Confinement à travers l'objectif de Dominique Leuvrey 17 avril
Le monde sous confinement à travers
l’objectif de mon appareil photo
A quoi servent les photos : à montrer la réalité de notre vie à un instant T.
Nous lambda avons l’habitude de photographier les belles choses !
Paysages, œuvres d’art, visages souriants lors d’un apéritif à la salle Notre Dame, la personne se sentant photographiée va sourire pour montrer son « plus beau côté »
N’ayons pas peur de montrer que nous sommes heureux certes, mais ôtons nos masques, qui sont parfois des masques d’hypocrisie.
Regardons ce qu’il y a de beau, de positif sans toutefois oublier celui qui est dans l’ombre, seul, parfois abandonné. Ne pas avoir la tentation de s’intéresser uniquement à celui qui est dans la lumière.
Médias : Que vois-je à travers mon appareil photo pendant cette pandémie : Je m’aperçois que contrairement à d’habitude où l’on ne nous présentait que de la violence sous toutes ses formes, les médias nous montrent enfin du positif : des choses extraordinaires se déroulent actuellement : le monde médical qui fait le maximum, des fonctionnaires, des employés de commerce, des restaurateurs qui apportent gratuitement des repas dans les hôpitaux et bien d’autres qui œuvrent pour nous soigner, nous sauver ou nous apporter des services. Cela me rappelle l’émission d’il y a quelques jours où les responsables et employés travaillant sur le chantier de Notre Dame de Paris dans des conditions difficiles, sont souvent épuisés, mais tous sont fiers de se rendre utiles grâce à leur passion, leur engagement. (« je n’ai pas un emploi mais un métier » disait un responsable !)
La motivation première de toutes ces personnes est d’être au service, de faire plaisir… Allons-nous revenir à l’essentiel : l’économie, la surconsommation et l’appât du gain vont-ils passer au second plan ?
Selfie : Je dirige l’objectif de l’appareil photo sur moi-même en position « selfie »
Qu’est ce qui change pour moi ? et pour nous tous ?
Je vais faire ma propre introspection :
L’obligation de ne plus rencontrer l’autre, de ne plus partager ou faire la fête est une souffrance MAIS j’ai découvert cette nouvelle vie un peu monastique (pensons à tous les religieux qui vivent cette vie de « confinés » pendant toute leur vie ! Qu’est ce qui les aide …à nouveau c’est l’Essentiel…)
De par le contexte inédit, j’ai vécu la semaine sainte avec beaucoup de richesses : le contexte actuel de malaise, mal être, de peur, de tristesse de voir toutes ces personnes malades ou même décédées me rend plus petit, plus humble et c’est sûrement pour cela que je suis si bien devant une messe à la télé, que ce soit à Besançon, à Paris ou à Rome, cérémonies dépouillées mais tellement priantes ; quand nous avons faim, un simple repas nous apporte ce que nous avons besoin, inutile d’avoir un repas 3 étoiles.
J’ai redécouvert aussi la prière, la lecture de textes bibliques ou réflexions philosophiques sur le journal La Croix …Merci Covid 19.
En conclusion nous pouvons dire que cette pandémie nous fait découvrir une nouvelle façon de vivre ; comment cela va nous enrichir après la fin de cette période ? pas seulement pour les responsables politiques qui vont peut-être prendre de nouvelles orientations pour notre pays, notre monde ? Mais MOI, personnellement que vais-je garder de cet enseignement ? Alors comme en photographie faisons l’effort pour être à la bonne distance, avec la meilleure Lumière et faisons la mise au point sur…
L’ ESSENTIEL:
Le Seigneur est ressuscité, alléluia, il nous remplit de sa Lumière, alléluia !
« Antienne de Siméon, complies du 15 avril »
NB : Prions pour toutes les personnes malades de notre doyenné.
Nous savons que Joelle Mellet de l’équipe de coordination est actuellement malade. On peut lui envoyer un petit message sur jo-ailes@sfr.fr