NUIT DE PAQUES - SAMEDI 3 AVRIL — Diocèse de Besançon

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NUIT DE PAQUES - SAMEDI 3 AVRIL

CATHÉDRALE SAINT JEAN -SAINT ÉTIENNE

La nuit s’est installée. Le silence a emporté le bruit des clous sur le corps du supplicié. Les cœurs et les intelligences se sont repliés au creux de l’intimité. Les larmes peinent à sécher. La parole ne trouve plus le chemin de la voix. Les amitiés se sont resserrées. Le chemin de l’après se cherche une issue. La mort a balayé l’espérance. Le corps de Jésus a été remis à la pierre. La pierre reçoit le corps inerte déposé pour toujours dans le tombeau. Il emporte sa puissance et son autorité sur toutes les forces du mal. Combien de personnes n’a-t-il pas guéri ? Combien de démons n’a-t-il pas expulsé ? Combien de personnes n’a-t-il pas remis de debout ? Combien de personnes n’ont-elles pas reçu la vie de son amour ? La vie est terminée ; la mémoire prend le relais ; les souvenirs se partagent.

Pourtant, tous les rites n’ont pas été honoré. Le sabbat, jour de repos pour tous, y compris pour les morts n’a pas permis d’accomplir l’embaumement du corps. Trois femmes portent ce souci du respect du corps : Marie-Madeleine, Marie et Salomé. Elles ont accompagné Jésus tout au long de sa vie et de sa passion. Elles ont acheté ces parfums qui vont envelopper le corps de Jésus comme un baume d’hommage.

Le texte de Marc relate qu’elles partent de grand matin, le premier jour de la semaine dès le lever du soleil. Leur hâte est grande ; elles ont à peine attendu la fin du sabbat et la fin de la nuit. Leur nuit a été courte en cette attente. Le soleil les précède de peu. Elles ne savent pas encore que ce matin-là sera le jour du grand soleil, de la lumière rayonnante, de la victoire éclairante.

Leur conversation est bien pratique. Pour entrer dans le tombeau, la pierre doit être roulée. Il est étonnant qu’elles n’aient pas pensé plus tôt cette nécessité. Sitôt arrivées, elles voient que la pierre qui fermait le tombeau, est roulée. Elle est très grande cette pierre. Il semblerait que nul ne peut la déplacer aisément. Elles lèvent les yeux. Après avoir levé les yeux vers Jésus en croix ; elles lèvent les yeux pour voir…

Saint Marc en cette finale poursuit le récit de cet évènement qui va bouleverser les femmes, les disciples et l’humanité toute entière. Elles entrent pour se rendre compte de ce qui s’est passé. Elles croient sans doute trouver le corps de Jésus. Mais ce n’est pas Jésus qu’elles voient mais un jeune vêtu de blanc. La nuit est dissipée. La blancheur prend sa place. La frayeur qui les traverse est bien compréhensible. La première parole du matin de la résurrection est une parole de paix : « Ne soyez pas effrayés ! » Celui qu’elles cherchent est vivant. Celui qui était crucifié est le ressuscité. Il n’est plus dans le tombeau ; constatez vous-même.

Elles deviennent peu après cet échange de parole, les premiers témoins de la résurrection de Jésus de Nazareth. Il faut partir annoncer aux disciples. Il est déjà là-bas dans la Galilée des premiers instants.

  Frères et sœurs, cette nuit est la nuit très sainte. Elle est la nuit de la vie, de la victoire sur la mort. Evènement inouï. Evènement improbable. Evènement unique de l’histoire humaine. Dieu a ressuscité Jésus de Nazareth, son Fils bien-aimé. Notre foi naît cette nuit de Pâques. Nous confesserons que nous croyons en Jésus-Christ, le Fils unique du Père, notre Seigneur. Il est né de la Vierge Marie. Il a souffert la passion. Il a été enseveli. Il est ressuscité d’entre les morts. Il est assis à la droite du Père.

La résurrection de Jésus nous ouvre une espérance éternelle. La mort a été vaincue. Toutes nos morts sont appelées à être vaincues. Que le temps pascal que nous allons vivre maintenant marqué par la lutte contre un virus de mort, nous plonge dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Tel est le sens de notre baptême.

Ayons l’audace de proclamer : Christ est ressuscité ! Alléluia ! Il est vraiment ressuscité ! Alléluia !

+ Jean-Luc BOUILLERET

Archevêque de Besançon

Télécharger l'homélie ici.