♦ Pèlerinage du Rosaire à Lourdes par Dominique et Jean-Luc
« Venez bâtir l’Église »
Mardi 3 octobre, sur le parking de la gare Viotte. Il est 6h40. Jean-Luc et moi tirons nos valises, vite, en direction du quai où nous attend le train du pèlerinage du Rosaire à Lourdes. Hélène nous a accompagnés pour nous aider, et nous a dit en chemin que Aurore et Agathe, qui animent de leur violon les célébrations du dimanche-caté, seront aussi au pèlerinage, parties la veille en bus avec d’autres jeunes des lycées. Nous dépassons Régine, venue de Oiselay, qui sort ses bagages de sa voiture : quelques mots en vitesse avant de monter dans le train, où nous reconnaissons Thanh, hospitalière en blouse et béret blancs, qui nous salue au passage. Nous nous reverrions…
Et puis non, nous ne nous sommes même pas aperçus ! Sauf Évelyne, mais nous étions dans le même hôtel.
17000 pèlerins, 2719 jeunes inscrits au « Rosaire jeunes ». Il y avait un bel air de jeunesse, cette année, dans la liesse générale.
En matinée : les laudes, l’eucharistie, des catéchèses. L’après-midi : des catéchèses, le chapelet, les processions.
Des catéchèses vivantes, souvent teintées d’humour, mais vivifiantes et profondes, sur les questions qui nous préoccupent tous.
Des célébrations suivies, la présence des malades, la ferveur de tous.
L’ensemble « animé » par les frères dominicains et le frère Adrien Candiard, prieur du couvent du Caire, et auteur de tous ces petits livres qui nous parlent tellement dans nos questionnements, prêchait sur les évangiles de la messe et le thème de l’année : « Venez bâtir l’Église ».
Alors, pour nous retrouver, nous nous sommes donné rendez-vous par sms samedi après-midi, sur l’esplanade presque vidée des pèlerins repartis. Pour la photo souvenir ! Et pour recueillir les témoignages de « nos » deux jeunes, Agathe et Aurore.
Elles étaient là, rayonnantes, Agathe accompagnée de Mathilde, venue de plus loin. Leur rôle dans ce pèlerinage ? Aurore nous dit : « Accompagner les malades, les amener à la messe en poussant leur fauteuil, les rencontrer. À la piscine, au chapelet, pour l’onction des malades, le chemin de croix, la procession aux flambeaux. » Il s’agit bien d’une rencontre, d’un échange. En cheminant vers le lieu d’une catéchèse, j’ai pu suivre au moins partiellement un dialogue entre une vieille dame et son accompagnatrice : l’une évoquait son occupation principale, chez elle, à l’écoute des personnes qui appellent SOS Amitié, et la jeune fille, ne connaissant pas, interrogeait. J’étais touchée de les entendre. Aurore continue : « C’est mon premier pèlerinage et j’aimerais le refaire l’année prochaine, si je suis prise. Cette année à St Jean, nous étions 70 volontaires, mais il n’y avait que 30 places, et il fallait joindre une lettre de motivation ! Ici, je suis touchée par la joie de vivre des malades. » Visiblement, oui, ce n’est pas qu’un rôle, elles sont « dedans ». Agathe abonde en relevant qu’ils sont « tous différents, mais que chacun a sa place dans l’entraide et le souci les uns des autres. Et de voir toutes ces personnes malades qui viennent jusqu’à Lourdes, ça fait réfléchir quand on se plaint ! » Et Mathilde, qui découvre la foi en Jésus-Christ et qui va peut-être entrer en catéchuménat, gardera vivante en elle la procession aux flambeaux avec les malades.
Des liens d’amitié se sont créés, avec certains malades comme avec d’autres jeunes. Échange d’adresses, espoir de se revoir. Et voici que deux autres jeunes filles de St Jean, Eliah et Marion, nous rejoignent en souriant. Mais il faut vite se quitter car le car des jeunes part à 16h. Nous nous reverrons !
Dominique et Jean-Luc Denoix
Paroisse des Rives de l'Ognon