12eme dimanche du temps ordinaire - 21 juin 2020 — Diocèse de Besançon

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12eme dimanche du temps ordinaire - 21 juin 2020

Cathédrale saint Jean – saint Etienne

12eme dimanche du temps ordinaire

Dimanche 21 juin 2020

Frères et sœurs, chers amis, voici que Jésus nous invite à prendre la parole, à partager la parole, à oser la parole, à ne pas craindre de témoigner de l’Evangile, c’est-à-dire de sa présence dans le monde. Le dévoilement dont il parle nous ouvre à la révélation de Dieu en notre humanité. Dieu se fait connaître en Jésus-Christ. Si Jésus se fait connaître comme le fils de Marie, s’il est le rabbi de Nazareth, s’il est celui qui parcourt le pays en proclamant l’amour de Dieu, peu à peu ses disciples entreront dans son intimité de Fils de Dieu. Son humanité porte sa divinité. Sa divinité illumine son humanité. Son humanité est la porte qui ouvre à la confession de foi : tu es le Fils unique bien-aimé du Père. Tous ceux qui pensent que Dieu se cache, que Dieu ne peut exister, que l’homme n’a pas besoin de Dieu pour donner sens à l’existence, entendront et verront un Dieu qui se dévoile, un Dieu qui se révèle.

Dans l’évangile, Les ténèbres ne seront plus le lieu de la parole. La parole s’exprimera à la lumière. C’est bien Jésus qui est la lumière du monde. C’est bien Dieu qui se révèle dans la lumière. Nous ne pouvons pas vivre dans les ténèbres mais dans la lumière. Jésus nous invite à faire la lumière dans nos vies et ne pas nous laisser envahir par les ténèbres.

Jésus insiste, proclamez sur les toits ce que vous entendez dans le creux de l’oreille. A l’époque de Jésus, les toits étaient « constitués de terrasses où il faisait bon, à la fraîche, venir prendre l’air et échanger avec les voisins, eux aussi sur leurs terrasses. » C’est le temps de la rencontre, de la convivialité, de l’échange de nouvelles. Ainsi de proche en proche, de terrasse en terrasse, de bouche à oreille, tout le village était informé. Que la Bonne Nouvelle puisse ainsi se propager de proche en proche. Pourquoi garder en notre cœur, cette rencontre vivante et vitale de la présence de Jésus-Christ.

Jésus s’adresse à ses Apôtres et les invite à la confiance alors qu’il les envoie en mission. La mission ne sera pas de tout repos mais Dieu veille sur ses envoyés : « Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. » Jésus sait que notre cœur est souvent troublé par les évènements de la vie.

Nous craignons pour ceux qui nous sont proches, époux, épouse, enfants, parents, amis et bien d’autres. La crainte fait partie de notre condition humaine. Elle ne demande qu’a être chassée par la confiance.

Tout au long de l’Ecriture, Dieu ne cesse de nous dire : « Soyez sans crainte ! » Puissions-nous entendre cette parole chaque jour de nos vies. Puissions entendre la voix de Jésus-Christ la prononcer. A vue humaine, nous ne pouvons pas bannir de nos vies la crainte existentielle qui nous traverse. Mais Dieu est là à nos côtés. Il nous appelle à la confiance, à l’audace et à l’espérance.

Comment ne pas entendre comme nôtres les paroles du psaume qui a été proclamé : « Et moi, je te prie, Seigneur : c’est l’heure de ta grâce ; dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi, par ta vérité, sauve-moi. Réponds-moi, Seigneur, car il est bon, ton amour ; dans ta tendresse, regarde-moi » Grande supplication du psalmiste dans ces paroles qui ont traversé les siècles.

La première lecture nous plonge dans cet univers de violence. La vie du prophète Jérémie est en danger. De toute part, on veut lui faire du mal. Alors il se tourne vers le Seigneur, lui qui n’a plus de soutien : « C’est à toi que j’ai remis ma cause. »

Le prophète est la préfiguration de Jésus-Christ mettant sa vie entre les mains de son Père. Aux jours de la passion, Jésus a remis sa vie entre les mains du Père. Confiance absolue du Fils dans la plus grande détresse.

Frères et sœurs, devant l’indifférence de tant de nos contemporains à la foi en Jésus-Christ, demandons la grâce au Seigneur de savoir témoigner humblement de sa présence en nos vies. Comme les apôtres, nous sommes des envoyés de la Bonne Nouvelle. Alors ayons audace et respect, force et humilité, amour et vérité.

Gardons en nos mémoires cette parole de Jésus : « Ne craignez pas ! »

+ Jean-Luc BOUILLERET

Archevêque de Besançon

Télécharger l'homélie ici.