PRESENTATION DE JESUS AU TEMPLE

DIMANCHE 2 FEVRIER 2020

PRESENTATION DE JESUS AU TEMPLE

FETE DE LA VIE CONSACREE

EGLISE SAINT LOUIS – CATHEDRALE SAINT JEAN

Frères et sœurs, chers consacrés, quelle joie d’être rassemblés ici en cette église Saint Louis (en notre cathédrale) pour fêter ensemble la vie consacrée. Chaque année, nous nous retrouvons le 2 février pour rendre grâce du don de Dieu pour la vie consacrée et pour tous les consacrés. Nous remercions le Seigneur pour les longues années de fidélité de nos sœurs et frères ainés ; nous remercions le Seigneur pour ceux et celles qui font vivre les communautés de religieuses et de religieux, qui inspirent les membres des Instituts Séculiers et qui donnent du souffle aux membres des Vierges consacrées et aux Instituts de Vie apostolique.  Enracinés dans le charisme des fondateurs, nous vivons le présent comme don de Dieu aujourd’hui en témoignant de ce lien si fort entre Jésus-Christ et nous qui donnons notre vie pour lui et pour le monde en Eglise.

L’Eglise célèbre aujourd’hui la présentation de Jésus au Temple. Fidèle à leur tradition, Marie et Joseph consacrent leur enfant au Seigneur. Ils donnent au Seigneur Celui qui leur fut donné par Dieu. C’est bien Dieu qui nous fait le don de la vocation. Nous donnons notre vie à Dieu dans le don qu’il nous fait de nous-même envers lui et de nous-mêmes à nous-mêmes.

Lorsque nous donnons notre vie à Dieu, celui-ci guide nos pas chaque jour. Chaque matin, nous sommes invités à donner cette journée en signe de fidélité envers notre engagement de toute une vie. Certes tout au long de cette vie, nous passons par bien des épreuves qui viennent interpeller notre vie de consacrés et de ministre du Seigneur. Les Ecritures nous parlent de la persévérance comme signe de notre attachement indéfectible à Jésus-Christ.

Dans un discours aux responsables de la pastorale des vocations, le Pape François souligne trois lignes de réflexion, sainteté, communion et vocation et trois aspects particuliers de cette triple articulation, bonheur, liberté et être ensemble.

La sainteté est l’appel adressé à chacun de nous. Le baptême, la confirmation et l’eucharistie sont les sources de toute sainteté. Plongés dans la mort et la résurrection du Christ, habités par l’Esprit Saint et nourris du Corps et du Sang du Christ, nous suivons les pas de Jésus-Christ, lui le Saint de Dieu.

La communion est la prière incessante de Jésus Christ pour son Eglise. La communion nous est donnée mais elle est toujours en construction. Elle n’est jamais acquise définitivement. Nous savons que les forces de divisions au sein de nos communautés peuvent être fortes. La communion s’édifie par les projets que nous menons ensemble. Ceux-ci nous ouvrent à l’avenir et nous évitent de nous regarder sans cesse. Le Pape nous présente la communion comme mère de synodalité.

La vocation est le signe distinctif du disciple-missionnaire. Toute vie est vocation : être appelé et être envoyé. Les vocations particulières nous sont données pour témoigner que tous les baptisés sont des appelés et des envoyés.

« Nous avons besoin d’hommes et de femmes, laïcs et consacrés, ardents pour la rencontre avec Dieu et transformés dans leur humanité, capables d’annoncer par leur vie le bonheur qui vient de leur vocation. » Pape François

Etre ensemble signifie que la vie chrétienne ne se vit pas seul. Celui qui est isolé est en danger. Etre ensemble, ce n’est pas être côte à côte en s’ignorant. Etre ensemble, c’est construire la communion dans le partage, l’échange et le dialogue.

Dans la suite de son discours, le Pape François nous guide sur les chemins du bonheur. Le bonheur est Jésus lui-même. Son amitié est indéfectible. Dieu nous offre une vie de bonheur, une histoire d’amour qui se tisse avec nos histoires.

Dans le lien qui lie vocation et liberté, le Saint Père rappelle que la vocation n’ôte pas la liberté mais vient plutôt la renforcer. « La liberté s’oriente vers un choix d’amour explosif et la volonté fait grandir les digues capables de contenir et canaliser vers une direction unique toute sa propre énergie de vie. »

Frères et sœurs, chers amis, chers consacrés, aujourd’hui est un jour de lumière. Jésus-Christ se révèle comme la lumière du monde. La lumière de Dieu vient emplir nos vies. La lumière de Dieu vient guider nos vies de prière et le chemin communautaire. La lumière de Dieu vient éclairer nos décisions.

Puissions-nous dire au terme de chaque journée la prière de Syméon : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix selon ta parole. » 

+ Jean-Luc BOUILLERET

   Archevêque de Besançon