Récit musical autour du Père Jean Joseph Lataste à l'église de Pin
À l'origine du projet de récit musical
Le projet de récit musical autour du Père Jean Joseph LATASTE date d’un certain temps. Mais, il s’est précisé à partir de notre sortie caté 2022 à Béthanie (Montferrand-le-Château) et de la mission WEMPS de l’automne 2022.
Il s’agit :
- De continuer ces WE de temps forts,
- De créer des liens plus forts et cordiaux entre les paroissiens et, dans une perspective intergénérationnelle, de montrer une communauté rayonnante,
- De s’adresser, à travers un texte qui rebondit sur les problématiques actuelles, à un « public » qui ne va pas habituellement à l’église, continuer la mission WEMPS,
- De faire connaître l’œuvre de Jean Joseph LATASTE et Béthanie à Montferrand-le-Château,
- De faire connaître un auteur catholique du XXème siècle : Georges Bernanos.
Rappel : le Père Jean Joseph LATASTE est envoyé prêcher une mission dans la prison de femmes de Cadillac. Touché par tant de misère, il propose à celles qui le veulent des temps de prière et le sacrement de confession. Il établit un rapprochement entre le quotidien de ces femmes et la vie en clôture. Pour lui, il y a une véritable liberté en vivant de cette façon. Après la publication de son livre : « Les rachetées », il cherche un point de chute. Une généreuse dotation lui permet de s’établir dans un premier temps à Frasnes-le-Château (70) avant de s’installer définitivement à Montferrand-le Château (25) où il repose. La particularité de cette congrégation, c’est que les ex-détenues peuvent, si elles le souhaitent, prononcer leurs vœux.
Déroulement du projet
Après avoir élaboré un texte, nous avons sollicité toutes les bonnes volontés qui voulaient bien participer à ce projet, sans savoir dans le détail de quoi il s’agissait. Les réponses furent nombreuses puisqu’au final, une trentaine de « récitants », musiciens, de quasiment tous nos villages, iront jusqu’au bout du projet. Cependant, celui-ci a suscité des débats importants mais constructifs quant au contenu lui-même et son organisation.
Un des objectifs concrets, c’est de ne pas faire de répétition, pour ne pas surcharger les agendas de tous. Deux petites répétitions à effectif réduit et une « générale » à effectif complet le jour même en début d’après-midi ont été suffisantes. Les textes sont lus en pupitre ou depuis une place dans la nef.
Les ajustements et le bon sens de tous ont permis un récit sans accroc ni temps morts lors de la représentation finale.
Le récit musical
Le récit alterne des scènes de « cour de récréation » où les enfants du caté et les ados présentent :
- des réflexions d’adultes par rapport, notamment, à la méfiance que peut susciter un tel projet lorsqu’il s’agit d’accueillir des ex-détenues,
- les enchaînements du récit,
- les prolongements de l’œuvre du Père LATASTE,
les plus jeunes jouant sur une couverture et, par la même, introduisant les paroles des plus grands.
Des narrations qui rapportent une partie de l’histoire de cette nouvelle congrégation.
Des dialogues tirés des ouvrages de G. BERNANOS « Le journal d’un curé de campagne » et « La joie ».
Seules quelques femmes sont aux pupitres devant. Il n’y a pas de mise en scène, un minimum de déplacements.
Les musiciens, sous la houlette d’Hélène, et Arnaud au clavier sont en place. Aurore a apporté son talent de chanteuse pour entraîner tous dans les chants connus. Un fond musical quasi permanent et des chants repris par tous ponctuent le récit.
Notre chorale paroissiale entraîne tous les présents dans les chants proposés.
Un power-point soutient le récit avec des photos de Béthanie, musées divers, … ainsi que les textes des chants et les dialogues d’enfants.
Comme par miracle, la représentation s’est déroulée comme souhaitée, tous ayant fait preuve de talent et de maturité pour les plus jeunes. Un public conquis (je crois) et très chaleureux nous a apporté son soutien par sa participation sans réserve aux sollicitations.
Le mot de la fin revenant, sans préméditation à Sœur Marie Emmanuelle, a été la clé de voûte qui a permis de tenir plus justement les enjeux de ce récit, renforçant sa dimension spirituelle. Grand merci à elle.
Conclusion
Après les remerciements d’usage, le verre de l’amitié se prolongea dans des échanges chaleureux et conquis sur ce temps de grande émotion, certains parlant de grâce. Le temps est venu de la « digestion » et des perspectives que cela peut ouvrir.
Dominique et Jean-Luc Denoix (Paroisse des Rives de l'Ognon)
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