L’église Saint Hilaire de la paroisse Notre-Dame d’Aigremont — Pastorale liturgique et sacramentelle

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L’église Saint Hilaire de la paroisse Notre-Dame d’Aigremont

L’église Saint Hilaire de la paroisse Notre-Dame d’Aigremont :

 

L’église de Saint-Hilaire est connue depuis le XIIe siècle, époque à laquelle elle fait partie des dix églises du chapître Saint-Jean de Besançon. L’église actuelle est construite entre 1769 et 1772, elle remplace un édifice roman édifié par les moniales de Baume-Les-Dames. C’est l’architecte Colombot qui en dessine les plans d’une vaste église-halle d’environ 30 mètres de long à 3 nefs de trois travées avec croisée et chapelles latérales d’une travée. Le riche mobilier provient en grande partie des églises de Besançon, acheté à la Révolution par un curé constitutionnel qui avait prêté serment. Ainsi le lutrin en fer forgé exécuté par Pierre Bargaud, membre de la fabrique de l’église Saint Jean-Baptiste de Besançon donné à l’église bisontine et déposé à la Révolution dans un coin du chœur de Saint Hilaire Il existait en effet une église Saint Jean-Baptiste à Besançon située en contre-bas de la Porte Noire à l’emplacement de l’actuel square Castan. L’église faisait partie du groupe épiscopal formé par l’église paroissiale Sainte Marie et la cathédrale saint Jean.


Saint Jean Baptiste est l’église baptismale, elle est le lieu d’instruction aux mystères pascal pour les catéchumènes ainsi que celui du baptême par immersion. Pour les premiers chrétiens, nul n’a le droit de pénétrer dans l’église paroissiale et dans la cathédrale sans être baptisé. L’église baptismale est donc un bâtiment juxtaposé à l’église. Attestée au XIe siècle, l’église disparaît en 1791. Une bonne partie du mobilier est remis à la cathédrale, puis à l’église Saint Hilaire comme des tableaux, deux autels et le lutrin. A Saint Hilaire se trouve également une cuve baptismale du XIVe siècle. Bassin d’immersion à Saint Jean-Baptiste, cuve baptismale à Saint Hilaire, un mobilier bien différent pour un rite à la signification identique. Le baptême par immersion se pratique jusqu’au VIIIe siècle et n’est donné qu’à l’adulte. Le futur baptisé descendait, dépouillé de ses vêtements (image du dépouillement de ses péchés), oint d'huile (symbole de guérison des traces du péchés) et immergé par trois fois symbolisant la mort du Christ et sa Résurrection le troisième jour. Commence alors pour le baptisé une nouvelle vie dans la communauté chrétienne. Le baptême est surtout l'initiation d'adultes plus rarement d'enfant.

Le font baptismal de l'église Saint Hilaire


Baptiser des enfants devient chose courante et le baptistère devient une cuve primitive située sous une fontaine car l'eau doit être de l'eau vive. La cuve baptismale de Saint-Hilaire est en pierre, de forme carrée creusée d’une cuvette et supportée par une colonne couverte par une résille de carrés sur la pointe en relief. Au pied de la colonne est creusé le lavabo avec un écoulement qui permettait à l’eau de s’écouler après la cérémonie du baptême. La cuve est ornée d’une superposition de trois registres : de haut en bas un décor architectural d’arcs brisés et trilobés marqués aux angles par des spirales, au second registre des rosaces géométriques alternent avec des fleurs de lys. Les angles sont ornés sur deux niveaux de têtes d’homme barbu et imberbe. La cuve est datée du XIVe siècle et les motifs sont assez proches de ceux des chapiteaux de l’église Saint Paul.


Dans le chœur, le retable est composé d’un grand tableau représentant Saint Hilaire. Baptisé à trente ans il devient le premier évêque de Poitiers. Il combat l’hérésie arienne et accueille Saint Martin pour fonder l’ermitage puis monastère de Ligugé, premier monastère des Gaules.

Portrait de Saint Hilaire