Remerciements et interview — Diocèse de Besançon

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Remerciements et interview

Remerciements et interview

Cinq mois après l'arrivée du père Christophe Bazin comme vicaire général, vous retrouverez ici son interview ainsi que les remerciements de Mgr Jean-Luc Bouilleret à Eric Poinsot, ancien vicaire général, à l'occasion de la messe chrismale.

CATHEDRALE SAINT JEAN – SAINT ETIENNE

MESSE CHRISMALE

REMERCIEMENTS A ERIC POINSOT – VICAIRE GENERAL

 

Cher Eric,

Tout au long de ces neuf années, tu as servi le diocèse de Besançon dans une collaboration étroite avec moi. L’Eglise, dans sa sagesse, demande à chaque évêque de choisir un vicaire général pour l’accompagner dans la gouvernance d’un diocèse. Elle signifie ainsi que le service de l’autorité ne peut être exercé de manière solitaire. Si un évêque est entouré de nombreux conseils, il a besoin d’un vis-à-vis pour exercer un discernement partagé.

En 2014, au terme d’une large consultation, j’ai choisi Eric pour me seconder dans la charge de pasteur, charge que le Pape François m’a confiée, à Besançon, depuis 2013. Ordonné évêque en 2003, j’ai pu bénéficier des compétences et charismes de plusieurs vicaires généraux. Chacun d’eux a donné le meilleur de lui-même pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, célébrer les sacrements du salut et exercer la charité envers tous.

Eric est un travailleur engagé. Il sait faire émerger le meilleur de ceux et celles avec lesquels il travaille. Ses exigences envers les autres sont à la hauteur des exigences qu’il se pose à lui-même. Il n’aime pas la routine et il est adepte du changement, pour éviter l’enlisement dans les responsabilités.

Nos différences de personnalités ont été source d’équilibre pour la vie de notre diocèse. Plus habitué aux courses de longues distances, j’ai été enrichi par le caractère plus prompt d’Éric. J’ai cultivé, avec lui, la vertu de prudence qui est la clef de tout gouvernement, selon la grande tradition de l’Eglise. Nos impatiences nous ont appris à grandir dans la patience !

Eric a eu des dossiers difficiles à gérer. Je pense en particulier à la lutte contre les abus sexuels, à la recherche de la vérité, de la transparence et de la clarté. Personnellement et avec la cellule d’accueil et d’écoute, il s’est beaucoup investi, avec diligence et compétence.  Nous avons accompagné, en premier, les victimes ainsi que les prêtres et diacres mis en cause dans toutes les catégories d’abus. Le chemin que nous avons pris est éprouvant et rude. Notre foi en l’homme a été ébranlée. L’espérance a été notre appui. Nous avons conjugué justice et miséricorde.

Modérateur de la curie et du conseil épiscopal, il a su être attentif à tous pour mieux servir le diocèse de Besançon. Homme d’écoute, de conviction et de décision, il a avancé sur le chemin des mutations dont notre diocèse a besoin pour mieux vivre la participation de tous, selon l’héritage de Vatican II.

Il a su manifester une grande proximité avec les prêtres, particulièrement les prêtres malades. Ses visites ont été fort appréciées.

Toute collaboration de proximité est un chemin de progression spirituelle. Nos complémentarités nous ont invité à la conversion pour ne pas faire de l’autre un instrument à notre service. Nous nous sommes enrichis mutuellement dans l’articulation de nos formations et dans la richesse de nos tempéraments. J’ai beaucoup appris aux côtés d’Eric.

A l’heure où il prend quelques mois sabbatiques, avant de recevoir une nouvelle mission, je garde le souvenir qu’il a profondément marqué la tradition bisontine des grands vicaires généraux. Parmi ceux-ci, je me permets d’évoquer Georges MESNIER dont il était très proche.

Je me réjouis des collaborations qui se développent avec Hélène TARBOURIECH et Christophe BAZIN. Au sein de nos richesses et de nos fragilités, l’Esprit Saint conduit notre diocèse sur les chemins de l’Evangile.

Au terme de tes neuf années au service du diocèse, je te souhaite cher Eric, de prendre le temps de te poser et de te ressourcer avant de démarrer une nouvelle mission.

Tu peux compter sur ma prière et que l’Esprit Saint t’accompagne.

+ Jean-Luc BOUILLERET

Archevêque de Besançon

 

 

INTERVIEW DU PERE CHRISTOPHE BAZIN

Christophe Bazin est depuis quelques mois le vicaire général du diocèse de Besançon.

Voici une interview durant laquelle il nous présente son parcours, la raison de son acceptation ainsi son début de mission.

 

Pouvez-vous vous présenter?

J’ai passé toute mon enfance à Vesoul, avant de partir étudier à Besançon. Dès l’âge de 17 ans, j’ai pensé à devenir prêtre.  Après mon diplôme d’ingénieur, j’ai passé deux années en Inde pour des projets humanitaires et religieux ; deux années très fortes, humainement et spirituellement.

J’ai été ordonné en 2003. Je suis devenu aumônier des collèges,  fonction que j’ai assumé durant dix années avant de devenir responsable des vocations. Je suis actuellement le curé des cinq paroisses du doyenné de Luxeuil. Ces dernières années, j’ai demandé du temps pour mener une expérience plus missionnaire : avec une équipe de laïcs, nous sommes allés de village en village rencontrer des habitants pour des temps d’échanges et de prières.  Ce sujet, la formation Talenthéo a également été pour moi très importante : une vraie révélation qui permet de mettre des mots sur la situation de l’Église française, et voir comment avancer vers l’avenir.


Pourquoi avez-vous accepté la mission de vicaire général ?

Parce que j’aime mon Église et mon diocèse et que je souhaite me mettre au service de cette famille. J’ai un grand désir de soutenir, d’encourager, de faire monter les pousses de vie diocésaine : il y a plein de belles choses qu’il faut encourager, en sachant être là dans les situations plus compliquées.« Venez et vous verrez » :  c’est une invitation à prendre une direction avec quelqu’un, à se mettre en route, à s’orienter vers l’avenir.


Avez-vous des projets prioritaires ?

Les projets seront ceux de l’évêque : continuer d’agir sur le sujet des abus au sein de notre Eglise, tout en avançant dans les démarches pour aller vers plus de synodalité. Le sujet le plus vital restera pour moi la transformation pastorale de nos communautés : le monde change, l’Église dans ses structures évolue, et il nous faut trouver les moyens de continuer d’annoncer Jésus-Christ dans la joie, en continuant de se former et d’apprendre.

Quelle image avez-vous du diocèse, de son identité et de la province ?

Notre diocèse est très étendu, c’est une de ses particularités.  Dans ce territoire, tradition et innovation coexistent.  Nous sommes dans une région où la foi a été très importante mais elle a tendance à se perdre. Il faut un renouveau pour que la foi vive, et comme partout en France, notre diocèse est en mutation : loin d’être à l’arrêt, nous sommes en recherche constante de solutions.