Le temps pascal — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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Le temps pascal

Voici un temps de grâce qui a commencé pour nous avec la grande fête de Pâques. La joie de la Résurrection va pouvoir s’y déployer pendant 50 jours, selon trois temps spécifiques. Nous vivons cela en symbiose avec tout le cosmos, partout autour de nous, c’est le printemps !

Durer dans la joie de Pâques  Un temps, des temps  C'est le printemps

Durer dans la joie de Pâques

Si le temps du Carême dure quarante jours, le temps pascal en dure cinquante ! La joie de Pâques est ainsi appelée à s’enraciner en nous d’une façon qui dépasse la légitime pénitence qui nous y prépare. Mais, reconnaissons-le, l’Octave de Pâques à peine passée, nous avons fâcheusement tendance à retomber dans la tranquillité du quotidien. Il est peut-être plus difficile de durer dans la joie que d’endurer la pénitence !

L’enjeu du temps pascal est donc de laisser infuser le mystère de Pâques pour qu’il colore et féconde notre vie, nos paroles et nos actes pour tout le reste de l’année. Les trois jours saints nous ont fait expérimenter quasi physiquement les événements du dernier repas, de la mort et de la résurrection du Christ. Pendant cinquante jours nous voulons en déployer toute la richesse.

La liturgie nous propose pour cela de suivre jours après jour le livre des Actes des Apôtres. C’est à travers la vie des compagnons de Jésus Christ, témoins courageux de sa résurrection que nous réalisons la fécondité que Dieu donne à ceux qui engagent leur foi. Des vies transformées par cette rencontre touchent d’autres personnes ; des vies bouleversées directement par la grâce d’en Haut sont comme retournées ; l’Esprit Saint qui agit où il veut, guide la marche de l’Église.

Il nous est bon de plonger dans les Actes comme dans un bain qui nous rajeunit, il est toujours temps de trouver la vigueur des débuts, d’annoncer à nos contemporains le contenu le plus précieux de notre foi, c’est-à-dire le kérygme :

  • Dieu t’aime aujourd’hui ;
  • Tu es un pécheur qui a besoin d’être sauvé ;
  • Jésus t’a déjà sauvé sur la croix. Il est vivant dans ma vie, j’en suis le témoin ;
  • Toi aussi, crois, convertis-toi et proclame que Jésus est ton Sauveur et ton Seigneur ;
  • Reçois le don de l’Esprit Saint ;
  • Rejoins-nous dans l’Église.

Un temps, des temps

On peut identifier trois moments différents à l’intérieur du temps pascal, et chacun est riche d’enseignements.

Le temps pascal commence avec l’Octave de Pâques, huit jours pour célébrer un seul jour, le jour de la résurrection du Christ ! Ce « sur-place » liturgique réclame une certaine endurance, on ne peut pas faire la fête pendant huit jours d’affilée sans se poser la question de notre motivation. Oui, la Résurrection est un événement tel qu’elle réclame bien huit jours pleins pour en faire mémoire !

Ces huit jours nous ouvrent également à l’éternité : au Paradis nous ne cesserons pas de fêter le Dieu vivant et vrai qui nous a sauvés pour toujours. Il ne s’agit donc pas de répéter la même chose pendant une semaine, mais bien de suspendre le temps pour toucher à ce qui dépasse le temps. Le Christ ressuscité n’est plus limité par l’espace et le temps, nous pouvons partout le rencontrer !

Quarante jours après Pâques nous fêtons l’ascension du Christ. Cette fête marque la fin des apparitions du ressuscité à ses disciples, il rejoint le sanctuaire du Ciel où il nous prépare une place. Ces quarante jours font bien-sûr écho aux quarante jours du Carême. Il nous a fallu quarante jours de pénitence pour quitter l’esclavage du péché et renouveler les promesses de notre baptême : plonger dans la mort et la résurrection de Jésus. Il faut encore quarante jours pour réaliser que la terre promise n’est pas dans ce monde, mais au Ciel !

Que faire après l’Ascension ? Pendant dix jours l’Église va entrer dans une prière fervente pour que le Christ nous envoie d’auprès du Père le Saint Esprit. En effet, si notre Seigneur est désormais corporellement absent de ce monde, la Présence de Dieu va pouvoir remplir la terre entière, en la personne du Saint Esprit. C’est le plus intime de la relation du Père et du Fils qui nous est partagé.

Quarante-neuf jours (7 x 7 jours) après Pâques nous ferons ainsi mémoire du don du Saint Esprit au jour de la Pentecôte. À l’époque des premières moissons, nous ferons une récolte à nulle autre pareille : celle de Dieu qui se donne et nous donne de porter du fruit !

C’est le printemps !

Le temps pascal coïncide toujours avec la saison du printemps. C’est pour nous une bonne façon de nous maintenir dans la joie. La création toute-entière semble remplie de vie et éclate irrésistiblement en feuilles, fleurs et livre les premières récoltes. Comme la nature, nous aussi voulons reprendre vie, déployer notre existence, partager la bonne nouvelle qui irrigue nos cœurs.

Mais, tout comme le rythme de la nature est dicté par des puissances plus grandes : position de la terre par rapport au soleil, pluie, températures, nous aussi avons conscience de devoir chercher en dehors de nous-même notre fécondité : comme le tournesol, exposons-nous au plein soleil du Ressuscité, laissons nos racines capter l’eau vive du baptême, laissons-nous chauffer au feu du Saint Esprit ! Ainsi la joie de Pâques sera aussi celle d’être soi-même vivant et ressuscité, comme le Christ.