Homélie du père Michel Naas pour le dimanche de la Sainte Trinité - Année B — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas pour le dimanche de la Sainte Trinité - Année B

Homélie de la Trinité - Année B

(Deutéronome 4, 32-43. 39-40 ; Ps 32 ; Romains 8, 14-17 ; Matthieu 28, 16-20)

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Dans l’antiquité romaine, il y avait Janus, le Dieu aux deux visages identiques ; dans la foi chrétienne, il y a un seul Dieu en trois Personnes, que nous nommons, à chaque signe de croix, ou à chaque fin de prière.

L’Ancien Testament affirme que le Dieu d’Israël est l’Unique Seigneur, qu’il n’y en a pas d’autres ! Un Unique en Trois Personnes, puisque c’est la foi de l’Église, c’est assez surprenant ! Cela nous dit simplement que notre Dieu n’est pas un Dieu au-dessus de tout, omnipotent, comme tant d’autres dieux dans tant d’autres religions, mais qu’il est un Dieu en relation.

Si l’on regarde l’histoire de la relation de Dieu avec l’humanité, même si le livre d’Isaïe au chapitre 45 dit « tu es un Dieu qui se cache Dieu d’Israël sauveur », en plongeant dans l’écriture, on va s’apercevoir d’un dévoilement progressif de la figure de Dieu, dans la compréhension évolutive que l’homme croyant a de lui.

La Sainte Trinité - Eglise des Auxons TrinitéOn peut déjà dire qu’il est Quelqu’un, une Personne quand il dit à Moïse du fond du buisson ardent dans le livre du Deutéronome, qu’il est « Je suis ». Une personne qui se découvre à travers le vécu d’un peuple, car notre Dieu ne peut se découvrir que dans le vécu de l’histoire des hommes. Vouloir découvrir Dieu par soi-même, directement, en faisant fi de l’histoire du Peuple de Dieu ou de l’histoire de l’Église, ne peut que nous donner une image erronée de ce Dieu, dans sa relation à nous, et de son Être à Lui. On peut donc dire que la première source de la révélation, de la découverte de Dieu, c’est l’Écriture. Et si elle nous dit que si Dieu ne s’était pas révélé lui-même, par sa voix au milieu du feu, comment aurions-nous pu imaginer qu’il soit ‘Amour Éternel’.

Après avoir créé l’homme « à son image et à sa ressemblance » ; après lui avoir laissé la liberté de cheminer avec Lui ou de Le refuser ; devant ses ruptures d’Alliance, Dieu envoie son Fils. Et ce Fils nous ouvre à nouveau, par sa mort et sa résurrection, une possibilité de salut. C’est ce dont nous parle l’évangile de Jean d’aujourd’hui quand il fait mention d’aller baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Nous sommes directement ouverts à la vie divine, dans la plongée dans l’eau du baptême.

Le troisième champ ouvert par cette fête de la Trinité est celui dont nous parle la lettre aux Chrétiens de la ville de Rome, qui nous dit que pour comprendre cette communion d’Amour qui existe entre les trois Personnes de la Trinité, il faut d’abord que nous fassions l’expérience de l’Esprit, qui est le seul à nous permettre de dire à Dieu « Abba », ‘papa’.

Ainsi La fête de la Sainte Trinité, nous met en lien étroit avec notre relation à ce Dieu qui, dans le Père créateur, nous ouvre une vie à son image, qui dans le Fils rédempteur nous donne la certitude du salut, et qui, dans l’Esprit sanctificateur nous met sur un chemin de sainteté, car sans la pratique de la prière, des sacrements, de la charité, du service des autres, ce qui devrait être le quotidien de chaque chrétien, notre relation à ce Dieu Trinité risque de rester lettre morte.

Père Michel Naas

Faites des disciples - Mt 28, 16-20 - Théobule

(Cliquer sur l'image pour voir la vidéo)

 

 

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