du sens parce qu’elle y voit les merveilles de l’action de Dieu. Ce dialogue lointain est pour nous une chance de regarder le monde comme la parole de Dieu nous invite à le faire. Et de donner une chance à Dieu de combler nos vies.
Marie-Laure Durand, bibliste, Prions en Église