L'Eglise catholique et la COP26 (Glasgow 31 octobre-12 novembre 2021) — Paroisse de Gray

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L'Eglise catholique et la COP26 (Glasgow 31 octobre-12 novembre 2021)

L’Église catholique, portée par la parution, le 18 juin 2015, de l’encyclique du Pape François sur l’écologie humaine, s’engage avec une approche singulière sur les enjeux climatiques.
Depuis la COP21, conférence sur le climat à Paris fin 2015, l’Église interpelle les chrétiens sur la sauvegarde de la création.
Elle invite à un chemin de conversion vers une sobriété heureuse avec l’adoption de modes de vie plus respectueux de l’environnement. Sur ce nouveau chemin, l’Église assure de son espérance face à l’avenir.
  • Qu’est-ce qu’une "COP" ?

La COP (Conference Of Parties)  est une conférence annuelle internationale organisée par les Nations unies sur le changement climatique.
L’acronyme COP (Conference of Parties) signifie la conférence de toutes les parties (ou états) signataires de la Convention-Cadre de l’ONU sur les changements climatiques.
Cette convention (CCNUCC), adoptée en 1992, reconnaît l’existence de dérèglements climatiques et vise à stabiliser le taux d’émission de gaz à effet de serre (GES) en proposant des solutions dans le cadre d’une coopération internationale.

  • Quand et où a lieu la COP 26 ?

La COP 26 se déroule du 31 octobre au 12 novembre 2021 à Glasgow, en Écosse. Elle est organisée cette année par le Royaume-Uni, en partenariat avec l’Italie.
Comme son nom l’indique, la COP se réunit pour la 26ème fois. Initialement prévue en 2020, l’organisation de la COP 26 a été repoussée à 2021 en raison du COVID-19.
Après une année calamiteuse marquée récemment par les méga feux en Amazonie, en Californie, en Turquie, en Grèce, en Algérie ou au Maroc, les attentes sont fortes pour un meilleur engangement des Etats dans la lutte contre le réchauffement climatique.

  • Quelle est l’histoire de la COP ?

Nous sommes en 1992, lors du second Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. Les Etats réunis, de plus en plus soucieux des enjeux climatiques, adoptent la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Climat.
C’est cette Convention des Nations-Unies qui donne naissance à la COP.
Ainsi, depuis 1995, les états signataires se retrouvent une fois par an, dans une ville différente, pour deux semaines de discussions et de négociations autour du climat.
L’enjeu : trouver des solutions pour ralentir le réchauffement climatique et assurer un suivi des accords mis en place.

  • À quoi servent les COP ?

Les COP ont pour objectif de lutter contre l’émission des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz qui absorbent les rayons solaires et qui les retransmettent dans l’atmosphère sous forme de radiations : c’est l’effet de serre.
Parmi ces gaz, on retrouve le dioxyde de carbone (CO2), mais pas seulement : le méthane et le dioxyde d’azote ont aussi un impact très important.
L’activité humaine accroît leurs émissions dans l’atmosphère, ce qui contribue au phénomène du réchauffement climatique.
Il existe des COP sur de nombreux sujets, mais seules celles qui portent sur le climat font l’objet d’un sommet régulier.

  • Qui sont les participants de la COP 26 ?

Les participants sont les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’ensemble des États signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, des représentants régionaux ou locaux.
La conférence accueille aussi des acteurs non-étatiques qui ont un statut d’observateurs, comme ceux du secteur privé : des représentants de la finance, des entreprises, et des investisseurs. Des membres de la société civile et des ONG peuvent également assister aux débats comme observateurs.
C’est le cas du CCFD-Terre Solidaire. Myrto Tilianaki participe comme observatrice.
Seuls les Etats participent aux négociations.

  • Quel est le programme de la COP 26 ?

La COP 26 va démarrer les 1er et 2 novembre 2021, par un sommet des dirigeants mondiaux.
Au fur et à mesure, les parties prenantes vont aborder les sujets suivants : financement des actions climats ; transition énergétique ; nature et utilisation des terres ; adaptation et pertes et dommages ; science et innovation ; transports ; villes, régions et environnement bâti. Tout le programme est visible sur le site de la COP 26.
Un certain nombre d’événements, d’expositions et de conférences sont également organisés en parallèle de la conférence principale.

  • Quels sont les enjeux de la COP 26 ?

L’objectif affiché est de renforcer l’action collective pour atteindre les objectifs fixés dans l’Accord de Paris adoptés au terme de la COP 21 en 2015, à savoir : limiter le réchauffement climatique à un niveau inférieur à 2°C, de préférence à 1,5°C, par rapport au niveau pré-industriel.
Si les Etats se sont mis d’accord sur l’objectif à atteindre lors de la COP 21, il faut que la COP 26 parvienne enfin à définir les règles du jeu pour l’atteindre réellement.
Depuis 5 ans, les négociations internationales sur le climat sont âpres, marquées par un fossé croissant entre l’urgence climatique et le manque d’engagements concrets des Etats.
Or, le dernier rapport du GIEC est sans appel : si nous n’engageons pas immédiatement des actions pour réduire nos émissions de GES, la barre des 1,5°C sera dépassée d’ici seulement dix ans.

  • Quels sont les principaux points de négociations lors de la COP 26 ?

Parmi les principaux points d’achoppement, on retrouve le manuel d’application qui doit encadrer la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris de la COP 21.
Les négociations restent bloquées sur deux enjeux essentiels :
- L’article 5, avec la mise en place d’un mécanisme identifiant les soutiens techniques et financiers nécessaires aux pays et populations victimes des dérèglements climatiques. C’est une revendication importante dans la mesure ou les premières victimes des dérèglements climatiques sont aussi souvent les moins émettrices de gaz à effets de serre.
- L’article 6, relatif aux mécanismes de marché carbone.
Cet article prévoit la mise en place d’un système d’échange de droits d’émissions de gaz à effets de serre (GES) entre les pays qui en émettraient trop et ceux qui en émettent moins. En d’autres termes, les mauvais élèves pourraient acheter des crédits carbone à ceux qui polluent moins.

Source : CCFD-Terre Solidaire (28.10.2021)
 



Pascal Balmand, chargé de mission écologie intégrale à la Conférence des Evêques de France s’est livré à une réflexion sur les enjeux de la COP26.

Les enjeux de la COP 26 : quels dossiers sur la table de Glasgow ? Ces derniers mois, des voix se sont levées pour demander un report de la COP 26, considérant que l’absence prévisible de nombreux participants des pays du Sud, en raison des difficultés d’accès à la vaccination, compromettra gravement la tenue d’une conférence réellement mondiale. Mais l’ONU a maintenu son calendrier, au nom de l’urgence absolue que revêt la situation climatique mondiale. Il est vrai que la table des négociations sera chargée de dossiers complexes et lourds.

Globalement, la feuille de route de la COP 26 consiste à ce que la communauté internationale se donne les moyens d’atteindre les objectifs des Accords de Paris de 2015, en définissant les règles du jeu et le mode d’emploi effectif pour y parvenir. Pour l’essentiel, les enjeux de la COP 26 se condensent en quatre points :

1) présenter des plans ambitieux de réduction des GES à l’horizon 2030 ;
2) tenir les engagements des Accords de Paris en matière d’aide aux pays les plus pauvres ;
3) s’engager sur le renforcement de la résilience aux effets des dérèglements climatiques ;
4) s’accorder sur un plan de décarbonisation de l’économie mondiale visant à atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. La marche est haute : la dernière évaluation publiée le 17 septembre 2021 par l’ONU indique qu’au vu des plans nationaux présentés par les États à la veille de la COP (s’ils sont respectés…) la trajectoire mondiale serait celle d’un réchauffement de 2,7°C d’ici à 2100. Et à ce jour 58 pays, dont notamment la Chine et l’Inde, n’ont toujours pas communiqué leurs engagements en termes de réduction des GES. Deux points majeurs de clivages potentiels occuperont de surcroît le devant de la scène : la question de la prise en charge financière des effets des dérèglements climatiques, et celle du « marché carbone ».

Source : Eglise Catholique en France
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(Conseil d’Églises Chrétiennes en France (CÉCEF)

Lire ici : Déclaration oecuménique pour la 26ème Conférence des Nations unies sur le climat, COP26.