Il y a 75 ans... — Diocèse de Besançon

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Il y a 75 ans...

Le lundi 27 janvier marquait le soixante-quinzième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau. Plusieurs figures locales et plusieurs lieux de notre diocèse gardent encore la mémoire de la Seconde Guerre Mondiale.

Nous vous proposons, en collaboration avec les archives historiques du diocèse, de redécouvrir une personnalité marquante de cette période, l’abbé Bourgeois, ainsi qu’un lieu de mémoire emblématique, Notre-Dame de la Libération.

Monument de la Libération

 

A la fois lieu de mémoire et signe de grande dévotion mariale, le Monument de la Libération et la statue de Notre-Dame des Buis furent édifiés sur le site d’un ancien fort de la guerre de 1870, à l’initiative de Mgr Dubourg, archevêque de Besançon de 1937 à 1954. En juin 1944, Mgr Dubourg fit le vœu d’ériger une statue de la Vierge si Besançon échappait aux bombardements : la première pierre fut posée en 1945 et son inauguration eut lieu le 8 septembre 1949, rassemblant 50 000 personnes. Dans la crypte commémorative sont gravés les noms de 5500 civils et militaires victimes de la guerre. Mgr Dubourg repose dans cette crypte. Une messe y est célébrée chaque dimanche et jour de fête.

 

L’abbé Bourgeois 

Robert Bourgeois est né à Besançon en 1910. Il est ordonnée en 1936 et devient deux ans plus tard professeur au grand séminaire de Besançon. L’abbé Bourgeois fait son service avec un profond engagement au 60ème régiment d’infanterie de Besançon et devient officier de réserve.

Le 16 juin 1940, il écrit dans le journal de marche qu’il tient :

« la croix gammée triomphe ; mon Dieu est-ce vrai ? Non, non ce n’est pas fini… Ne nous reste-t-il qu’à devenir une nation serve ?... Seigneur, faites que cela ne soit pas ! On peut encore se battre. Bientôt nous nous battrons. »

Durant la deuxième moitié de l’année 1940, il commence à faire passer des prisonniers évadés vers la zone sud avec l’aide de sœur Baverez. Il se charge des faux papiers et de recruter les passeurs. Il s’occupe également de diffuser la presse clandestine, en particulier Les Cahiers du Témoignage chrétien. Ces engagements multiples rendent nécessaire un éloignement en juillet 1943. Mais, dès octobre, l’abbé Bourgeois revient à Besançon. Il est arrêté le 6 octobre et détenu à la prison de la Butte. L’aumônier Mauvilly réussit à en informer Mgr Dubourg qui peut venir lui donner sa bénédiction avant le départ pour Compiègne le 27 janvier 1944, puis Buchenwald où il arrive le 29 janvier. Le 13 mars 1944, il est transféré à Dora pour travailler dans le sinistre tunnel et tombe malade.

La localisation et la datation de sa mort restent imprécises : en avril 1944 (le 23 ?) probablement à Dora mais peut-être à Bergen-Berlsen.

Sur le site de la Conférence des évêques de France, vous pouvez consulter la déclaration de la présidence du Conseil des conférences épiscopales européennes (CCEE) et du Président de la Commission des conférences épiscopales de l’Union européenne (Comece) à l’occasion du 75e anniversaire de la Libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.