LE 1er JANVIER, EN LA SOLENNITE DE MARIE, MERE DE DIEU, L'EGLISE CHOISIT DE PRIER POUR LA PAIX DANS LE MONDE — Paroisse de Gray

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LE 1er JANVIER, EN LA SOLENNITE DE MARIE, MERE DE DIEU, L'EGLISE CHOISIT DE PRIER POUR LA PAIX DANS LE MONDE

56ème journée mondiale de la Paix
Depuis 1968 se tient tous les 1er janvier de chaque année la journée mondiale de la Paix. Cette journée à l’initiative de l’Église catholique tend à sensibiliser les gouvernants, pays et humains à faire vivre notre monde en paix. Chaque nouvelle année est porteuse d’un thème. En 2023, le thème est : « Personne ne peut se sauver tout seul. Repartir après la Covid-19 pour tracer ensemble des sentiers de paix »

L'église catholique propose au monde entier de célèbrer la Journée Mondiale de la Paix le 1er janvier depuis 1968, à l'instigation du Pape de l'époque, Paul VI. Ses successeurs ont poursuivi cette célébration et, aussi bien Jean-Paul II que Benoît XVI, ont tenu à marquer d'une manière solenelle l'entrée dans la nouvelle année. Le Pape François a, avec son style propre, repris le flambeau.

JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX
Messages des papes

La paix, un chemin d'espérance :
dialogue, réconciliation et conversion

En 2023, le pape François nous invite donc à méditer sur "Personne ne peut se sauver tout seul", thème précisé ensuite par "Repartir après la Covid-19 pour tracer ensemble des sentiers de paix"... 

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MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX 1er JANVIER 2023
«Personne ne peut se sauver tout seul. Repartir après la Covid-19 pour tracer ensemble des sentiers de paix»

« Pour ce qui est des temps et des moments de la venue du Seigneur,
vous n’avez pas besoin, frères, que je vous en parle dans ma lettre.
Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit » 
(Première Lettre de Saint Paul aux Thessaloniciens 5, 1-2).

1. L’Apôtre Paul invitait par ces mots la communauté de Thessalonique à rester ferme dans l’attente de la rencontre avec le Seigneur, les pieds et le cœur sur terre, capable de porter un regard attentif sur la réalité et les événements de l’histoire. C’est pourquoi, même si les événements de notre existence semblent tragiques et que nous nous sentons poussés dans le tunnel sombre et pénible de l’injustice et de la souffrance, nous sommes appelés à garder le cœur ouvert à l’espérance, en faisant confiance à Dieu qui se rend présent, nous accompagne avec tendresse, nous soutient dans notre fatigue et, surtout, guide notre chemin. C’est pourquoi saint Paul exhorte constamment la communauté à veiller, en recherchant le bien, la justice et la vérité : « Ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres » (5, 6). C’est une invitation à rester en éveil, à ne pas nous enfermer dans la peur, la souffrance ou la résignation, à ne pas céder à la distraction, à ne pas nous décourager, mais à être au contraire comme des sentinelles capables de veiller et de saisir les premières lueurs de l’aube, surtout aux heures les plus sombres.

2. La Covid-19 nous a plongés dans la nuit, déstabilisant notre vie ordinaire, chamboulant nos plans et nos habitudes, bouleversant l’apparente tranquillité des sociétés, même les plus privilégiées, entrainant désorientation et souffrance, causant la mort de beaucoup de nos frères et sœurs.
Entrainé dans un tourbillon de défis imprévus et dans une situation qui n’était pas très claire, même du point de vue scientifique, le monde de la santé s’est mobilisé pour soulager la douleur de nombre de personnes et tenter d’y remédier, tout comme les Autorités politiques qui ont dû prendre des mesures importantes en termes d’organisation et de gestion de l’urgence.

En plus des manifestations physiques, la Covid-19 a provoqué, parfois à long terme, un malaise général qui a grandi dans le cœur de nombreux individus et familles, avec des effets considérables alimentés par de longues périodes d’isolement et diverses restrictions de liberté.

En outre, nous ne pouvons pas oublier la manière dont la pandémie a touché certains aspects sensibles de l’ordre social et économique, faisant ressortir des contradictions et des inégalités. Elle a menacé la sécurité de l’emploi de nombreuses personnes et aggravé la solitude de plus en plus répandue dans nos sociétés, notamment celle des plus faibles et des pauvres. Pensons, par exemple, aux millions de travailleurs clandestins dans de nombreuses régions du monde, qui sont restés sans emploi et sans aucun soutien durant tout le confinement.

Lire ici l'intégralité du message du pape François pour la journée mondiale de la Paix 2023

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COMMENTAIRE
par Mgr Hubert Herbreteau, évêque d’Agen, président de Pax Christi

(Né en France en 1945 à l’initiative de chrétiens français et allemands,
Pax Christi devient en 1950 “Mouvement catholique international pour la paix”, reconnu par l’Église catholique
et aujourd’hui présent dans plus de 50 pays sur les 5 continents.
Pax Christi est reconnu comme ONG, Organisation Non Gouvernementale (ONG)
consultative auprès des institutions internationales de l’ONU et de l’Union Européenne.)

              Dans son message pour la 56ème Journée mondiale de la paix, le Pape François revient sur la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine,
              deux crises majeures qui doivent interpeller l’humanité. Selon lui, seules la fraternité et la compassion, inspirées par l’amour de Dieu, peuvent
              nous aider à tracer des sentiers de paix.
              
Comme souvent dans ses discours, exhortations ou encycliques, le saint Père utilise des images, des métaphores pour exprimer ce que
              ressentent beaucoup de gens ou pour susciter des attitudes spirituelles inspirées par l’Évangile.

              Les événements de notre existence semblent tragiques et nous traversons « un tunnel sombre et pénible de l’injustice et de la, souffrance ».
              Le pape parle de la guerre comme d’un « virus ». Nous sommes alors invités « à rester en éveil ». Au lieu de vivre dans le découragement
              et la résignation, au lieu de céder à la distraction, l’important est de « saisir les premières lueurs de l’aube », comme des « sentinelles ».

              Le pape souligne comment la pandémie a provoqué un déséquilibre dans notre vie ordinaire et dans l’ordre social et économique. 
              Elle a menacé la sécurité de l’emploi, aggravé la solitude et fait apparaître un sentiment de défaite et d’amertume provoquant « des conflits
              sociaux, des frustrations et des violences de toutes sortes ».

              La pandémie nous a fait découvrir la fragilité de la réalité humaine et en même temps le besoin les uns des autres.
              L’intitulé du message insiste sur cette interdépendance : « Personne ne peut se sauver tout seul. Repartir après la Covid-19 pour tracer
              ensemble des sentiers de paix. »
 Et le pape François développe ensuite le thème de la fraternité : « Seule la paix qui naît de l’amour
              fraternel et désintéressé peut nous aider à surmonter les crises personnelles, sociales et mondiales. »

              LE VIRUS DE LA GUERRE

Le virus de la guerre

             La deuxième partie du message est consacrée à un autre fléau : la guerre en Ukraine. Cette guerre, comme tous les autres conflits dans
             le monde, est « une défaite pour l’humanité entière ». Le pape va jusqu’à dire que « le virus de la guerre est certainement plus difficile à vaincre que
             ceux qui affectent l’organisme humain », parce qu’il vient du cœur humain.

             Le Pape attire l’attention sur l’interconnexion des crises. Cela invite à relever les « défis de notre monde avec responsabilité et compassion », 
             dans des domaines tels que la santé publique, la paix, l’environnement, le travail, les migrations et l’alimentation

             François martèle cette conviction avec ces mots : « Ce n’est qu’en nous dépensant dans ces situations, avec un désir altruiste inspiré
             par l’amour infini et miséricordieux de Dieu, que nous pourrons construire un monde nouveau et contribuer à édifier le Royaume de Dieu
             qui est un Royaume d’amour, de justice et de paix ».

            On peut retenir aussi de ce message de la paix, l’accent mis sur le bien commun : « Nous ne pouvons plus penser seulement à préserver
            l’espace de nos intérêts personnels ou nationaux, mais nous devons y penser à la lumière du bien commun avec un sens communautaire,
            c’est-à-dire comme un « nous » ouvert à la fraternité universelle. »

            Ce message du pape est à méditer en cette année 2023 qui commence par une prière pour la paix, le 1er janvier.

 

QUELQUES POINTS DE REPÈRES

1968 : Paul VI, Une journée pour la paix

« La paix se fonde subjectivement sur un esprit nouveau, qui doit animer la vie en commun des peuples, sur une mentalité nouvelle concernant
l’homme, ses devoirs et ses destins. […] une nouvelle pédagogie doit éduquer les nouvelles générations au respect réciproque des nations,
à la fraternité des peuples, à la collaboration des différentes populations entre elles, en vue également de leur progrès et de leur
développement. Les organismes internationaux institués dans ce but doivent être soutenus par tous »

1969 : Paul VI, La paix c’est les droits de l’Homme

«  Pour que soit garanti à l’homme le droit à la vie, à la liberté, à l’égalité, à la culture, à la jouissance des biens de la civilisation, à la dignité
personnelle et sociale, il faut la Paix ; là où celle-ci perd son équilibre et son efficacité, les Droits de l’Homme deviennent précaires et sont
compromis; là où il n’y a pas de paix, le droit perd son visage humain. »

1979 : Jean-Paul II, Pour parvenir à la paix, éduquer à la paix

« Pour vaincre le sentiment spontané d’impuissance, la tâche et le bienfait premier d’une éducation digne de ce nom est de porter
e regard au-delà des tristes évidences immédiates, ou plutôt, d’apprendre à reconnaître, au cœur même des déferlements de la
violence qui tue, le cheminement discret de la paix qui jamais ne renonce, qui inlassablement guérit les blessures, qui maintient et fait
progresser la vie. La marche vers la paix apparaîtra dès lors possible et désirable, forte et déjà victorieuse. »

2010, Benoît XVI : Si tu veux construire la paix, protège la création

« L’usage des ressources naturelles devrait être tel que les avantages immédiats ne comportent pas de conséquences négatives pour
les êtres vivants, humains et autres, présents et futurs ; que la sauvegarde de la propriété privée ne fasse pas obstacle à la destination
universelle des biens ; que l’intervention de l’homme ne compromette pas la fécondité de la terre, pour le bien d’aujourd’hui et celui de
demain. »

2017, François : La non-violence, la voie politique pour la paix.

« Jésus a tracé la voix de la non-violence, qu’il a parcourue jusqu’au bout, jusqu’à la Croix, par laquelle il a réalisé la paix et détruit l’inimitié ; »
« Jamais Dieu, le nom de Dieu ne peut justifier la violence. Seule la paix est sainte. Seule la paix est sainte, pas la guerre ! »
« La non-violence active est une manière de montrer que l’unité est vraiment plus puissante et plus féconde que le conflit. »

Bonne année 2023, sur le chemin de la paix... 

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PRIÈRE



Dieu de miséricorde,
donne-nous de regarder avec tes yeux compatissants la longue épreuve de l’humanité :
les guerres, les millions d’affamés, les innombrables réfugiés, les désastres des nations, les morts cruelles et inutiles,
notre manque d’humanité les uns à l’égard des autres, les échecs et l’impuissance de tant de vies.
Hâte la venue de ce temps où les nations seront en paix
et où les peuples vivront à l’abri de la peur et du besoin,
où il n’y aura plus ni douleurs ni larmes, dans la certitude de ta volonté
et l’assurance de ton amour qui nous ont été manifestées en Jésus-Christ,
Sauveur de tous les hommes. Amen. 
Prière des chrétiens pour la Paix