Retour sur la matinée écologie de Jussey — Service diocésain de l'Écologie intégrale

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Retour sur la matinée écologie de Jussey

En ce début d'année 2022, notre service est allé à la rencontre de plusieurs paroisses et doyennés avec son module intitulé "l'écologie intégrale, un art de vivre". François, qui est membre de notre équipe, nous a accueillis avec un groupe de son doyenné à Jussey, le 5 février dernier. Il nous raconte cette matinée riche en enseignements, en rencontres et en échanges.

Nous nous sommes retrouvés une petite trentaine de personnes pour partager ce temps sur l’Ecologie intégrale. Cette matinée du 5 février à Jussey a été animée par Hélène Hypolite du service écologie du diocèse.

Sœur Maggy, Clarisse à Notre Dame du Haut à Ronchamp, nous a dispensé un temps d’enseignement, Sylvie a apporté un témoignage de vie et Jacques, un écho de la Fabrique de Combeaufontaine. Puis nous avons échangé en carrefours sur ce que nos retenions des interventions et partager nos rêves et projets « écologiques ».

Sœur Maggy a développé la conversion à l’écologie intégrale.

Elle s’appuie sur ce que nous dit le pape François : «….une vraie approche écologique se transforme toujours en approche sociale…. pour écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres » Laudato Si’. Justice sociale et environnementale sont inséparables. L’écologie intégrale, c’est incorporer une perspective sociale à l’approche écologique. On préserve la nature tout en combattant la pauvreté car tout est lié.

Notre terre crie en raison des dégâts que nous, humains, lui causons par l’utilisation irresponsable et abusive des biens qu’elle contient. Par notre vie moderne, pour notre bien être, en consommant les énergies fossiles sans retenue, en utilisant les produits chimiques à tout-va, nous avons induit la pollution, le changement climatique, la perte de biodiversité.

La masse de plastique sur la planète représente plus du double de la masse de tous les mammifères vivants. La déforestation et l’agriculture sont à l’origine de la perte de biodiversité.

Malgré ces dégradations qui pèsent sur notre avenir, à la suite de St François et du pape François, Sœur Maggy nous invite à la contemplation, à rendre grâce pour la beauté de la nature. Car pour nous chrétiens, la nature, notre terre où la vie est possible, c’est le fruit de l’évolution, le souffle de Dieu, c’est la Création.

Prendre soin de la création, de notre maison commune, de sœur notre mère la terre, passe par des éco-gestes élémentaires : Faire le moins de déchet possible et les recycler, Connaitre l’origine de nos aliments, nos vêtements et les conditions de leur production, Réparer plutôt que d’acheter, Manger des fruits et légumes de saison, locaux, Pratiquer le covoiturage, Mettre un pull pour éviter d’augmenter le chauffage etc.…

Laissons-nous émerveiller par la beauté des fleurs. La terre engendre la vie et tous les vivants doivent leur existence à l’amour que la terre nous porte.

Un appel à vivre comme St François dans la simplicité, dans l’harmonie de Dieu, avec les autres, avec la nature et avec soi-même. Nous sommes invités à nous sentir intiment unis à tout ce qui existe, à vivre une fraternité universelle.

Se convertir à l’écologie intégrale, c’est vivre dans la sobriété, nous pouvons être plus avec moins. Etre est plus important qu’Avoir. Moins de biens, c’est plus de liens.

On peut vivre intensément avec peu, trouver satisfaction dans les rencontre fraternelles, dans le service, dans le déploiement de ses charismes, dans la musique et l’art, dans la nature, dans la prière. Le bonheur requiert de savoir limiter certains besoins qui nous abrutissent, en nous rendant ainsi disponible aux multiples possibilités qu’offre la vie.

Se convertir dans l’écologie intégrale, c’est vivre dans l’humilité, qui nous place au niveau de l’humus dans le sol, cette partie vivante de notre terre qui nourrit les plantes.

La dimension sociale de l’écologie intégrale suppose un engagement dans notre monde pour soutenir, défendre tout ce qui va dans le sens de la vie, dans notre maison commune,  les plus pauvres et notre terre.

C’est un art de vivre en harmonie avec les êtres vivants, avec nous-mêmes, avec Dieu.

Et rêvons avec le pape François, dans son encyclique Fratelli tutti : «Comme c’est important de rêver ensemble… Seul on risque d’avoir des mirages par lesquels tu vois ce qu’il n’y a pas, les rêves se construisent ensemble.»

 

Sylvie, paysanne récemment retraitée nous a partagé son histoire. La prise de conscience écologique c’est un chemin. On se met en route. Choix à faire, décisions à prendre, ce n’est pas toujours facile. Premier grand saut : on convertit notre petite ferme en bio, puis on passe  aux soins homéopathiques tout en ayant peur de l’inconnu, on vit avec le vivant.

On redécouvre le sens de notre métier, on est fier de ce qu'on produit.

On ne veut pas seulement produire sans pesticides, on veut aussi une agriculture qui s’implique sur un territoire, qui a besoin du collectif, qui respecte l’humain…

On se laisse interpeller par les gens qu’on croise, les événements de la vie.

 

Jacques a accompagné les groupes du MRJC, il relate un état d’esprit, un esprit de paix dans ce lieu accueillant, pour des activités d’animations comme le ciné souper ou les différents chantiers (jardin, vélo etc.).

Du temps de partage en petits groupes émergent différentes propositions : développer Eglise Verte, implication dans les politiques locales, la reconnaissance des femmes dans l’Eglise, la sobriété numérique, le covoiturage pour aller à la messe, installation de panneaux solaires sur les toits des églises, une place dans le Lien pour l’écologie intégrale…

Une matinée riche, qui propose un regard éclairant, renouvelé sur notre foi et nous invite à vivre en meilleure harmonie dans notre maison commune.

François Darosey

 

Pour retrouver le diaporama de la présentation de Nicolas Morin, cliquer ici