Rencontre avec le père Jérôme Boucher — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Accéder au site diocésain

Doyenné Banlieue - Val de l'Ognon Doyenné Banlieue - Val de l'Ognon

Rencontre avec le père Jérôme Boucher

Prêtre au service du doyenné, le père Jérôme ressemble à la devise : « Deus lo vult », Dieu le veut ; tout un programme.

Père Jérôme, chaque vie a son histoire, quelle est la vôtre ?
Elle a commencé par une jeunesse rude et croyante qui m’a ouvert les yeux à l’attention aux pauvres et aux petits ; et très tôt, à vouloir manifester l’Amour du Christ. Je suis assez vite passé aux actes. Après ma profession de foi, il m’arrivait de porter la communion aux malades. Comme si ma route était déjà tracée, j’ai ressenti et suivi un appel à devenir prêtre. À mon ordination, je savais que mon ministère porterait le souci de l’accueil et du service.

Une fois prêtre, tout ne sera pas aussi simple.
J’ai commencé à Maîche, d’abord en stage, puis comme vicaire. J’ai été nommé ensuite curé du Sacré Cœur à Vesoul, et après à Saint Vit, avec la charge de doyen. J’étais aussi secrétaire (responsable) du Conseil Presbytéral : *1 Mais un grave handicap m’a touché et bouleversé ma vie. J’ai dû prendre du recul en restant malgré tout disponible à ceux qui avaient besoin d’écoute, de soutien spirituel. Cette épreuve fut un temps de grâce et de belles rencontres. Depuis 2013, j’habite à Pouilley les Vignes. Ma santé s’est un peu améliorée et j’ai pu reprendre du service, selon mes possibilités.

Précisément, les nominations diocésaines viennent de vous mettre au service du doyenné.
Oui, aux côtés de Bruno et de Michel, curés de ses 6 paroisses, j’apporte mon soutien : liturgie, sacrements, ... J’aime beaucoup ces occasions de rencontres, et ça me rend heureux. J’ai reçu également la mission de travailler au service diocésain de la PLS : *2. Un travail d’animation, de formation, sur divers sujets pratiques et théologiques. C’est prenant, tout comme ma participation à la rédaction d’Église de Besançon, le bulletin bimensuel du diocèse.

Vous avez été nommé prieur de l’Ordre équestre du Saint Sépulcre ; un titre moyenâgeux ?
Pas du tout. L’ordre (de droit pontifical) a ses racines dans la chevalerie des croisades, mais il est d’actualité. Présent dans 39 pays, il œuvre en Israël, Palestine, Jordanie, Chypre par des actions médicales, éducatives, et autres, sans exclusive de religion. Comme prieur, j’assure le suivi spirituel et la formation de ses membres pour les diocèses de Besançon et de Saint Claude. Rien de folklorique à ça, c’est un service de vraie fraternité.

Malgré la maladie et la fatigue, votre esprit va de l’avant, quelle force vous anime ?

En réponse me vient cette parole de Jean-Marie de La Mennais, prêtre sous la Révolution : « Je vais où Dieu me mène, incertain de moi-même, mais sûr de Lui ».

*1 : Conseil des prêtres autour de l’archevêque - *2 : Pastorale liturgique et sacramentelle.

Propos recueillis par Alain Vautrin
(Article publié dans RVO n° 141, septembre 2019)