♦ Le Carême avec 'Église verte' dans notre doyenné — Doyenné 05 / Haut-Doubs Forestier

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♦ Le Carême avec 'Église verte' dans notre doyenné

Durant le temps du carême, la démarche Église Verte nous accompagnera par des réflexions et invitations en lien avec les textes du dimanche. Ce défi de carême nous est proposé par le Service écologie intégrale du diocèse et l’Église protestante unie de Besançon.

26 mars : 5ème dimanche de Carême

Comme souvent, l’évangile du jour met sur le devant de la scène des femmes : Marthe et Marie. En suivant l’échange qu’elles ont tour à tour avec Jésus, le lecteur réalise l’objectif de l’évangéliste Jean : interroger et approfondir le sens de la vie éternelle. Est-ce une vie qui dure toujours ? Jean l’écrit clairement : vivre éternellement, c’est mener une vie marquée par une relation authentique à Dieu et cette vie commence dès maintenant ! Un malentendu similaire conduit parfois notre engagement en faveur de la planète quand nous croyons sauver le monde à la force du poignet ; sauver, c’est retrouver le sens de son action, de sa vie donnée par Dieu.

Mus par l’inquiétude que nous inspire l’urgence climatique, nous faisons notre « part de colibri » en accomplissant divers efforts pratiques au quotidien : vélo, tri des déchets, achats locaux… Mais n’oublions pas que « c'est en guérissant le cœur de l'homme que l'on peut espérer guérir le monde de ses désordres tant sociaux qu'environnementaux* ».
* Pape François, discours à 10 grandes personnalités françaises le 3 sept 2020 et Laudato Si’ §11.

Cette semaine, nous pouvons partager notre souci pour l’environnement avec une personne de notre entourage..

19 mars : 4ème dimanche de Carême

Cette semaine, le texte de Jean évoque un choix surprenant : Jésus utilise de la boue pour rendre la vue à l’homme anonyme. Ailleurs dans les évangiles, Jésus ne recourt pas à des outils pour procurer la guérison : pourquoi Jean ressent-il le besoin de cette déviation ? On peut y voir un rappel de la création de l’humain, à partir de boue ; son nom est précisément Adam, le glèbeux*. Le lien de l’humain avec l’environnement gagne à être affirmé sans détour : il n’y a pas de nature d’un côté et d’humain de l’autre côté. Nous sommes nature puisque Dieu nous a fabriqués à base de glèbe. C’est le choix de Dieu, surprenant peut-être à nos yeux.
* en Gn 2, André Chouraqui traduit le nom Adam par le glèbeux, en référence à la glèbe, la terre, la boue.

Cette terre est donc notre prolongement et Dieu nous appelle à une fraternité avec elle et avec tout le créé dont nous partageons le destin. Lorsque, au nom de notre hygiène ou de la propreté domestique, nous utilisons des produits qui salissent l’environnement, notre vision de la propreté se limite au chez-soi alors qu’une vision plus globale s’imposerait.

Cette semaine, nous pouvons choisir d'éliminer progressivement de nos armoires les produits biocides, fabriqués avec du pétrole et faire la place aux produits naturels, tels le vinaigre blanc et le savon noir.

12 mars : 3ème dimanche de Carême

L’accès à l’eau est parfois enjeu de pouvoir ; autour d’un puits, dialogue et confrontation peuvent se succéder. Dans l’Exode, la revendication légitime de ne pas mourir de soif laisse le souvenir de querelle et de provocation ; dans l’évangile selon Jean, le puits de Jacob devient le témoin d’un long échange où les malentendus succèdent aux quiproquos sur fond d’ironie. Le voyageur inconnu demande à boire : rien de plus banal jusque-là. Puis de symbole en symbole, Jésus renverse les rôles et se présente comme le don de Dieu qui donne l’eau vive, la vie en plénitude offerte par Dieu. La femme samaritaine habituée à subir les exclusions devient le premier témoin selon Jean. Elle devient témoin de celui qu’elle a vu et écouté en répandant la nouvelle dans son village : cet homme serait-il le messie ? Celle qui pensait apporter un peu de réconfort et de repos à Jésus est abreuvée, rafraîchie, revivifiée.

Et nous, reconnaissons-nous dans nos vies que tout est don de Dieu ? L‘air que nous respirons, l’eau que nous buvons, la terre qui nous soutient et nous nourrit… Cette dépendance à Dieu, que nous partageons avec tout le créé, nous invite à une solidarité active avec la terre et ses habitants.

Cette semaine, nous pouvons utiliser l’eau du robinet dans la conscience d’être « intimement liés à tout ce qui existe »*. Un petit geste pourrait consister à récupérer l’eau froide de la première partie de la douche pour arroser nos plantes.
* Pape François, Laudato Si’ §11

5 mars : 2ème dimanche de Carême

Faut-il attendre la retraite pour commencer sa vie ? Pour le patriarche Abram, elle a commencé à 75 ans ! Son histoire parle de possibles, de promesse, d’à-venir, à l’inverse de vies stériles et sclérosées. L’évangéliste Matthieu évoque la tentation de l’emprise humaine d’une épiphanie divine : Pierre veut dresser des tentes pour Jésus, Élie et Moïse, comme le veut la coutume juive pour la fête des Tentes. Cette fête, inscrite dans le calendrier, dit la fragilité et l’ouverture à Dieu grâce à un toit perméable et temporaire. Mais Jésus refuse cette proposition qui ne serait qu’un apprivoisement de Dieu. Pour Abram l’âge n’empêche pas une nouvelle vie, pour Jésus le rituel ne peut contenir la vie : Dieu explose les limites de nos catégories humaines, avec lui la vie déborde !

Cette semaine, nous vous proposons de repérer un bourgeon. Qu’il soit dans votre jardin ou sur un buisson devant lequel vous passez régulièrement, et de suivre son évolution jour après jour. En attachant notre regard sur ce détail, nous pouvons mesurer la vie gratuite qui jaillit, et rendre grâce.

26 février : 1er dimanche de Carême

Savez-vous que les évangiles présentent bien plus souvent Jésus à table qu’en prière ? De nombreuses expressions courantes mentionnent aussi l’alimentation : boire des paroles, dévorer un livre ou des yeux, le mot « maman » qui rappelle les mamelles… Le passage de la Genèse comme celui de l’évangile selon Matthieu interrogent aujourd’hui notre rapport à la nourriture : manger est nécessaire bien entendu, mais cache aussi notre désir.

Brider notre désir, aliéner l’instinct de consommer tout ce qu'on a à portée de main, ou de forcer la nature grâce à une technologie sans limite, loin d’être une lubie divine est une limite salutaire pour la création tout entière… et pour nous. Car nous sommes plus que ce que nous mangeons !

Cette semaine, nous pouvons essayer de respecter le rythme de la nature en privilégiant l’achat de produits de saison,
ou se fournissant directement auprès des producteurs sur les marchés locaux.
On trouve une liste des fruits et légumes de saison sur : www.mesfruitsetlegumesdesaison.fr.

  
 

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