La profession de foi, reddition du credo en vue de la confirmation — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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La profession de foi, reddition du credo en vue de la confirmation

Le Rituel de l’initiation chrétienne des adultes encadre le cheminement des adultes vers les trois sacrements de l’initiation chrétienne : baptême, confirmation et eucharistie. Parmi les rites prévus, la tradition du symbole de la foi et sa reddition le Samedi Saint peuvent être source d’inspiration dans l’organisation de la catéchèse des enfants.


"Je crois en Dieu"

 

À travers l’expression « tradition », il faut comprendre le fait de transmettre le texte du « Je crois en Dieu » au futur baptisé pour qu’il puisse s’en imprégner, l’étudier et y adhérer complètement pendant les dernières semaines qui le séparent du baptême. Au cours de la journée du Samedi Saint, à quelques heures de la joie de Pâques et de son baptême, il est invité à confesser sa foi, donc à rendre ce qui lui a été confié en une affirmation vivante, par cœur. C’est la reddition du Credo.

 

Ceci pourrait n’être qu’un détail intéressant à connaître, mais le dernier Directoire pour la catéchèse invite à faire du « catéchuménat une source d’inspiration pour la catéchèse », à « en assumer le style et le dynamisme de formation » (n. 64). Il devient alors intéressant d’envisager si ce rite ancien apparaît d’une façon ou l’autre dans le parcours d’initiation chrétienne des enfants.

La profession de foi

La célébration de la « profession de foi » en fin de cinquième, vers 13 ans, semble bien correspondre à la définition de la reddition du credo : confesser personnellement sa foi, en dehors de la célébration d’un sacrement. Mais en vue de quoi cette profession de foi est-elle accomplie ?

Le « rituel » de la profession de foi en place en France depuis les années 1960 utilise les éléments de la liturgie du baptême : vêtement blanc et cierge. La confession de la foi tourne donc vers le passé. Elle permet au préadolescent de prendre conscience de la grâce reçue à son baptême. Au lieu d’orienter vers l’avenir de la vie chrétienne, le rituel permet en quelque sorte de « boucler la boucle ». Trop souvent cela implique purement et simplement la fin du cycle de la catéchèse et la fin de la pratique religieuse. La foi se trouve ainsi renvoyée au monde de l’enfance désormais révolu.

Dans l’esprit de la reddition du credo par les catéchumènes le Samedi Saint, il serait donc plus juste d’inscrire la profession de foi des cinquièmes dans la perspective du sacrement de la confirmation reçu habituellement quelques années plus tard. Quelle pourrait alors être la dynamique à développer ?

Au sens strict, la profession de foi n’est qu’un acte de parole mais elle engage toute la personne. Non seulement je me reconnais chrétien, mais je veux vivre en chrétien, agir et penser en chrétien à chaque moment de ma vie. C’est ce désir de cohérence que nous voulons contribuer à partager aux jeunes qui arrivent aux portes de l’adolescence. S’ils parviennent à s’approprier une telle conviction, le besoin de recevoir les dons du Saint Esprit viendra logiquement.

Au-delà donc des signes mobilisés lors de la célébration des « professions de foi », il est urgent de montrer sans cesse la cohérence du parcours d’initiation chrétienne qui court du baptême à la confirmation, en passant par l’eucharistie.

Quant à la date de cette fête, au lieu du mois de juin, nous pourrions nous inspirer de certains diocèses qui proposent aux jeunes de faire profession de foi lors de la Veillée pascale, en même temps que toute l’assemblée accomplit la rénovation de ses promesses baptismales. Cela vient conclure le Triduum pascal et permet à toute une classe d’âge de participer aux offices des trois jours, Jeudi, Vendredi et Samedi Saints, source et sommet de toute l’année liturgique. L’orientation vers le mystère de la Pentecôte viendrait ainsi tout naturellement.

Emmanuel Barsu, prêtre