Horloge astronomique fermée au public

Restaurée à trois reprises durant son histoire (en 1900, en 1965 et en 1997), l'horloge présente une série de dysfonctionnements mécaniques (décalage des heures, blocage de certains mécanismes) et d'altérations de surface : un empoussièrement généralisé, des développements de moisissures, des corrosions des métaux. Afin d'envisager un programme de restauration fondamentale, le ministère de la Culture a décidé d'entreprendre une étude pluridisciplinaire permettant d'identifier l'apport des différentes restaurations passées et l'origine des pathologies constatées, afin de définir un protocole de restauration. L'horloge restera fermée au public durant toute la durée de l'étude (2021)

Cette étude pilotée par le Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne Franche-Comté a été commandée a un groupement de restaurateurs ayant chacun leur propre spécialité :

• Ryma HATAHET (Besançon) - restauratrice spécialité métal, patrimoine mécanique et horloger, objets d'art (mandataire de l'étude)
• Françoise AUGER-FEIGE (Semur-en-Auxois) - restauratrice spécialité peinture et consultante conservation préventive
• Adèle CAMBON DELAVALETTE (Paris) - restauratrice spécialité sculpture
• John-Mikaël FLAUX (Besançon) - horloger, spécialiste en automates
• LP3 Conservation Thierry PALANQUE (Semur-en-Auxois) - restaurateur spécialité mobilier et objets bois
• Serge RUKWAVU (Montreuil) - horloger restaurateur et horloger constructeur
• Julie SUTTER (Colmar) - restauratrice spécialité peinture
• Leslie VILLIAUME (Paris) - horlogère restauratrice et horlogère constructeur, doctorante en histoire des sciences et techniques
• Jean-Baptiste VIOT (Paris) - horloger restaurateur et horloger constructeur
• François-Simon FUSTIER (Lyon) - horloger restaurateur spécialiste des modélisations et monuments horlogers

LE SAVIEZ-VOUS ? Commandée en 1857 par le cardinal Mathieu (1796-1875), archevêque de Besançon, au beauvaisien Auguste-Lucien Vérité (1806-1887) l'horloge astronomique fonctionne depuis 1863 en calculant l'heure, la date, la position des planètes, le calendrier des fêtes mais aussi le rythme des marées ou les phases de la lune. Son mécanisme, composé de 30 000 pièces, se déploie sur près de 30 mètres de hauteur, depuis un imposant buffet orné d'une cinquantaine de cadrans et couronné d'un ensemble de 21 automates à sujet religieux représentant plusieurs saints et la Résurrection du Christ.