Histoire — Diocèse de Besançon

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Carte des paroisses

Sur messes info 
Sur l'annuaire 
Sur le site 

NB : les demandes de copie ou d'extrait d'acte de baptême, confirmation ou mariage doivent être faites
 par courrier postal.

Dans les médias

Dans la boite à outils

 

Histoire

Une mitre en parfait état de conservation issue du trésor de la Cathédrale

Besançon est un archidiocèse qui couvre deux départements : le Doubs et la Haute-Saône. C'est également le siège d’une Province ecclésiastique qui regroupe 6 diocèses :
Belfort-Montbéliard, Besançon, Nancy, Saint-Claude, Saint-Dié et Verdun.
Se joignent également les deux diocèses concordataires : Metz et Strasbourg, relevant directement du Saint-Siège mais qui travaillent pastoralement en lien avec notre province.
Mgr Jean-Luc BOUILLERET en est l'archevêque métropolitain depuis octobre 2013. Il est le 122ème archevêque de Besançon.

Un peu d’histoire

La christianisation

Dès le IIème siècle, on appliquait le principe : à chaque ville, un épiscope. Voilà pourquoi les diocèses portent en général le nom de la ville où réside l’évêque, où il a sa “ cathédrale ”, l’église où se trouve la cathèdre, le siège épiscopal.

Besançon, Vesuntio à l’époque, a certainement été christianisée vers la fin du IIe siècle, au temps où saint Irénée était évêque de Lyon. Irénée avait été envoyé à Lyon par Polycarpe, l’évêque de Smyrne (l’actuelle Izmir en Turquie), qui avait lui-même succédé à l’apôtre Jean.

Irénée envoya donc en Séquanie (l’actuelle Franche-Comté) Ferréol, prêtre, et son frère Ferjeux, diacre. Ce que nous savons - d’après le récit écrit au moment de la découverte de leurs reliques vers 370 et rapportant leur mission et leur martyre - c’est qu’ils furent décapités à Besançon sur ordre du préfet de l’époque. Ils deviendront les célèbres saint Ferréol et saint Ferjeux.

La figure de saint Colomban (543-615), moine irlandais arrivé au nord du diocèse dans la seconde moitié du VIème siècle, est aussi très importante. Défricheur et bâtisseur, au tempérament de feu, il fonda entre autres le monastère de Luxeuil en 590.

Le rattachement à la France

En 1667, Louis XIV, marié à Marie-Thérèse d'Espagne, réclame la Franche-Comté au titre de l'héritage de son épouse. Après une première campagne, en 1668, Besançon est définitivement conquise en 1674. En 1678, le traité de Nimègue réunit la Franche-Comté à la France. Le parlement, l'université sont transférés de Dole à Besançon, capitale provinciale, qui est placée sous l'administration d'un intendant et devient aussi siège du gouvernement militaire.

Ce recadrage historique a son importance pour mesurer la personnalité de la région où s’inscrit l’archidiocèse de Besançon et le caractère entier de ses habitants.

Une histoire mouvementée

L’histoire de cet archidiocèse est complexe. Turbulente, elle a marqué les esprits au point d’avoir répandu l’idée d’un caractère franc-comtois frondeur : « Franc-comtois rends-toi ! Nenni ma foi ! »

 « À la suite de la Guerre franco-prussienne de 1870-1871, le Territoire de Belfort, resté français et détaché de l'évêché de Strasbourg, fut intégré à l'archidiocèse de Besançon. Celui-ci comprit alors les trois départements du Doubs, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort.

Par la bulle pontificale du pape Jean-Paul II du 3 novembre 1979, le Territoire de Belfort, le Pays de Montbéliard et le canton d'Héricourt en Haute-Saône furent détachés du diocèse de Besançon et constituèrent un nouveau diocèse autonome, le diocèse de Belfort-Montbéliard. »

Le diocèse de Besançon et les guerres 

La seule ville de Besançon compte trois lieux de culte liés aux grands conflits récents :

  • La basilique Saint-Ferjeux fut construite de 1884 à 1898. Les saints patrons de la ville de Besançon, saint Ferréol et saint Ferjeux, avaient été invoqués en octobre 1870 par le cardinal Mathieu pour protéger la ville des troupes prussiennes. La ville ayant été épargnée, le 26 janvier 1871, il prononce le vœu solennel d’ériger un nouvel édifice sur le lieu que la tradition locale reconnaissait comme la grotte qui avait abrité les deux saints.
  • L’église du Sacré Cœur a vu le jour suite au vœu de Mgr François-Léon Gauthey, archevêque de Besançon de 1910 à 1918, de dédier une église au Sacré Cœur de Jésus si la ville était sauve. Malheureusement, il ne put assister à l’édification puisqu’il mourut d’une pneumonie foudroyante quelques semaines avant la fin de la guerre, en juillet 1918. Il est inhumé dans cet édifice.
  • Notre-Dame de la Libération à la Chapelle des Buis est emblématique de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été consacrée par Mgr Maurice Dubourg, qui repose désormais dans la crypte. L’archevêque de Besançon avait fait le vœu de faire élever une statue monumentale si la ville échappait à la destruction.