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Diocèse de BesançonCentre Diocésain Antoine-Pierre 1er de Grammont - BESANCON

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Le Grand Séminaire de Besançon

Le Centre diocésain A.P 1er de Grammont est à Besançon l’héritier de la longue histoire du Séminaire.

Le Centre diocésain s’inscrit dans l’histoire du Grand Séminaire de Besançon.

Le Concile de Trente (1545-1563) initie dans chaque diocèse un établissement de formation spécialisée qu’il appelle séminaire. Après plusieurs tentatives de ses prédécesseurs, c’est Antoine-Pierre 1er de Grammont (1663-1698), un grand archevêque de Besançon et réformateur de la vie spirituelle et diocésaine à son époque, qui relance le projet et crée ce lieu de formation pour les prêtres.

Edifié entre 1670 et 1695, le séminaire se compose alors de 4 bâtiments formant une cour intérieure de dimension modeste. Ses successeurs, encore à la fin du XIXe siècle, continueront de l’agrandir. Les bâtiments définissent l’environnement de la formation donnée aux futurs prêtres : des bâtiments en retrait pour se mettre à distance de l’agitation de la ville, des lieux mettant en avant la simplicité et la beauté (qualités importantes dans la formation des séminaristes).

       

Les vicissitudes de l’histoire n’épargneront pas le Grand Séminaire.

La Révolution va chasser les séminaristes dès 1791 et transformer les bâtiments en lieu de réunion de la « Société des Amis de la Constitution » ou de la « Société des femmes républicaines », en prison sous la Terreur, puis en « Hôpital de la Fraternité » pour les soldats évacués du front et enfin en manufacture horlogère.

C’est sous l’impulsion de Mgr Claude Lecoz (1802-1815) que les séminaristes réintégreront les lieux en 1805. Bien des travaux seront nécessaires pour redonner aux bâtiments leur fonction d’origine.

La loi de séparation des Églises et de l’État entraine l’expulsion du Séminaire en 1906. Il se reforme à Delle en 1907 puis s’établit à Trépillot en 1908 sous le nom de « Séminaire Saint-Ferréol ». Pendant ce temps les locaux sont transformés en « Caserne du Séminaire » pour la Garde Mobile. La chapelle aurait même servie de cave à fromage.

Moyennant 450 000 francs et la remise du domaine de Trépillot, les ecclésiastiques sont autorisés à revenir en 1929. L’inauguration officielle de la « Résurrection du Séminaire » sera présidée par le cardinal Binet le 4 novembre 1930. C’est une époque florissante. On dénombre jusqu’à 235 élèves en 1936. Mais l’irrémédiable déclin de la fréquentation conduira à la fermeture du séminaire en 1990.

 

Le séminaire de Besançon pris de nouvelles lettres de noblesse lorsqu’il est entré dans la littérature par la grande porte, en effet Stendhal fait passer son héros principal Julien Sorel dans ses lieux. Le roman diffère de la réalité mais l’imagination nous fait revivre le Rouge et Noir lorsque nos pas s’égarent dans ce bâtiment.