La catéchèse mystagogique — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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La catéchèse mystagogique

Depuis plusieurs mois, nous parcourons de grandes allées fleuries, celles qui nous amènent à une compréhension renouvelée de la catéchèse.
Nous avons travaillé sur la catéchèse kérygmatique, qui désire transmettre l’essentiel de notre foi, Jésus mort et ressuscité, venu sauver tout homme. En ce temps pascal, comment ne pas évoquer aujourd’hui la catéchèse mystagogique !

Le kérygme, ce terme, tiré du grec, nous vient de l’Antiquité, où il désignait la conduite des initiés (ceux qui avaient reçu le baptême lors de la veillée pascale) vers une compréhension plus profonde encore des mystères de la foi !  La liturgie vécue, célébrée, était ainsi expliquée, commentée, approfondie par ceux qui s’étaient laissé travailler par elle.

Mais me direz-vous, en quoi cette pratique ancienne peut-elle nous être d’une quelconque utilité dans notre vie actuelle, en particulier dans notre contexte où même la catéchèse traditionnelle est devenue presque impossible, couvre-feu divers et confinements obligent ! N’est-ce pas là seulement un grand mot, la mystagogie, qui pourrait éventuellement servir aux adultes baptisés et encore ?

En ces temps de restriction, par bonheur, nous arrivons à nous réunir pour célébrer. La fête de Pâques nous a vu souvent, réunir les enfants pour des célébrations adaptées ou lors des messes paroissiales.  Alors la catéchèse mystagogique nous est ou nous sera ouverte ! Elle pourra même être une aide non seulement pour les enfants, mais pour chacun de nous.

La liturgie nous rassemble. Tissée de Parole de Dieu et de gestes, elle nous entraîne à vivre avec tout notre être: une prière, un parfum d’encens, un chant, un silence, un vitrail,  une démarche, des « recevoir » et des « donner ». Lorsque nous évoquons une célébration qui nous a touchés, nous pouvons nous interroger simplement : Comment l’assemblée s’est-elle réunie et rassemblée ? Comment nous sommes-nous sentis accueillis ? Quelle parole nous a frappés ? Quel geste ? Comment le Seigneur nous a-t-il parlé en ce jour particulier ?  Par nos frères et sœurs, par sa Parole, par Son Corps et Son sang offert pour nous ?

Cette relecture de croyant, qui dépasse, vous l’avez bien compris, le seul ressenti de surface qui nous retient parfois (« Tiens super ce chant ! », « oh l’homélie n’était pas trop longue ») s’apprend et éclaire notre vie. Elle est utile aux nouveaux baptisés, les néophytes, ces jeunes plantes qui doivent encore se renforcer dans leur foi, mais elle peut nous aider, nous aussi, sur notre route de croyants.

« Il convient de rappeler qu’en Orient, comme il est également recommandé aujourd’hui dans l’Église occidentale, la catéchèse ne peut être dissociée de la liturgie, car elle s’en inspire, comme le mystère du Christ célébré in actu. Telle est la méthode adoptée par de nombreux Pères de l’Église dans la formation des fidèles. Elle s’exprime en catéchèse pour les catéchumènes et en mystagogie ou en catéchèse mystagogique pour les initiés aux Mystères divins. De cette manière, les fidèles sont continuellement guidés vers la joyeuse redécouverte de la Parole et de la mort et de la résurrection de leur Seigneur auquel l’Esprit du Père les a introduits. (DpC § 291)

Et pour les enfants ?  Bien sûr, elle doit s’adapter à leur âge, par une pédagogie qui puisse les aider à entrer dans un chemin plus intérieur, mais elle est une voie à explorer, un terrain peut-être un peu nouveau à défricher et dont nous aurons l’occasion de reparler bientôt ! et d’un côté assurément plus pratique, propositions à l’appui.

Le service travaille à une proposition de formation sur la catéchèse mystagogique pour courant mai.

Bon temps pascal, dans la Joie de la Résurrection !

 

Directoire pour la catéchèse