Méditation du père Bruno Doucet pour le 1er dimanche de l'Avent - Année C — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Bruno Doucet pour le 1er dimanche de l'Avent - Année C

Méditation du 1er dimanche de l’Avent
(Luc 21, 25-28.34-36)

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« Qu’as-tu fait de ton frère ? » Genèse, 4, 9

Elle avait à peu près cinq ans. Nous ne connaissons pas son nom. Elle est morte, cette semaine, avalée par les eaux glaciales de la Manche, avec quatre autres enfants et des adultes migrants. Combien elle a dû avoir peur et certainement, crier et appeler à l’aide…

Je pensais à elle en lisant l’Évangile de ce premier dimanche de l’avent qui nous parle du « fracas de la mer et des flots » et que « les hommes mourront de peur… »

Cette petite fille avec des centaines, des milliers d’autres, est morte dans le silence des nations, empêtrées dans leurs propres intérêts politico-stratégiques.

Elle s’appelle Noura, elle a dix ans. Il s’appelle Ali, il a 8 ans. Les deux vont à l’école à Besançon. Leur petite sœur s’appelle Djamila, elle a 2 ans et elle est née en France. Avec leur maman, ils ont quitté leur pays d’Afrique pour venir en France. Il leur fallait de bonnes raisons pour entreprendre cet exode à haut risque. Ils sont sans papier et vivent dans la peur d’une expulsion ou d’une mise à la rue…

Ils s’appellent Bernard, Benoît, Jean, André, Nicole, Marie, Alexia… Ils sont des milliers, des centaines de milliers chez nous et à travers le monde qui refusent que des hommes, des femmes, des enfants soient à la rue, meurent dans l’indifférence. À leur mesure, ils s’engagent, donnent de leur temps, ils agissent, ils prennent soin, ils ouvrent la porte de leurs maisons, la porte de leur cœur.

Peut-être trouverez-vous ce discours simpliste… peut-être… Il est surtout… Évangélique !

Le temps de l’Avent qui commence ce dimanche nous invite à rester éveillés, à être debout, à relever la tête ! Et parfois à savoir nous indigner. C’est notre manière à nous, chrétiens, de nous préparer à la venue sur terre de notre Dieu, à nous préparer à Noël. Dans quatre semaines, nous fêterons la naissance de Dieu dans une famille de migrants, Marie et Joseph, qui n’ont pas trouvé une place dans le monde des hommes pour accueillir cet enfant…

Elle avait cinq ans. Elle est morte dans les eaux de la Manche… Que ce temps de l’Avent soit pour chacun de nous un temps d’espérance où nous réapprenions à témoigner par notre foi et nos engagements que la vie est plus forte que toutes les morts.

Bruno, votre frère prêtre

 

 

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