Le Carême : un temps de conversion — Doyenné 09 / Les plateaux de Vesoul

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Le Carême : un temps de conversion

Le Carême prépare à la fête de Pâques célébrant la résurrection du Christ. Il s’agit d’un temps de pénitence et de conversion.
Le Carême commence le Mercredi des Cendres (mercredi 14 février 2024) et s'achève le Jeudi Saint (jeudi 28 mars 2024) avant la célébration de la Cène du Seigneur.
Bon Carême à toutes et tous.

« Convertissez-vous et croyez à l'Évangile » (Mc 1, 12-15)

 

Le Carême est un temps de préparation de quarante jours à la fête de Pâques, cœur de la foi chrétienne, qui célèbre la résurrection du Christ.

Ces quarante jours  nous permettent de revivre avec le Christ au désert les quarante années de la marche des Hébreux vers la terre promise.

C’est la même expérience d’intimité avec Dieu que souhaite revivre toute la communauté des croyants, baptisés ou candidats au baptême, alors qu’elle se met en route vers Pâques.

Source : Église catholique en France/CEF

 

Rends-nous la joie d'être sauvés

Que ce très beau chant de l'Emmanuel vous accompagne tout au long de ce Carême

Qu'est-ce que le Carême ?

La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.

Un temps de conversion

Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.

Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.

Le père Jean-Yves du diocèse d'Ajaccio, nous explique la symbolique du temps du Carême.

Mercredi des Cendres, entrée en Carême.

Le mercredi des Cendres marque l’entrée en Carême. Les cendres sont en principe les cendres des rameaux de l’année précédente qui ont été brûlés.

« Demandons au seigneur de bénir ces cendres dont nos fronts vont être marqués en signe de pénitence ». Au cours de la célébration, après l’écoute de la Parole, le prêtre invite les fidèles à la prière et bénit les cendres faites, en principe, des rameaux bénis au dimanche des Rameaux de l’année précédente.

Puis chacun reçoit sur la tête un peu de cendres tandis que le célébrant lui dit : « Convertissez-vous et croyez à l’évangile » (Marc 1, 15) ou « souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » (Genèse 3, 19).

Même si les cendres sont imposées sur le front ou la tête qui est le siège de l’intelligence et de la pensée, c’est aussi le cœur qui est visé. Les paroles que le célébrant prononce, invitent le croyant à se rappeler sa fragilité, à s’interroger sur sa destinée, à se convertir, c’est-à-dire à remettre sa vie en conformité avec l’Evangile. C’est tout l’enjeu du Carême.

C’est ce que nous rappelle la première lecture du mercredi des Cendres (Joël 2, 13) : « Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment. »

Pour sa part saint Paul, invite le croyant, « au nom du Christ, […], à se laisser réconcilier avec Dieu, à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu ».

Un temps de pénitence

Le psaume 50 exprime la démarche pénitentielle qui va marquer tout le Carême.

Tout d’abord, il révèle l’attitude de Dieu : « ton amour », « ta grande miséricorde »… puis l’attitude de l’homme : « je connais mon péché », « ma faute », « mon offense ».

On peut noter ensuite les demandes exprimées par la prière du pécheur : « efface mon péché », « lave-moi », « purifie-moi », « crée en moi », « renouvelle et raffermis », « ne me chasse pas », « ne reprends pas », « rends-moi », « ouvre mes lèvres ».

Enfin, le pardon et la miséricorde de Dieu ouvrent un avenir : « ma bouche publiera ta louange ». Il s’agit bien de « vivre de la vie nouvelle à l’image de ton Fils ressuscité » (extrait d’une prière avant le rite de l’imposition des Cendres.

Pourquoi les cendres ?

Se couvrir de cendres ou s’asseoir sur la cendre en signe de pénitence est une pratique souvent rapportée dans l’Ancien Testament. A la suite de la prédication de Jonas, le roi de Ninive « s’assoit sur la cendre » (Jonas 3, 6). En 2 Samuel 13, 19, Tamar « prend de la cendre et s’en couvre la tête ». Le rite peut être un rite de pénitence mais aussi un rite de souffrance devant ce que l’on a vécu.

Les 3 piliers du Carême : le jeune, la prière et l'aumône

Dans son homélie des Cendres en 2019, le pape François rappelait le sens des trois piliers du Carême : la prière, qui rattache à Dieu, l'aumône, au frère et le jeûne, à nous-même. "Voilà des réalités qui ne finissent pas dans le néant !"

Pourquoi jeûner pendant le Carême ?

Jeûner c’est se priver momentanément de quelque chose qui nous est nécessaire ou très agréable pour se donner le temps de retrouver l’essentiel. Dans l’exemple du jeûne alimentaire, l’homme a besoin de nourriture sous peine de mourir de faim. Mais il peut choisir de ne pas se nourrir tout de suite.

Le jeûne nous permet de mieux connaître ce qui nous habite. Quels sont nos désirs les plus profonds ? Le jeûne a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. Il n’est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l’aumône. C’est une privation volontaire de ce qui nous rassasie : un peu de nourriture peut-être, mais aussi de ces redoutables pièges à désir que sont le tabac, l’alcool, la télévision, l’ordinateur… Tout ce qui met notre vie sous la tyrannie de l’habitude et du besoin.
Le Carême n’est pas un temps de tristesse, bien au contraire ! Il s’agit de préparer la fête de Pâques c’est à dire de la Résurrection du Christ d’entre les morts, de la victoire de la vie sur la mort. Le renouveau de la prière, l’insistance sur le partage et l’entraînement à la maîtrise de soi, tout spécialement recommandés pour le temps du Carême, nous invitent à la joie. Toutes les démarches du Carême chrétien sont vécues dans une atmosphère de simplicité et de joyeuse espérance, afin de nous ouvrir au Seigneur Ressuscité qui apporte la lumière et le salut.

Avant que le manque de nourriture ne devienne une trop grande gêne, il a le temps de se rappeler que le repas nourrit son corps, comble son ventre, mais qu’il a d’autres besoins à combler. Jésus pendant ses 40 jours de jeûne au désert dit :


« Il est écrit que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de la bouche de Dieu ».


(Source : Église catholique en France - CEF)

La prière pour nous tourner plus intensément vers Dieu

Comment prier ? quelques explications du Frère JASPER, de Taizé.

L'aumône, le partage, nous rend plus proche des autres

L'aumône est une invitation à renouveler notre attention aux plus petits et aux plus vulnérables et à manifester une solidarité concrète à l'égard de ceux qui traversent l'épreuve. Il ne s'agit pas seulement d'argent. Il y a certainement une aumône de la présence, du temps donné. (Source : La Croix)

En recommandant le partage, Jésus exige qu’il soit désintéressé, sans rien attendre en retour.

« Quand tu fais l’aumône, dit-il, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite afin que ton aumône reste dans le secret.
Ton père voit ce que tu fais dans le secret, il te le revaudra
 ».

Carême 2024 : au coeur de l'année de la prière

Le temps du carême nous est offert pour nous préparer à vivre le mystère pascal, le cœur de notre foi.
A nouveau, nous entendons les moyens spirituels pour vivre ce moment privilégié de l’année liturgique : la prière, le jeûne, le partage.
Les trois sont liés et s’appellent mutuellement, le Pape François nous le rappelle dans son message de carême 2024 : ce « ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d’ouverture, de libération: finies les idoles qui nous alourdissent, finis les attachements qui nous emprisonnent. »
L’invitation à la prière retentit cependant de manière particulière cette année 2024, année de la prière, pour nous préparer au grand jubilé de l’Église 2025 : « Témoins de l’espérance ».

Bon temps de carême dans la joie de célébrer la victoire du Christ ressuscité                                   

(Source : Catéchèse & Catéchuménat/CEF)

« À travers le désert Dieu nous guide vers la liberté  » : message du Pape pour le Carême 2024

(cliquez sur l'image pour lire le message)