Père Christophe Bazin: "L’Église est dans un temps d’humilité, de cure d’amaigrissement" — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Père Christophe Bazin: "L’Église est dans un temps d’humilité, de cure d’amaigrissement"

Dans son livre "Curé de campagne", publié aux éditions Robert Laffont, le père Christophe Bazin raconte son quotidien et les enjeux auxquels l'Église est confrontée. (RCF, 22 juin 2021 - Émission présentée par Simon Marty).

Quelle est la réalité d’un curé de campagne ? À quel point l’église a-t-elle changé ces dernières décennies et quelles conséquences cela a pour ceux qui la servent ? Le père Christophe Bazin raconte son quotidien dans son livre "Curé de campagne" publié aux éditions Robert Laffont. 

"IL FAUT ÊTRE HUMBLE"

Un curé sait-il tout de son village et de ses fidèles ? "J’aimerais bien être celui qui connaît parfaitement tous mes fidèles dans tous les villages, répond le père Christophe Bazin. Mais les territoires se sont agrandis et c’est compliqué aujourd’hui. Il faut être humble et accepter de connaître quelques paroissiens très bien et d’autres beaucoup moins."

Dans le même temps, le nombre de fidèles pratiquants a tendance à diminuer. "Je pense que l’Église est dans un temps d’humilité, de cure d’amaigrissement puisque les pratiquants sont moins nombreux", estime le curé. Face à cet enjeu, le père Christophe Bazin perçoit une nouvelle mission : "celle de mieux annoncer le Christ par des démarches d’évangélisation auprès de personnes qui sont parfois isolées". Selon lui, "le milieu rural est un beau lieu pour revivre des relations plus proches".

LE DÉFI DE LA FRATERNITÉ

La crise sanitaire a pu isoler certaines personnes. Il y a donc un vrai défi à tisser du lien. "C’est le défi de la fraternité, même en milieu rural, qui est essentiel et qui manifeste bien notre rapport au Christ", témoigne le père Christophe Bazin. Il reste toutefois optimiste : "Je vois des jeunes chrétiens motivés qui veulent annoncer l’Évangile". "Le paquebot 'église' n’échappera pas à envoyer des petites flottilles goélettes pour aller vers les périphéries de notre société comme dirait le pape François", poursuit-il. 

La vie de prêtre n’est malgré tout pas toujours facile. 2 % d’entre eux sont touchés par le burn-out, un épuisement au travail. "Je crois qu’on est comme tout le monde. Pour autant, nous avons des éléments qui nous aident à avoir du recul. La prière est un bon repère pour nous pour mesurer notre état de santé psychologique et physique. Nous avons un atout de plus du fait de notre vie de prière qui peut nous offrir cet espace de respiration où Dieu nous ressource dans ces moments", conclut-il. 

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