Homélie du père Michel Naas - Jeudi Saint - Année B — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas - Jeudi Saint - Année B

JEUDI SAINT

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« Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? » Une question posée par le psaume que nous rappelle cette célébration de ce jeudi, comme le fait aussi chaque célébration eucharistique.

Il est question ce soir de faire mémoire. C’est ce que dit le livre de l’Exode : « Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. »

Faire mémoire, n’a rien à voir avec le gâteau d’anniversaire que l’on se partage. Faire mémoire c’est rendre présent, c’est accueillir et reconnaître cette histoire de salut que nous nous transmettons d’âge en âge.

► Le mémorial de l’Exode rappelle chaque année aux Israélites que c’est aujourd’hui que Yahvé les fait sortir d’Égypte

► Le mémorial de la Cène du Seigneur nous rappelle chaque année, à nous chrétiens, que c’est aujourd’hui, comme nous le dirons dans la prière eucharistique tout à l’heure, que Christ donne sa vie, répand son sang pour le salut de chacun. L’Alliance offerte à Abraham est totalement accomplie par le Fils incarné et donné !

Mais revenons au « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? » ! Saint Paul dit : « J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur et je vous l’ai transmis ». Recevoir de Dieu c’est une chose, mais ne pas le transmettre, c’est l’oubli du don de Dieu.

Mais transmettre quoi ?

Tout est réuni dans le geste du lavement des pieds, geste qui donne sens à chaque eucharistie, dont Jean préfère ignorer l’institution, qu’il pense que chacun de ses auditeurs connaît.

Jésus se lève, dépose son vêtement, se ceint d’un linge et lave les pieds de ses disciples. Lui, le maître se montre à voir comme le serviteur et nous engage à devenir serviteur à notre tour. Dans le monde d’aujourd’hui où beaucoup aiment mieux être servis que servir, ce geste inspire la diaconie de l’Église, et est depuis toujours au cœur de notre foi par tous les organismes caritatifs que l’Église a créés.

Ainsi quand le psaume dit : « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? », la réponse pour nous est d’abord de nous tourner vers nos frères. C’est alors seulement que prendra sens le « ils ont levé les yeux vers celui qu’ils avaient transpercé » du vendredi saint.

Père Michel Naas