Homélie du père Michel Naas pour le mercredi des Cendres - 17 février 2021 — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas pour le mercredi des Cendres - 17 février 2021

Homélie du mercredi des Cendres

(Jl 2, 12-18 ; Ps 50 (51), 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17 ; 2 Co 5, 20 – 6, 2 ; Mt 6, 1-6.16-18)

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Le carême n’est pas comme les autres célébrations religieuses, on y entre par une célébration qui veut être signe de changements.

Pourquoi « des cendres » ? C’est le reste du feu quand il n’y a plus rien à brûler, poussière que le vent disperse !

Les Cendres sont là pour nous rappeler la futilité de notre vie d’homme : « 70 en fait le compte, à 80 c’est un exploit » nous dit un psaume. On a beau chercher, creuser, trouver toutes sortes de remèdes ; on peut allonger le temps de la vie, soulager les souffrances, guérir bien des maladies ; depuis notre naissance, le chemin inexorable de tout homme c’est la mort. Ce que l’on dit dans une des formules de ce mercredi, que nous n’employons plus beaucoup : « souviens-toi homme que tu est poussière et que tu retourneras à la poussière » !

Mais pour nous Chrétiens, il y a une Vie au-delà de la mort, et c’est à cela que nous prépare le carême : à célébrer cette force vitale de l’Amour de Dieu qui éclate dans la résurrection de Jésus-Christ.

Le mercredi des cendres nous appelle à un changement radical dans nos vies, ce dont nous parle Matthieu : faire grandir en nous la justice et cela, comme le dit le prophète Joël dans une démarche personnelle. Il n’est pas question de déchirer ses vêtements, si nous ne déchirons pas, en contre partie, notre cœur, pour revenir vers le Seigneur. À quoi serviraient les gestes extérieurs s’il ne sont pas suivis par un changement intérieur.

C’est ce que demande Jésus en Matthieu, 3 actes à poser : l’aumône, la prière et le jeûne, en réconciliant l’Être même de l’homme et ses actes, en faisant ce que nous disons, pour que nos actes disent quelque chose de ce que nous sommes.

Ce que Jésus demande : agir dans le secret c’est simplement pour ne pas nous enorgueillir devant les autres !

  • L’aumône devient signe du partage de ses ressources avec le frère qui est dans le besoin.
  • La prière devient signe de partage avec Dieu, ce Dieu qui n’a pourtant pas besoin de notre prière si elle n’est pas accompagnée d’un élan du cœur.
  • Le jeûne qui n’est pas une ascèse pour une ascèse, mais qui permet de changer notre regard sur les autres, sur le monde et sur Dieu, car tout manque a besoin d’être comblé. Et c’est là qu’intervient la force de l’Esprit.

Le mercredi des cendres veut nous ouvrir des perspectives de carême qui sont de poser des actes et des actes justes, tout en étant ajustés à ce Dieu « tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment » comme dit le prophète Joël, car « le voici maintenant, le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut ».

Père Michel Naas

Marie-Noëlle Thabut nous éclaire sur la parole de Dieu pour le mercredi des Cendres
(Paroisse de Griselles)

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