Avez-vous les bons réflexes épisode 2 Laurent Bretillot

Avez-vous les bons réflexes ?
Épisode 2

Tous appelés…donc tous appelés à répondre

  Avez-vous les bons réflexes ? Merci au Père Laurent Jarand pour cette sympathique petite parabole d’hier. Aujourd’hui, en ce dimanche de prière pour les vocations, l’évangile (Jean10, 1-10) me fait contempler des brebis douées de bons réflexes. «Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers.» Voilà donc leur secret : des oreilles bien propres, non encombrées, toutes tendues vers «sa voix». Elles ne s’y trompent pas. Bons réflexes !

  Au départ, il y a la voix de celui qui passe par la porte pour venir à elles et non comme un voleur et un bandit qui escalade l’enclos. La voix de celui qui passe par la porte de notre liberté et du respect. «Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix.» Par exemple, le matin avant de partir, nous ouvrons la porte de la prière pour retrouver sa voix dans l’Evangile. Nous ne l’oublions plus de la journée. Elle nous guide, reconnaissable entre toutes.

  Le bon berger nous parle donc avec abondance. Chaque matin, un mot pour chacun-chacune. «Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom et il les fait sortir». Une voix familière qui nous connaît, qui sait le chemin d’hier, les bonds de joie et les fatigues de chacun, parfois plus que nous-mêmes. Sur sa Parole, nous voici prêts pour sortir. Allons à la vie, à la joie !

  Parfois même, il les pousse dehors !  «Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.» Combien de fois, restons-nous dans notre petit confort, dans nos enclos ? Lorsque le bon berger pousse dehors ses brebis, il ne les livre pas à elles-mêmes. Aussitôt, il marche à leur tête. Alors, réflexes ! Restons à portée de voix : «Les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.» Nos rencontres paroissiales commencent souvent par un temps d’écoute de la Parole de Dieu. Sinon, comment pourrait-il nous guider au son de sa voix. Dans nos travaux, s’arrêter quelques minutes et faire silence, pour entendre sa voix et contempler la création en marche.

  Ainsi cultivons les bons réflexes. Ne nous laissons pas voler la joie de vivre ce que le voleur et le bandit veulent voler en passant par-dessus le mur. Ça doit le contrarier ! Seulement, la joie de vivre, le bonheur d’attendre le bon pasteur, même si le voleur nous les vole, il ne peut les conserver pour lui. Il ne peut rien en faire.

 «Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouve un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.»

En ces jours de confinement, cultivons notre vocation à répondre chacun à l’appel de notre nom. Il marche à notre tête, et veille sur le troupeau en donnant vie au charisme de tous : les uns reçoivent l’ordination pour le bien du troupeau,
d’autres se consacrent à cultiver le bon Esprit afin que tous bénéficient de la vie offerte en abondance.
  Écoutons !
Il ne va pas tarder à nous pousser dehors, pour nous conduire vers de frais pâturages.

Père Laurent Bretillot