3è semaine de Carême - "comme la samaritaine" — Doyenné 09 / Les plateaux de Vesoul

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3è semaine de Carême - "comme la samaritaine"

Comme Jésus au désert a résisté à Satan par trois fois, nous aussi nous pouvons être vainqueurs des trois tentations de l’oralité, du pouvoir et de nier nos limites humaines, en écoutant et méditant la Parole de Dieu de chaque jour, qui est très riche en ce temps liturgique du Carême. (CEF)

Un chant : Jésus est le chemin

Une prière

Seigneur, comme la Samaritaine,
je me tiens au bord du puits
tout près des eaux profondes,
là où Tu demeures sans que
j’en aie toujours conscience.
Je puise, je veille, j’espère et j’attends
Ta venue dans l’ordinaire des jours.

Alors, des profondeurs où j’ai puisé,
crié vers Toi, tant désiré,
j’ai vu la source devenir un fleuve d’eau vive.
Ce filet d’eau plein d’espérance,
entretenu jour après jour
dans l’ordinaire du temps,
s’est révélé Promesse de vie éternelle :
et voici qu’au pays de la soif,
l’eau a jailli et se répand.

Oui, Seigneur, tout en moi exulte
et renaît à ta venue, si imprévue
qu’elle me surprend.
Veille mon âme, au bord du puits,
le Seigneur t’attend
et te dit ’’Donne-moi à boire’’.

Un temps spirituel

Accueillir la méditation de Paul CLAUDEL qui entre dans « l’église ouverte » et regarde la statue de Marie.

Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.

Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.

Je n’ai rien à offrir et rien à demander.

Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela

Que je suis votre fils et que vous êtes là.

Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.

Midi ! Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

Ne rien dire, regarder votre visage, laisser le cœur chanter dans son propre langage. Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le cœur trop plein, comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.

Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée, la femme dans la Grâce enfin restituée, la créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final, telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.

Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ, qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.

Parce que vous êtes la femme, l’Eden de l’ancienne tendresse oubliée, dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées, parce que vous m’avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France, parce qu’elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense, parce qu’à l’heure où tout craquait, c’est alors que vous êtes intervenue, parce que vous avez sauvé la France une fois de plus, parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui, parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez, Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

Paul CLAUDEL, extrait de « La Vierge à midi », Poèmes de Guerre.

Source : Conférence des Évêques de France.