Le concile d'Éphèse — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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Le concile d'Éphèse

Les conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381) nous ont laissé les points fondamentaux de la foi chrétienne qui se résument dans « le symbole de Nicée-Constantinople ». Cinquante ans plus tard, le troisième concile œcuménique de l’histoire du christianisme est convoqué en 431 par l’empereur romain de Constantinople Théodose II à Éphèse, une ville de Turquie. Le concile d’Éphèse proclame le dogme de la Vierge Marie qui est mère de Dieu (Theotokos) et non pas seulement mère du Christ (Christotokos). Il ouvre ainsi pour l’Eglise l’explicitation et la proclamation des deux natures du Christ, homme et Dieu, qui seront proclamées dans le symbole de Chalcédoine en 451.

Contexte

 

Il y avait à l’époque deux courants dans l’Église : l’un avec Nestorius, l’autre avec Cyrille qui était le patriarche d’Alexandrie.

Nestorius, prêtre formé par l’école d’Antioche, était devenu le patriarche de Constantinople en 428. Il refusait de dire la Vierge Marie « Mère de Dieu » (Theotokos en grec), appellation pourtant enracinée depuis longtemps dans la foi de nombre de chrétiens. Nestorius proposait d’utiliser plutôt Christotokos (Mère du Christ) car selon lui, la Vierge Marie était seulement la mère de l’homme Jésus. Il introduisait alors une dissociation entre le Fils, Verbe de Dieu et Jésus de Nazareth, fils de Marie. Or, le terme de « Mère du Christ » de Nestorius ne convenait pas à Cyrille, patriarche d’Alexandrie. Cela produisit un conflit aigu entre les deux.

Marqué par la tradition théologique de l’école d’Antioche, Nestorius insistait davantage sur la dualité des natures humaine et divine, tandis que l’école d’Alexandrie minimisait cette dualité. Cyrille défendait l’unité des deux natures dans le Christ. Il développa alors sa pensée de la façon suivante : si notre Seigneur Jésus-Christ est Dieu, comment la Vierge Sainte qui l’a enfanté ne serait-elle pas mère de Dieu, Theotokos ? Pour lui, dans le Christ, Dieu et l’homme sont indissolublement liés. Telle est la foi de l’Église aujourd’hui.

Face à cette tension, l'empereur Théodose II décida de convoquer en 431 à Éphèse le IIIe Concile œcuménique où il convie les représentants de toutes les provinces. Ce concile fut présidé par Cyrille d'Alexandrie.

Cyrille, avec l'appui des autres évêques, déposa Nestorius comme hérétique. Le concile d’Ephèse affirma l’unité des natures dans le Christ. Il n’y a pas une personne humaine, qui serait distincte de la personne divine. Le Verbe, c’est l’homme Jésus Christ. La divinité et l’humanité du Christ se conjuguent en sa personne ce qui permet d'appeler Marie « Mère de Dieu » (theotokos), non pas mère de l’humanité du Christ (Christotokos).

Place de la Vierge Marie pour nous aujourd’hui !

Le concile d'Éphèse a donné une place importante à la dévotion mariale et la réflexion théologique sur la Vierge Marie. En lui donnant le titre de Mère de Dieu (Theotokos), le concile d'Éphèse a ouvert la voie au culte marial qui ira croissant et a permis un développement dogmatique de la mariologie, dont les définitions les plus récentes sont le dogme de l'Immaculée Conception (1854), celui de l'Assomption (1950) et le titre de Mère de l'Église accordé par Paul VI à l'issue du concile Vatican II (1965).

Sœur Lê