Deux conciles au IVème siècle — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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Deux conciles au IVème siècle

Concile de Nicée, concile de Constantinople. Pourquoi les présenter les deux dans le même article ? Plusieurs raisons à ce choix ; d’une part, chronologiquement, ils sont très proches, ils se tiennent tous les deux en moins de soixante ans, ils sont les deux premiers conciles généraux (ou œcuméniques) de l’histoire de la chrétienté enfin et surtout, c’est à la suite de ces deux conciles qu’est promulgué le symbole de Nicée-Constantinople, profession de foi des chrétiens encore récitée aujourd’hui.


Concile de Nicée

Le premier concile de Nicée s’est tenu entre le 20 mai et le 25 juillet 325 à Nicée, une ville de l’actuelle Turquie sous l’égide de l’empereur Constantin 1er. Contrairement à ce que nous pourrions imaginer, ce n’est pas le pape d’alors, Sylvestre 1er, qui convoque le concile mais bien Constantin, premier empereur chrétien qui cherche à apaiser les crises qui divisaient alors les Églises d’Orient. Ne pouvant être réglées par la médiation, les grandes dissensions (schismes, hérésies et autres querelles de date) trouvent des réponses dans la tenue de ce concile auquel ont participé environ 300 évêques venus de toutes les Églises d’Orient comme de l’Occident.

Le concile de Nicée condamne Arius (hérésie arienne), établit une profession de foi (qui sera complétée par celle du concile de Constantinople) ainsi qu'un certain nombre de règles liturgiques et disciplinaires dont une qui traite de l'établissement de la date de Pâques.

Concile de Constantinople

Le concile de Constantinople s’est tenu entre mai et juillet 381 ; il a été convoqué par l’empereur Théodose 1er. Il est le deuxième concile œcuménique après celui de Nicée. Il réunit 150 évêques, tous orientaux dont des Pères de l’Église tels que Grégoire de Nazianze ou Grégoire de Nysse.

Ce concile affirme solennellement la divinité du Saint-Esprit en réponse à certaines hérésies du moment. Il complète le symbole de foi de Nicée et il affirme aussi que « l'évêque de Constantinople tient le premier rang après l'évêque de Rome parce que Constantinople est la nouvelle Rome ».

Sous le règne de l’Empereur Théodose 1er (379-395), par l’édit de Thessalonique (380), le christianisme devient religion d’État.

 


"Le premier concile de Constantinople, mur peint dans l'Église de Stavropoleos, Bucarest (Roumanie)"

Pour nous aujourd’hui, le symbole de Nicée-Constantinople

Il nous reste de ces deux conciles la confession de foi chrétienne qui en résume les points fondamentaux. Pourquoi employer le terme « symbole » ? Du grec ancien : σύμβολον (symbolon), le mot est à comprendre dans son sens étymologique de « signe de reconnaissance ».

L'essentiel des affirmations du symbole de Nicée-Constantinople est partagé par les confessions chrétiennes majoritaires, à savoir le catholicisme, l'orthodoxie et la plupart des Églises issues du protestantisme.

 

La traduction officielle en français utilisée dans la liturgie catholique est la suivante :

« Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible.

Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père, et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l'Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n'aura pas de fin.

Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes. Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen. »

 

Pour aller plus loin, "la minute liturgique"