Artistes femmes ni muses, ni soumises — Doyenné 05 / Haut-Doubs Forestier

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Artistes femmes ni muses, ni soumises

Le 8 mars dernier, nous fêtions la journée internationale des femmes. Dans son prolongement, voici un article retraçant l'histoire de l'art au féminin. Retour sur le combat des femmes pour s'imposer en tant qu'artistes « tout court ».

Longtemps soumises au bon vouloir d’un père ou d’un frère pour être formées en tant qu’artistes, les femmes se font rares dans l’histoire des arts occidentaux. Hélène, fille de Timon d’Égypte, en l’an 400 avant Jésus-Christ, serait la première d’entre elles. Dans notre ère, il faut attendre Margareta Van Eyck, sœur et « compagnonne » de Van Eyck née en 1370, pour poursuivre cette « généalogie héroïque », qui voit défiler par épisodes la sculptrice Sabina von Steinbach (XIIIe siècle), les peintres Sofonisba Anguisciola et Artemisia Gentileschi au tournant des XVIe et XVIIe siècles, Angelica Kauffmann, Adélaïde Labille-Guiard et Élisabeth Vigée-Le Brun au XVIIIe, puis Rosa Bonheur, Marie Bashkirtseff, Berthe Morisot et Marie Cassatt au XIXe siècle.

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À lire aussi

Femmes artistes/Artistes Femmes de Catherine Gonnard et Elisabeth Lebivici, une chronique fouillée de l’émancipation des femmes artistes au XXe siècle à partir du rôle international qu’a joué Paris.

Éditeur : Hazan (29 août 2007)
Collection : Beaux Arts
Format : 194 x 268 mm
480 pages

Résumé

Le Vingtième siècle est celui où les femmes prennent leur place dans l'histoire de l'art. C'est à Paris que cette histoire commence. Paris, surtout durant la première moitié du siècle, est, en effet pour ces femmes artistes (qu’elles soient nées en France ou viennent du Nord de l’Europe, de Russie ou d’Amérique) un carrefour : un terre d'exil pour les unes, l'occasion d'un nouveau départ pour les autres. C'est ainsi à Paris que se cristallise la notion de « femme artiste », dans le champ de la peinture et de la sculpture, qui s'élargit bientôt à la photographie, puis à l'installation, la vidéo, la performance, etc. Siècle de lutte, d'émancipation, d'indépendance, de création, de revendication, le XXème siècle est ainsi, pour les femmes, un siècle d'art. S'il existe des ouvrages sur l'histoire des luttes politiques et sociales des femmes, il n'y a pas encore, en français, de livre qui soit spécifiquement consacré aux femmes artistes en France durant le XXème siècle. Les histoires générales de l’art de ce siècle intègrent timidement les femmes et les ouvrages, souvent militants, qui traitent de l’art au féminin restent fixés à quelques personnalités remarquables. Le propos est à la fois chronologique et thématique. Il s’agit d’abord, et ce sera peut-être le plus grand étonnement pour les lecteurs, d'offrir un panorama complet des productions et des artistes, regroupant les plus connues (de Sonia Delaunay à Sophie Tauber, de Meret Oppenheim à Germaine Richier, d'Aurélie Nemours à Vieira da Silva, d'Annette Messager à Sophie Calle) et les oubliées, celles qui sont déjà « revenues » sur la scène artistique comme Claude Cahun, celles que cet ouvrage permettra de connaître comme Marlow Moss. Chaque chapitre ou partie permettra également de faire apparaître et travailler certaines polémiques (la notion de réseau, la place de l’art dans les pratiques d’émancipation, la modernité, la photographie comme montage, le travail sur le genre et l’identité, etc.). Ces problématiques, bien sûr, n'intéressent pas seulement l'histoire des femmes, mais l'esthétique en général. Il est fascinant de considérer, par exemple, comment les femmes se situent dans cette polarité complexe de la « modernité » et du « classicisme », avec les enjeux politiques qu'elle recoupe. Ou comment l'émergence de « nouveaux genres » d'images est portée par les femmes. Un important appareil de biographies, de citations et d’interviews réalisés par les auteurs, vient compléter cet ouvrage à mi-chemin du document historique de l’histoire culturelle et de l’histoire de l'art.