Canonisation de Charles de Foucauld
Charles de Foucauld
Le 26 mai 2020, le Saint-Père recevait le Cardinal Angelo Becciu, préfet de la congrégation pour les causes des saints. Le souverain pontife avait reconnu le miracle attribué à l’intercession du Bienheureux Charles de Foucauld, prêtre diocésain, né à Strasbourg (France) le 15 septembre 1858 et mort à Tamanrasset (Algérie), le 1er décembre 1916. Le 3 mai 2021, le Pape avait annoncé qu’il ferait partie des prochains canonisés.
- Texte du frère Patrick Sham, ofm, délégué diocésain pour les relations avec les musulmans, portant sur l'héritage de Charles de Foucauld :
" Dans le silence du désert nous apprenons à écouter et entendre la voix de l’Esprit saint, à nous laisser conduire par lui, qui est maître d’oeuvre de changements et de conversion. C’est lui qui va transformer le vide intérieur en un torrent de grâces. C’est cette transformation qu’a vécu le frère Charles de Jésus, après avoir choisi de vivre comme ermite parmi les Touaregs dans les paysages désertiques de l’Algérie.
« Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu ; c’est là qu’on se vide, qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu et qu’on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul […] »
(Lettre au père Jérôme du 19 mai 1898).
C’est dans une vie cachée avec Jésus (avec l’exposition nuit et jour du saint Sacrement), qu’il va laisser s’intensifier son amour pour Jésus et son amour pour toutes les personnes qu’il rencontre ou qui viennent vers lui. Sa relation permanente avec le Christ et des Touaregs musulmans façonnera en lui le frère universel. Cette expérience du désert va faire naître en lui le rêve de communautés de frères et de soeurs partageant son idéal de vie évangélique.
Chacun et chacune de nous peut faire cette expérience de traversée du désert. Une expérience qui ne nécessite pas de fouler le sable du Sahara. Cependant « le temps au désert » reste aujourd’hui comme hier une référence pour une expérience intérieure et profonde de changement radical : temps de silence et de solitude habitée par la recherche de Dieu et les rencontres humaines occasionnées.
C’est le message que nous transmet frère Charles de Jésus, qui sera canonisé cette année."
Marie rivier
Née le 19 décembre 1768 à Montpezat-sous-Bauzon (Ardèche, dans le Sud-Est de la France), sœur Marie Rivier avait été béatifiée par Jean Paul II le 23 mai 1982.
Institutrice, elle s’était particulièrement investie dans l’éducation religieuse des plus jeunes, dans un contexte de dissolution des couvents lors de la Révolution française, et avait fondé en 1796 la congrégation religieuse de la Présentation de Marie.
Elle est morte à Bourg-Saint-Andéol, également en Ardèche, le 3 février 1838, après avoir fondé plus de 140 écoles.
En 2021, la congrégation dit compter un millier de religieuses réparties dans 18 pays.
Rendez-vous sur le site du diocèse de Viviers pour en savoir plus
César de Bus
Originaire de Cavaillon, sur les bords de la Durance, César de Bus vécut un temps à la cour frivole de la reine Catherine de Médicis, y “cueillant les roses” selon l’expression imagée de son contemporain Ronsard. Il fut l’un de ceux qui participèrent au massacre des protestants, le jour de la Saint-Barthélemy. L’arrivée d’Henri IV lui fit quitter Paris, et, à Avignon, il fit pénitence grâce aux conseils du sacristain de l’église où, chaque matin, il entendait la sainte messe.
César de Bus renonça à sa vie de gentilhomme mondain pour se faire prêtre. Il fonda la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne en 1592 pour l’enseignement catéchétique et scolaire des jeunes. En reconnaissant sa sainteté au nom de l’Église, Jean Paul II reconnut, avec humour : “Il n’a pas toujours pratiqué l’Évangile…”