Célébration des prêtres jubilaires

Célébration des prêtres jubilaires

Jubiler, c'est rendre grâce

À quand remonte cette antique tradition ? Elle s'enracine dans la Bible, dans l'Ancien Testament en particulier. En effet, le mot même « jubilé » provient du terme hébraïque «yôbel» sonnerie de cor : corne de bélier. Cette sonnerie annonçait l'année jubilaire. La loi de Moïse avait institué l'année sabbatique revenant tous les sept ans.

Cette année là, la terre était laissée en friche, les fruits et les récoltes réservés aux pauvres, le recouvrement des dettes reporté à l'année suivante. Tous les sept fois sept ans (cinquante ans) se célébrait l'année jubilaire. Dans la Bible, le chiffre sept symbolise l'harmonie et la plénitude. D'où la tradition d'une année festive.

® Le Larousse a retenu pour le mot « jubilé » quatre sens :

• celui de la tradition biblique.

• La reprise par l’Église catholique pour qualifier les « années saintes » au cours desquelles les chrétiens sont invités à se rendre en pèlerinages dans des lieux emblématiques comme Rome, Compostelle... De grandes célébrations d'action de grâce sont organisées pour revigorer la foi des fidèles.

• Un troisième sens est donné pour les anniversaires importants comme les années de mariages, la profession religieuse, le ministère presbytéral. Par exemple 2023 est un jubilé « thérèsien » : cent cinquantième anniversaire de la naissance de Sainte Thérèse de Lisieux. Et centième anniversaire de sa béatification.

• Un quatrième sens peut surprendre... Il concerne le monde du sport : fête organisée en l'honneur d'un champion qui se retire
de la compétition.

En toutes ces occasions il s'agit de rendre grâce ! L'action de grâce est une fonction essentielle de la foi chrétienne. Elle qualifie même l'Eucharistie selon l'étymologie du mot grec « eukharistia ». Cette fête diocésaine annuelle permet aux prêtres concernés de relire le chemin parcouru, de renouveler leurs engagements et rendre grâce pour tous les dons reçus et pour le ministère exercé durant ces années. Les communautés chrétiennes qui ont bénéficié de leur ministère s'associent à leur
« jubilation » !

Extrait de l'article "Jubiler, c'est rendre grâce!", du père Norbert Petot, publié dans le numéro 6 d' Eglise de Besançon en juin 2023

 De gauche à droite : le père François Rouyer, le père Gérard Thevenin, Mgr Jean-Luc Bouilleret, le père Yves Poircuitte ( au premier rang ), le père Albert Chabod, le père Jean Cachot, le père Bernard Mougin.