Message de Noël de notre archevêque — Cathédrale Saint-Jean Saint-Etienne

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Message de Noël de notre archevêque

Découvrez le message de Mgr Jean-Luc Bouilleret pour Noël 2020.

Voici que la femme enfante son fils premier-né. Ce temps était attendu mais les conditions dans lesquelles arrive au monde ce nouveau-né sont bien précaires. La place manque pour accueillir ce jeune couple qui a pris le chemin d’un recensement édicté par le pouvoir politique. Ils trouvent refuge dans une grotte qui servait d’abri aux animaux. Il reste sans doute un peu de paille et la mangeoire devient berceau en recevant pour la première fois un petit enfant, sauveur de l’humanité.

« Pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né, elle l’emmaillotta et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. » (Evangile selon Saint Luc).

Au temps de Noël, nous nous réjouissons de nous réunir en famille. Venant de près ou de loin, les générations se retrouvent pour cette fête de fin d’année. Les retrouvailles sont joyeuses. Les cadeaux s’échangent. Les nouvelles circulent. Les repas s’allongent. Les promenades s’organisent. Le repos est le bienvenu.

Chrétiens nous célébrons Noël comme la fête de la Nativité, de la naissance de Jésus de Nazareth. Marie, sa mère, et Joseph, son époux, ont pris le long chemin de la migration pour répondre à l’ordre impérial. « En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre. » (Evangile selon Saint Luc)

Comme tous leurs contemporains, Marie et Joseph ont pris le chemin de leurs racines pour se faire recenser là où leurs ancêtres sont nés. Ils sont partis vers le Sud, jusqu’à Bethléem. Le chemin est long depuis Nazareth en Galilée. La jeune femme est enceinte et le temps de l’accouchement est proche. Epouse et époux font confiance à leur Seigneur, en ce Dieu qui a annoncé la venue en Marie du Sauveur.

La crèche que nous installons dans nos familles nous rappelle ce temps de la naissance. Nous y installons les parents et leur enfant, le bœuf et l’âne, les bergers, les moutons et bientôt les rois mages. Le sapin est aussi là tout habillé de lumière.

Cette année, les fêtes de Noël sont bien particulières. La pandémie de la Covid19 a réduit les voyages et les rassemblements familiaux. Nous vivons dans l’attente d’une sortie de cet envahissement viral. Les corps, les esprits, la société, les activités humaines sont ébranlés par cette maladie qui touche de nombreuses personnes.

A Noël, nous avons le désir de nous réconforter les uns les autres. Nous voulons que ce Noël soit un temps d’espérance. Nous regardons l’année nouvelle qui arrive comme un temps de salut.

Chrétiens, nous confessons que Jésus de Nazareth, l’enfant de la crèche est le Sauveur de l’humanité. Les conditions précaires de sa venue préfigurent le don de sa vie sur la croix. Notre humanité a besoin d’être sauvée de tout mal.

Avec toutes les précautions nécessaires, fêtons Noël comme une lumière au cœur des obscurités de notre monde. En Jésus-Christ, Dieu est la lumière du monde.

 

Noël, une lumière brille dans la nuit,

Noël, un enfant naît dans une étable,

Noël, une humanité en attente de salut,

Noël, une mère et un père émerveillés par la vie,

Noël, la promesse prend corps de chair,

Noël, la fragilité est au creux des mains,

Noël, Dieu se confie à l’humain,

Noël, les yeux se font adoration,

Noël, ouverture à l’aube de l’année offerte,

Nouvel an, une page blanche à écrire ensemble…

 

Noël 2020

+ Jean-Luc BOUILLERET

Archevêque de Besançon