Quel calendrier pour les rencontres de catéchèse pour les enfants ? — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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Quel calendrier pour les rencontres de catéchèse pour les enfants ?

Entre disponibilité des catéchistes, des enfants et des parents, vacances scolaires et disponibilité des locaux paroissiaux, élaborer un calendrier annuel de catéchèse peut rapidement relever du casse-tête ! Quels repères prendre pour les nécessaires arbitrages à réaliser ?

Se donner du temps

En première approche les Orientations diocésaines rappellent que le « volume horaire annuel suffisant » pour la catéchèse des enfants se situe autour d’une trentaine d’heures (p.19). Ainsi des séances hebdomadaires d’une heure sur le temps scolaire permettent d’atteindre cet objectif (36h). Des séances bimensuelles de 1h30 sont un peu en deçà (de 27 à 30h selon les vacances). Si la catéchèse n’est pas d’abord une question d’heures, ne perdons pas de vue que ces « heures » de catéchèse sont pour beaucoup d’enfants la seule « activité » chrétienne dans l’année (en ajoutant peut-être une messe à Noël et à Pâques et quelques moments de prière personnelle).

L’on peut ainsi intégrer au calendrier de catéchèse – comprise au sens large – la participation à la messe dominicale, avec à la fois une pratique régulière (au moins mensuelle) et une invitation aux grandes fêtes de l’année. L’organisation de « temps forts » qui réunissent l’ensemble des enfants de la catéchèse à différents moments de l’année est aussi l’occasion de pratiquer une catéchèse conviviale qui sort de l’ordinaire.

Une activité parmi d’autres ?

Nous sommes parfois tentés de comparer la catéchèse avec une activité extrascolaire. Les entraînements et les matchs d’une activité sportive, les répétitions et représentations d’un club musical font appel à la capacité d’engagement des familles. Notre défi consiste à savoir à notre tour partager la valeur et l’exigence de ce que nous proposons. L’épanouissement qu’apporte la vie chrétienne dépasse de loin toute sorte d’activité, mais si l’on vient simplement pour acquérir quelques valeurs humaines, une heure par mois suffira amplement…

Si nous devons défendre la cohérence de notre proposition, il s’agit aussi de rester réaliste vis-à-vis des familles et de leur proposer des rythmes pratiques et accessibles. Le catéchisme entre la messe de 7h et l’école, cinq jours par semaine, tel qu’il se pratiquait encore à certains endroits dans les années 80 n’est sans doute plus adapté aujourd’hui !

Consentir à l’absentéisme ?

C’est souvent la désolation des catéchistes. Malgré tous leurs efforts pour proposer dès le début de l’année un calendrier complet et précis, malgré la bonne ambiance, il est bien rare qu’un groupe se réunisse deux fois de suite au complet. Autant le dire, les absents en sont les premières victimes ! La dynamique du groupe est souvent affectée par une participation à géométrie variable.

D’un côté, il s’agit d’insister sur l’engagement pris par les familles à l’inscription et pouvoir redire que chaque enfant a du prix à nos yeux et que Dieu l’appelle. De l’autre, nous respectons la liberté de chacun et pouvons faire preuve d’une certaine compréhension. La question devient plus délicate lorsqu’il s’agit de recevoir un sacrement ou de passer une étape importante. Faut-il donner une règle objective ? Privilégier l’ouverture du cœur ? Entre rigidité et laxisme, il devrait être possible dans chaque cas d’atteindre une certaine cohérence.

Une courbe d’évolution

En fonction de l’âge des enfants, il est bon que les rythmes et modalités puissent évoluer, à la fois pour s’adapter à leur croissance et pour marquer une progression. Dans les premières années des rencontres plus régulières et bien structurées seront bienvenues. Elles permettront de créer un cadre sécurisant et favorable à la découverte. Les collégiens, de leur côté, seront peut-être plus sensibles à ce qu’on leur donne davantage de souplesse et de variété dans les activités.

En fin de compte

Notre principal souci pourrait se résumer à tâcher de bien faire avec ce que l’on a. La réalité de nos paroisses et de nos doyennés est à la fois lieu de grâce et d’écoute de l’Esprit. À chacun, en équipe, et dans le respect de l’esprit des orientations diocésaines, de concevoir une proposition qui réponde aussi bien que possible aux exigences du temps et du lieu !

Emmanuel Barsu, prêtre