Père Anthony Chopard : regard sur une nouvelle mission — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Père Anthony Chopard : regard sur une nouvelle mission

Prêtre au service du doyenné Banlieue Val de l’Ognon depuis deux années, le père Anthony Chopard a été nommé par notre évêque, Mgr Bouilleret, curé des paroisses du Plateau de Saône et du Plateau de Bouclans. Témoignage.

Comment envisagez-vous votre nouvelle mission au sein des deux communautés paroissiales que vous rejoignez dans le doyenné des Premiers plateaux ?

Un prêtre n’arrive pas chez les gens en escaladant leur mur avec un projet établi d’avance ! Les événements, l’histoire des communautés et les réalités – tant du terrain que celles que vivent les personnes – préciseront ce que sera mon ministère. Je devrai trouver un équilibre entre mes missions de curé de ces deux paroisses, d’aumônier des étudiants de la Source à Besançon et aussi, quelques moyens indispensables de me ressourcer.
Je peux néanmoins vous partager que, pour moi, la mission la plus importante du prêtre est d’être signe de la présence comme de l’amour de Jésus Christ et de l’unité en Dieu. Mon souhait est de devenir ce signe et de pouvoir m’offrir au service de cette communion promise à tous. L’annonce de l’Évangile commence là plus que dans des programmes ou plans pastoraux. Nos communautés chrétiennes sont appelées à relever le défi de la paix et de l’unité dont l’Église, le peuple de Dieu, se dit être artisan. Dans notre diocèse, les Actes Synodaux nous offrent une boussole, une feuille de route, pour trouver réponses aux questions qui se posent dans nos paroisses. Nous sommes tous appelés au courage, à sortir de nos zones de confort ou de nos sentiers battus et à accepter de faire quelques deuils. Sans cela, chrétiens, nous nous disperserons encore et ne serons plus que le signe de rien !
Je désire profondément être tout à tous. Mais ce ne veut pas dire tout faire partout ! À vouloir être partout tout le temps, nous ne sommes finalement nulle part.

Quel fut votre parcours jusqu’à votre ordination ?

J’ai d’abord grandi à Fougerolles avec mes deux petites sœurs. J’y ai fait ma première rencontre avec Jésus Christ grâce à mes parents et grands-parents, tout particulièrement mon grand-père maternel. Puis le père Bernard Legain, alors curé de Fougerolles, m’a donné mes premières responsabilités au sein de la communauté chrétienne : service de l’autel, catéchèse.
Après le baccalauréat au Lycée Lumière de Luxeuil-les-Bains, j’ai étudié la psychologie à Besançon, puis la communication à Nancy. Parallèlement, j’y étais engagé dans une radio associative, Fajet, qui aide toujours des jeunes à s’insérer et à s’investir en société.
En même temps, j’ai commencé ma formation au séminaire avec les GFU avant d’entrer au séminaire des Carmes à l’Institut Catholique de Paris en 2012. J’y ai soutenu un mémoire en théologie dogmatique et anthropologie chrétienne en avril 2019.


Depuis votre ordination en 2017, vous avez été envoyé en mission dans plusieurs paroisses. Est-ce compliqué de s’intégrer en si peu de temps dans des territoires aussi différents les uns des autres ?

J’ai vécu mon année diaconale et ma première année de ministère presbytéral dans la paroisse du Pays de Pontarlier (2016-2018) avant d’être nommé vicaire du père Bruno Doucet durant deux années dans les paroisses de Marnay-Recologne, de Notre-Dame-des-Vignes et du Pays de Franois (2018-2020). Hauteurs frontalières, péri-urbain, campagne ! J’ai donc vu du pays en trois ans ! Plus encore de réalités humaines, si à cela nous ajoutons les deux insertions pastorales vécues durant le séminaire à Vitry-sur-Seine et à Notre-Dame-des-Champs dans le sixième arrondissement de Paris !
À Pontarlier, j’avais un avantage : Monseigneur Lacrampe m’avait attaché à la paroisse durant toute la durée du séminaire. J’ai eu le temps de m’intégrer et le bonheur d’y être formé par le père François Boiteux. Ce fut plus compliqué dans le doyenné Banlieue-Val de l’Ognon. Ce n’est qu’au bout de deux ans, je commençais à retenir prénoms et habitudes des gens ou à percevoir – de loin seulement – quelques enjeux.
Sur les plateaux de Saône et de Bouclans, offrons-nous le temps que Dieu nous donne pour nous « apprivoiser » les uns les autres.

Les paroisses du Plateau de Saône et du Plateau de Bouclans regroupent une trentaine de villages. Votre quotidien va évoluer vers une plus grande charge pastorale. Comment serez-vous secondé dans votre mission ?

Je suis le seul prêtre en activité envoyé pour ces deux paroisses. C’est avec cette réalité que tous, prêtre et paroissiens, nous devrons composer. Trois autres prêtres vivent leur retraite sur ce territoire. L’aide précieuse qu’ils peuvent et souhaitent apporter – selon leur libre appréciation – est une grâce. Mais comme curé, je dois aussi veiller et prendre soin d’eux comme de tout autre paroissien. Et faire entendre à tous que mes frères aînés ne sont pas corvéables à souhait et ont droit à un peu de tranquillité après une vie donnée très active.
Il existe un précieux soutien en la présence d’une déléguée pastorale sur le Plateau de Bouclans et de deux équipes de coordinations pastorales sur les deux paroisses. Il est aussi de nombreuses personnes engagées : catéchistes, parents, chorales, groupes de prières et d’échanges, etc… Il existe déjà une vie chrétienne vivante… qui appelle peut-être une plus forte coordination pour toujours mieux rester au service de l’annonce de l’Évangile.


Dimanche 13 septembre, puis dimanche 27 septembre, le père Anthony Chopard a été installé curé des Plateaux de Saône et de Bouclans, l’occasion pour lui de rencontrer ses deux nouvelles communautés paroissiales.

Propos recueillis par Marie-Thérèse Tarby
pour le Cahier diocésain de novembre 2020

 

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