Que nous dit le concile de Chalcédoine pour aujourd'hui ? — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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Que nous dit le concile de Chalcédoine pour aujourd'hui ?

Le concile de Chalcédoine est le quatrième concile œcuménique du christianisme. Il a eu lieu du 8 octobre au 1er novembre 451 dans l'église Sainte-Euphémie située aujourd'hui à Istanbul.

les décisions

Convoqué par l'empereur byzantin Marcien et son épouse l'impératrice Pulchérie, le concile réunit 343 évêques, ce qui est exceptionnel. Seuls quatre d'entre eux viennent d'Occident. Dans la continuité des conciles précédents, la réflexion se porte sur la définition des deux natures du Christ, vrai Dieu et vrai homme, parfait dans sa divinité comme dans son humanité. Cette doctrine s' appelle le dyophysisme. Il traite de diverses questions christologiques et condamne définitivement le monophysisme d'Eutychès, doctrine approuvée par certaines branches de l’Église, affirmant que le Fils n’a qu’une seule nature divine qui a absorbé sa nature humaine.
Il reprécise également la notion de personne divine (hypostase), c'est à dire la substance distincte de chacune des trois individualités de la Trinité.
Les trois conciles qui soulevaient cette question sur la divinité et l'humanité du Christ marquent une étape essentielle dans le domaine de la christologie et sont acceptés, encore aujourd'hui, par les trois principales confessions chrétiennes : les orthodoxes, les catholiques et les protestants.

Le concile a aussi légiféré sur des questions d'organisation de l'Église. Ainsi, le canon 2 considère que les ordinations de prêtres obtenues contre de l'argent sont nulles et prévoit que l'évêque qui en est responsable soit déposé.

plusieurs enseignements pour notre temps

un mystère à explorer

La question sur la nature pleinement divine et pleinement humaine de Jésus revient souvent au cours de nos séances de caté et pendant les rencontres avec les catéchumènes. Les enfants, comme les adultes sont interpelés par cette énigme pas si évidente à comprendre qui pose également question aux catéchistes. On se rend bien compte qu'il est difficile d'accéder humainement parlant à cette notion. L'idée de double nature du Christ ne rentre pas dans une logique rationnelle. Nous pouvons y accéder seulement par la foi et par la confiance dans la tradition de l’Église qui a longuement réfléchi sur cette question avant d'en fixer la doctrine.

unité dans la foi

Nous pouvons remarquer aussi, que ce concile était convoqué par l'empereur byzantin, et que sur les 343 évêques participants, il n’y a eu que 4 évêques de l’occident. Les luttes de pouvoir ont toujours marqué l’histoire, comme l’histoire de l’Église, mais malgré les divisions et les différentes sensibilités, des décisions doctrinales importantes ont vu le jour et sont devenues fondement théologique pour les trois Églises historiques : catholique, orthodoxe et protestante. L’unité autour de cette doctrine peut nous encourager aujourd’hui, face aux difficultés de nos divisions. Le Christ par sa vie donnée pour son Église et pour son peuple a déjà vaincu nos divisions.

Fondement spirituel

Ce concile est également intervenu sur une question organisationnelle en ce qui concerne la vocation des prêtres. Il a rappelé le critère de discernement spirituel des ordinations.
Cela nous rappelle que le choix organisationnel de nos activités pastorales dans nos paroisses, tout comme dans l'Église universelle, doit toujours reposer sur un fondement spirituel. Par notre humanité, par nos sensibilités, nous avons tendance à déséquilibrer le critère de discernement des choix à poser, les rendre intellectuels, sociaux, voir pécuniaires… mais nous devons toujours nous rappeler comme le pape François nous le dit si souvent : l'Église n'est pas une ONG ni une organisation purement humaine. Son fondateur est le Christ et le Christ doit toujours rester au centre de nos préoccupations.

Éva Cavalli