Confirmation pour le doyenné Banlieue – Val de l’Ognon - Eglise St-Louis Besançon - 7 mars — Diocèse de Besançon

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Confirmation pour le doyenné Banlieue – Val de l’Ognon - Eglise St-Louis Besançon - 7 mars

Frères et sœurs, chers amis, chers confirmands, le jour de votre confirmation est arrivé. C’est un grand jour pour vous, votre famille, vos amis et les communautés chrétiennes qui vous accompagnent. C’est un jour de joie pour tous. La joie est l’invitation sans cesse renouvelée du pape François. La joie est la présence de Jésus-Christ à nos côtés, la joie de la présence de Dieu en nous. Même si les temps que nous vivons sont traversés par l’incertitude de la pandémie et de ses conséquences, nous nous réjouissons d’être rassemblés ce matin pour les confirmands et avec eux. Ils vont recevoir le don de l’Esprit. L’Esprit est la force de Dieu pour notre vie de chrétien dans le monde d’aujourd’hui.

Avec le baptême et l’eucharistie, la confirmation est un sacrement de l’initiation chrétienne. L’initiation chrétienne est l’ouverture de la porte de l’amitié avec Jésus Christ et de la vie fraternelle entre nous. Les trois sacrements qui sont comme des fondations, des piliers, des bases de la vie chrétienne font de nous des adultes dans la foi. Ils nous équipent pour vivre avec Dieu notre quotidien. Ils renforcent les liens qui nous mettent en relation les uns avec les autres. Nous avons besoin de ces relations pour vivre notre existence d’homme et de femme. Hommes et femmes, nous sommes des personnes de relation.  La génération des confirmands le sait très bien avec l’ère des réseaux sociaux. Nous avons le sentiment d’un vide quand nous n’avons plus notre smartphone ! Quand nous l’égarons ou le perdons, nous sommes nous-mêmes perdus.

Je souhaite adresser tous mes remerciements aux confirmands d’aujourd’hui. La plupart ont reçu le baptême portés par leurs parents, parrains et marraines. Ils ont été accompagnés par leur famille, leurs amis, les catéchistes et toute la communauté chrétienne pour entrer dans une relation personnelle avec Jésus-Christ. Tout au long de leur préparation à la confirmation, ils ont été marqués par le témoignage des membres des communautés qu’ils ont visités. Ces membres sont des aînés dans la foi qui leur montrent le chemin vers Dieu par la prière, la fraternité et la vie communautaire.

Le temps liturgique que nous vivons maintenant est celui du Carême qui nous conduit à Pâques. L’évangile nous présente Jésus-Christ passionné par sa relation avec Dieu son Père. « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » Nous sommes au début de l’évangile selon Saint Jean et déjà nous percevons que la parole de Jésus nous dévoile le chemin qu’il prend vers Jérusalem pour y donner sa vie.

La Pâque des juifs est proche. Les juifs célèbrent la Pâque en souvenir de leur libération d’Egypte. Evènement fondateur de leur vie comme peuple de Dieu. Ils ont traversé le désert et ont été purifiés de toutes leurs idoles pour rendre un culte au vrai Dieu.  Jésus se rend au Temple pour y prier et il est scandalisé par tous les marchands installés là et qui profitent des fidèles pour faire du commerce. Le culte rendu a Dieu a laissé place à toute sorte de ventes et de marchandage. Jésus pique une colère !

Autour de lui, les juifs ne comprennent pas ce geste et demandent un signe pour interpréter ce qu’il fait. S’engage alors un dialogue incompréhensible entre Jésus et ceux qui l’interpellent :

« Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » dit Jésus. Stupeur de la part des auditeurs : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Dialogue  de sourds… Jésus invite ses auditeurs à percevoir que la présence de Dieu n’est plus le Temple de pierres mais que le nouveau Temple est le corps de Jésus, présence parfaite de Dieu parmi son peuple.

A la lecture de cet évangile, nous pouvons nous poser deux questions : d’abord, qu’est-ce qui nous empêche d’être en relation avec Dieu, de le prier ?  Quelles sont les marchandises qui sont obstacles à cette relation intime avec le Seigneur ? Quels sont nos bœufs, nos brebis et nos colombes ? De quoi avons-nous à nous débarrasser en ce temps de Carême ? Le Carême est un temps de purification et de conversion !  Quels sont nos esclavages ? Aujourd’hui, les scrutateurs de la vie sociale nous alertent sur le temps que nous passons devant nos écrans, ordinateur, tablette, smartphone, télévision. De nombreuses heures par jour !

La deuxième question est celle de savoir où nous trouvons la présence de Dieu. Où donc est Dieu ? L’Eglise nous dit que Dieu est là quand nous sommes réunis en son nom, quand nous lisons l’Evangile, quand nous recevons les sacrements comme aujourd’hui et parmi ceux-ci quand nous participons à l’eucharistie. Dieu est là quand nous servons les pauvres.  Dans l’Evangile, Jésus nous dit que Dieu est là quand lui, Jésus de Nazareth est là. Il est proche de chacun et de tous.

Chers confirmands, le sacrement de la confirmation n’est pas une fin mais un commencement. Vous serez membres à part entière de la communauté chrétienne. Elle compte sur vous pour que vous y preniez toute votre place. N’ayez pas peur de la bousculer. 

Membres de la communauté chrétienne, nous sommes responsables de ces jeunes qui reçoivent aujourd’hui la confirmation. Vous les avez accompagnés jusqu’à ce jour, ne les laissez pas seuls. Soyez à leur côté quand ils auront besoin de vous, de votre expérience, de vos conseils, de votre soutien, etc.

Prions l’Esprit Saint qu’Il vienne donner force   aux confirmands et nous renouvelle dans les sacrements de l’initiation chrétienne que nous avons reçus.

+ Jean-Luc BOUILLERET

Archevêque de Besançon

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