Homélie du père Michel Naas - Vendredi Saint - Année B — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas - Vendredi Saint - Année B

VENDREDI SAINT

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Le ‘Triduum pascal’ n’est qu’une seule et même célébration qui commence par le jeudi saint et se finit par l’Alléluia pascal. Ce soir, « nous levons les yeux vers celui qu’ils ont transpercé » ! Et c’est encore la lettre aux Hébreux qui nous donne le sens profond de ce que nous célébrons « Bien qu’ils soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. »

Nous revenons à cette obéissance du Fils dont nous avons si souvent parlé durant ce carême. Bien sûr que Dieu le Père pouvait le sauver de la mort ! C’est d’ailleurs ce que dira le larron crucifié avec Jésus : « sauve-toi toi-même et nous avec ». Mais Dieu ne le sauvera pas parce que jusqu’au bout Jésus va prendre le parti de l’homme et aller jusqu’à la mort, et une mort de bafoué. Il est « l’agneau conduit à l’abattoir » dont parle le prophète Isaïe. Mais pourquoi penser que l’obéissance à la Parole ne peut conduire que vers la mort. Simplement à cause de la fidélité au chemin fixé : l’agneau que l’on a soigné et engraissé finit un jour par être conduit à l’abattoir. Il en est de même pour le serviteur de la Parole, ses chemins sont escarpés, donc difficiles ; l’histoire d‘Israël comme celle de l’Église nous le prouve.

Quand on veut comme le Christ « rendre témoignage à la vérité », on ne peut que se heurter au réseau des ténèbres. Mais malgré cela, il est allé jusqu’au bout de cette réalité : « la vérité vous rendra libre ».

Le vendredi saint est donc l’accomplissement de ce qui était annoncé hier. Et quand Saint Jean met dans la bouche du Christ « tout est accompli » ; il nous montre simplement que le chemin terrestre de Jésus est fini, que son histoire humaine prend fin et que s’ouvre aujourd’hui un autre chemin, celui de la gloire.

La longue prière universelle que nous allons proclamer dans quelques instants n’a d’autre but que d’ouvrir nos intentions au monde entier, afin de donner de l’espoir à chacun en montrant que la croix n’est pas le dernier mot, mais qu’au-delà de ces souffrances quotidiennes, au delà de la mort inique, peut s’ouvrir un chemin d’éternité, celui des ressuscités.

Père Michel Naas