Catéchiste… et confirmé — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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Catéchiste… et confirmé

Le texte des "Orientations pour les communautés catholiques sur la catéchèse à tous les âges de la vie" a voulu insister sur la figure du catéchiste comme un des piliers de la catéchèse diocésaine. Parmi les points d’insistance, on précise que « le catéchiste est un baptisé catholique qui a reçu le sacrement de la Confirmation (ou est en voie de le recevoir). » (cf. p.16)

Mise en perspective

L’indication a pu susciter diverses réactions autour de son caractère contraignant ou non. Pour dépasser cette question il nous faut d’abord entendre que la confirmation n’est pas un « bonus » ou un supplément sacramentel à une vie chrétienne déjà constituée. Loin d’être une « cerise sur le gâteau », la confirmation n’est rien d’autre que la seconde partie du baptême. Baptême et confirmation forment une réalité unique. Au début du IIIe siècle, saint Cyprien de Carthage parlait ainsi de « sacrement double » (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1290) à propos du baptême et de la confirmation.

Le nom même des chrétiens vient du verbe grec χρίω (chriô) qui signifie enduire, oindre. Ainsi il manque quelque chose d’essentiel à un baptisé non confirmé pour être véritablement chrétien, même si cela ne crée pas de différence visible dans le quotidien de sa vie de foi. De même l’Église souffre du fait que certains de ses membres ne soient pas pleinement initiés. L’onction de Saint-Chrême par l’évêque ou son délégué est constitutive de l’initiation de tout catholique. Il faut d’ailleurs préciser que le fait d’être confirmé est requis pour recevoir le sacrement de l’ordre ou celui du mariage.

De façon plus générale, le pape Jean-Paul II dans l’exhortation Christifideles laici de 1988 rappelle que les « offices et fonctions [des fidèles laïcs] ont leur fondement sacramentel dans le Baptême, dans la Confirmation, et de plus, pour beaucoup d'entre eux, dans le Mariage. » (n. 23) La fonction de catéchiste n’échappe donc pas à cette réalité.

Que faire ?

Pour les catéchistes qui ne seraient pas confirmés, pas d’inquiétude !
Vous ne risquez pas d’être immédiatement suspendus par votre curé !
La mention de la confirmation dans les Orientations vous invite à vous poser sérieusement la question.

  • Pourquoi n’ai-je pas reçu la confirmation ?
  • Y a-t-il quelque chose qui m’empêche de recevoir aujourd’hui ce sacrement ?

Ni prérequis indispensable, ni objectif lointain, la confirmation est pour tout catéchiste (comme pour chaque baptisé) une étape importante dans le parcours de foi. La confirmation engage et rend particulièrement apte à témoigner de sa propre foi. C’est une dimension essentielle de la mission reçue : cheminer avec les enfants à la rencontre du Christ vivant.

Commencer un parcours vers la confirmation est également l’opportunité de grandir dans l’amour et la connaissance de l’Église à travers la vie du groupe, la réalité diocésaine et la rencontre avec l’archevêque. C’est un espace de discussion où l’on peut aborder ses questions sur la foi et la vie chrétienne. La célébration de la confirmation à la Pentecôte dans la cathédrale de Besançon permet enfin de faire une expérience de foi heureuse et joyeuse.

Dans l’autre sens, une personne qui refuserait a priori de recevoir le sacrement de confirmation, indépendamment des questions légitimes de disponibilité et d’emploi du temps, ne pourrait pas poursuivre sa mission. Quoi qu’il en soit, il revient au curé de veiller à ce que les catéchistes, comme tous les fidèles, « soient dûment instruits pour le recevoir et à ce qu’ils s’y présentent en temps opportun. » (cf. can. 890).

Emmanuel Barsu, prêtre